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Aprem' chez Marsans : « Dans les journaux, c'est du n'importe quoi ! »

On n'y rentre que sur rendez-vous ou en connaissant le code.


Chez Marsans on attendait ce jeudi de savoir à quel sauce on allait être mangé. Michèle Sani, notre reporter de choc, est descendue l'après midi dans la fosse aux lions, question de prendre la température. Chaude l'ambiance... mais glacial l'accueil. Mais Michèle, qui n'a pas froid aux yeux, sait aussi briser la glace...


Rédigé par La Rédaction le Vendredi 16 Avril 2010

Aprem' chez Marsans : « Dans les journaux, c'est du n'importe quoi ! »
On n'y rentre que sur rendez-vous ou en connaissant le code.

Un responsable des services généraux, c'est ainsi qu'il se présente, filtre, fait barrage.

Sans doute doute une réminiscence des débuts de Transtours – l'autre marque de l'entreprise – du temps du KGB.

Heureusement sur une centaine de salariés que compte l'entreprise il y a les clopeurs, ceux et celles qui sortent pour en griller une.

Pressés et peu empressés d'engager une conversation avec la journaliste que je suis. « Dans les journaux c'est du n'importe quoi ! ».

En effet et c'est bien pour cela que je viens à la source. « Vous voyez bien qu'on est débordés... que notre gros souci est de faire partir nos clients... tout le monde est sur le pont.... Nous répondons au téléphone contrairement à ce que vous écrivez... ».

En effet, les salariés qui me croisent dans le hall d'entrée sont tendus et très pressés de remonter dans les étages du bunker.

Une jeune femme marque toutefois un temps d'arrêt près de moi et me souffle « Vous savez Marsans ça représente quelque chose pour nous... ».

C'est la phrase que j'attendais. Rideau.

Il y a aussi du vrai dans les rumeurs...

Les difficultés de Marsans avaient dépassé depuis plusieurs semaines le pallier de la simple rumeur.

La reprise du TO par le fond d'investissement espagnol Dinaqua était annoncée comme une fin des difficultés. On voit le résultat.

Une demande d'immatriculation faite au cours du premier trimestre 2010 serait en suspens ou carrément refusée, ce qui tend à démontrer l'efficacité du processus mis en place.

De toutes façons, dans l'état actuel de la réglementation ce refus n'empêchait pas l'entreprise disposant d'une licence d'exercer son activité pendant encore plusieurs saisons.

L'affaire Marsans nous ramène à un sujet récurrent, les problèmes de trésorerie des agents de voyages en général, des TO – surtout ceux qui affrètent – en particulier. Les difficultés arrivent surtout en fin de haute saison ce qui est le cas pour Marsans, spécialiste, entre autres, de la Caraïbe.

Pour chacun des départs l'affréteur paie son transporteur « au cul de l'avion », on pourrait dire, alors que l'argent des clients travaille encore dans les agences distributrices ou même dans les centrales de paiement des réseaux.

Quant aux délais de paiement, ils peuvent durer 6, 8 , 10 semaines... Le CETO qui voudrait voir appliquer en France la réglementation germanique aborde régulièrement le sujet. Là-bas, c'est le TO qui encaisse l'argent.

Pour être en phase avec les faits concernant Marsans, rappelons qu'il traitait en direct une partie de sa clientèle et encaissait donc directement l'argent versé.

Dans quelle proportion ? Je n'en ai pas la réponse...

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Commentaires

1.Posté par Rial le 16/04/2010 08:28 (depuis mobile) | Alerter
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Depuis plusieurs jours, c est l hallali sur Bruno Gallois comme pour chaque faillite en France et spécialement dans le tourisme.
Je rappelle que pour faire faillite il faut d' abord entreprendre et prendre des risques, et des entrepreneurs on en manque.
Après coup il est toujours facile de tirer avec lâcheté sur ceux en position de faiblesse.
Quand je lis sur ce " torchon" de la quotidienne du tourisme en édito que Bruno Gallois va partir avec la caisse en Amsud je suis outré.
Que cet imbécile m assigne pour diffamation.
Felecitons nous plutôt d' avoir des gens élégants( Laurent Magnin) et une profession efficace qui sauve les clients.
JFRial
Voyageurs Du monde

2.Posté par frederic Vanhoutte le 16/04/2010 10:29 | Alerter
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Il faut du courage pour livrer ce combat de l'entreprise comme le fait Bruno Gallois depuis des années et, avec difficultés ces derniers mois.
Il aura cherché bien des solutions,tout en protégeant ses clients, ses partenaires, sa societe et surtout ses nombreux collaborateurs qui, à date, sont encore sur le pont, à livrer une nouvelle bataille.
Ils font tous front. Ils sont soutenus par les hommes et les femmes de notre métier.

De la solidarite , de la dignité et du courage...L'exemple est donné ...!

3.Posté par Dominique Gobert le 16/04/2010 13:22 | Alerter
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Cher Monsieur Rial
Il m'est toujours agréable d'être pris pour un imbécile par un être supérieur. Cela m'aide à rester modeste et constructif. Quant aux torchons, ils ont une grande utilité et permettent souvent de faire le ménage. Prendre des risques, dites-vous, c'est effectivement investir et entreprendre. J'ai déjà largement donné. Je ne tire pas sur une ambulance: votre ami nous a tous largement abusé (en ce qui concerne la presse, ce n'est pas très grave, nous en voyons tous les jours. Pour mémoire, ce que j'ai publié est connu de tous! Radié de l'APS depuis une dizaine de jours et affirmer "que tout va bien", n'est-ce pas mentir éhontément? Vous dites également que je suggère de la part de votre ami "un départ précipité en Amsud". J'ose espérer que vous savez lire et que ce que moi, j'écris, ce sont des propos émis de la part de personnes connaissant particulièrement votre ami. La solidarité de Laurent Magnin, que je respecte profondément, s'arrête quand même au paiement de ses affrètements, non? Si j'en crois des chiffres aisément vérifiables, Marsans France doit la bagatelle de 1.4 million d'euros à XL? Et, lorsque l'on est viré depuis deux semaines, croyez-vous qu'il soit indispensable de raconter à tout va "tout va bien"? Monsieur Rial, ne vous fourvoyez pas dans un combat qui n'est pas le vôtre. Une dernière chose: même radié de l'APS, votre ami connaissait parfaitement les règles et savait que cette organisation était tenue, durant une période de trois mois, d'honorer les prestations d'un fournisseur défaillant. Je vous pensais plus intelligent, Monsieur Rial, je suis déçu.
Merci également à Jean da Luz, mon excellent confrère, de m'avoir autorisé ces quelques lignes. Vous voyez, nous aussi, lorsque l'on nous abuse, savons rester solidaires.
Dominique Gobert
PS. Rassurez-vous, je ne vous assignerais pas en diffamation, je suis trop respectueux de la liberté de parole et d'expression!

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