« Corsica Ferries fait face à deux problèmes majeurs : d'un côté, nous craignons la suppression de l'aide sociale aux passagers et de l'autre que la délégation de service public (DSP) de la SNCM s'étende à Toulon... »
« Corsica Ferries fait face à deux problèmes majeurs : d'un côté, nous craignons la suppression de l'aide sociale aux passagers et de l'autre que la délégation de service public (DSP) de la SNCM s'étende à Toulon ».
Le message du premier transporteur de passagers vers la Corse – 63% de part de marché fin septembre 2010 - est clair. Si l'un ou l'autre de ces scénarii se concrétisent, la compagnie sera en mauvaise posture.
« Si le contrat actuel de DSP, détenu par la SNCM jusqu’au 31 décembre 2013, est cassé avant son terme, Corsica Ferries ne sera pas prête pour postuler au nouvel appel d’offres pour la période 2014 – 2020 », a déclaré jeudi 4 novembre 2010 le directeur général de Corsica Ferries, Pierre Mattei, lors d’un point presse à Marseille.
« Nous ne disposerons pas, à cette date-là, des 7 cargos mixtes, nécessaires au transport de fret et de passagers qu’il nous manque », précise le DG de Corsica Ferries, qui souhaiterait voir la nouvelle DSP limitée au service de base – assurant des liaisons de fret et de passagers constantes sur l'année - et en supprimant le service de pointe, en période de vacances scolaires.
Le message du premier transporteur de passagers vers la Corse – 63% de part de marché fin septembre 2010 - est clair. Si l'un ou l'autre de ces scénarii se concrétisent, la compagnie sera en mauvaise posture.
« Si le contrat actuel de DSP, détenu par la SNCM jusqu’au 31 décembre 2013, est cassé avant son terme, Corsica Ferries ne sera pas prête pour postuler au nouvel appel d’offres pour la période 2014 – 2020 », a déclaré jeudi 4 novembre 2010 le directeur général de Corsica Ferries, Pierre Mattei, lors d’un point presse à Marseille.
« Nous ne disposerons pas, à cette date-là, des 7 cargos mixtes, nécessaires au transport de fret et de passagers qu’il nous manque », précise le DG de Corsica Ferries, qui souhaiterait voir la nouvelle DSP limitée au service de base – assurant des liaisons de fret et de passagers constantes sur l'année - et en supprimant le service de pointe, en période de vacances scolaires.
L'actuelle DSP pourrait être revue plus tôt que prévu
Toutefois, de récentes déclarations dans le quotidien Corse Matin laissent penser que l'actuelle DSP pourrait être revue plus tôt que prévu.
Le président du Conseil exécutif de Corse, Paul Giacobbi annonçait dans son discours de rentrée que « la situation actuelle (-9% de fréquentation pour la SNCM cette saison), ne peut perdurer » et qu’il a « pris les dispositions pour assurer le lancement d’une nouvelle DSP, très vite ».
Une annonce qui réjouissait Gérard Couturier, patron de la SNCM, le 1er novembre 2010, qui déclarait à Corse Matin que le projet d’une DSP Marseille-Toulon « serait une bonne nouvelle ».
Et provoquait une vive réaction de la part de Pierre Mattei, jeudi 4 novembre 2010, « une DSP est faite pour satisfaire un besoin vital – celui de la SNCM et la décision de casser le contrat pour intégrer Toulon ne relève pas de l’intérêt général. Il s’agit simplement de réduire le champ de la concurrence, comme cela a été le cas à Marseille ».
D’ailleurs, je soupçonne l’Office des Transports de la Corse et la SNCM de vouloir rallonger la future DSP à 12 ans, juste pour être tranquilles et réduire le champ de la concurrence ».
Tout cela relève de l’hypocrisie. Si on disait que cet argent permet de sauver l’emploi des marins, je ne dirais rien. Mais accuser en disant qu’elle coûte cher à la Collectivité Territoriale Corse… ».
Mais Pierre Mattei garde le sourire et une pointe d’ironie dans son discours. « L’attribution de la DSP à la SNCM à Toulon ne signerait pas la fin de nos activités, on ne mettrait pas la clé sous la porte.
Le service serait fortement réduit. Quant à déplacer une partie de la flotte à Nice, pourquoi pas, mais le trafic est déjà saturé là-bas ».
Le président du Conseil exécutif de Corse, Paul Giacobbi annonçait dans son discours de rentrée que « la situation actuelle (-9% de fréquentation pour la SNCM cette saison), ne peut perdurer » et qu’il a « pris les dispositions pour assurer le lancement d’une nouvelle DSP, très vite ».
Une annonce qui réjouissait Gérard Couturier, patron de la SNCM, le 1er novembre 2010, qui déclarait à Corse Matin que le projet d’une DSP Marseille-Toulon « serait une bonne nouvelle ».
Et provoquait une vive réaction de la part de Pierre Mattei, jeudi 4 novembre 2010, « une DSP est faite pour satisfaire un besoin vital – celui de la SNCM et la décision de casser le contrat pour intégrer Toulon ne relève pas de l’intérêt général. Il s’agit simplement de réduire le champ de la concurrence, comme cela a été le cas à Marseille ».
D’ailleurs, je soupçonne l’Office des Transports de la Corse et la SNCM de vouloir rallonger la future DSP à 12 ans, juste pour être tranquilles et réduire le champ de la concurrence ».
Tout cela relève de l’hypocrisie. Si on disait que cet argent permet de sauver l’emploi des marins, je ne dirais rien. Mais accuser en disant qu’elle coûte cher à la Collectivité Territoriale Corse… ».
Mais Pierre Mattei garde le sourire et une pointe d’ironie dans son discours. « L’attribution de la DSP à la SNCM à Toulon ne signerait pas la fin de nos activités, on ne mettrait pas la clé sous la porte.
Le service serait fortement réduit. Quant à déplacer une partie de la flotte à Nice, pourquoi pas, mais le trafic est déjà saturé là-bas ».
3,5 millions de passagers cette année pour Corsica
Et le scénario catastrophe qu'il dépeint ne s’arrête pas là. « Un compte-rendu de réunion de l’Office des Transports de la Corse du 30 septembre 2010 rapporte que l’aide sociale aux passagers pourrait être supprimée en 2013.
Enfin, pourtant l’instant rien n’est officiel. On devrait en savoir plus d’ici 3 semaines, avec les conclusions du rapport Revet à paraître à la Cour des Comptes », précise-t-il.
Ce qu’annonce dans tous les cas Pierre Mattei avec la suppression de l’aide sociale – 12 euros sont accordés directement aux passagers (résidents corses, retraités, étudiants...) – c’est qu’« elle va entrainer une augmentation des prix de 20% et une forte baisse du trafic et des recettes fiscales pour la Collectivité Territoriale Corse ».
Pour l’instant, la compagnie Corsica Ferries ne repose pas au fond de la Méditerranée.
Après un bilan 2009 bénéficiaire, celui de 2010 s’annonce à l’équilibre. La compagnie enregistre un chiffre d’affaires maritime de 20 millions d’euros.
Et estime la fréquentation à environ 3,5 millions de passagers cette année, sur ses 15 liaisons maritimes entre la Corse, le continent, la Sardaigne et la Sicile.
« Il s’agit du meilleur résultat enregistré depuis notre lancement, en 1999 », commente Pierre Mattei.
Alors, quand une délégation de marins CGT s’invite à la conférence de presse, en brandissant un drapeau bleu, blanc, rouge, en exigeant du directeur général de Corsica Ferries qu’il « respecte le droit social français et cesse de détourner les subventions de l’Etat », Pierre Mattéi reste calme.
Et profite de la présence des journalistes pour répondre à ses détracteurs : « nous appliquons le droit social français pour tous notre personnel.
Chez Corsica , un marin débute à 2 500 euros par mois, un commandant en fin de carrière peut gagner jusqu'à 100 000 euros par an ».
Suite de l'épisode dans quelques jours.
Enfin, pourtant l’instant rien n’est officiel. On devrait en savoir plus d’ici 3 semaines, avec les conclusions du rapport Revet à paraître à la Cour des Comptes », précise-t-il.
Ce qu’annonce dans tous les cas Pierre Mattei avec la suppression de l’aide sociale – 12 euros sont accordés directement aux passagers (résidents corses, retraités, étudiants...) – c’est qu’« elle va entrainer une augmentation des prix de 20% et une forte baisse du trafic et des recettes fiscales pour la Collectivité Territoriale Corse ».
Pour l’instant, la compagnie Corsica Ferries ne repose pas au fond de la Méditerranée.
Après un bilan 2009 bénéficiaire, celui de 2010 s’annonce à l’équilibre. La compagnie enregistre un chiffre d’affaires maritime de 20 millions d’euros.
Et estime la fréquentation à environ 3,5 millions de passagers cette année, sur ses 15 liaisons maritimes entre la Corse, le continent, la Sardaigne et la Sicile.
« Il s’agit du meilleur résultat enregistré depuis notre lancement, en 1999 », commente Pierre Mattei.
Alors, quand une délégation de marins CGT s’invite à la conférence de presse, en brandissant un drapeau bleu, blanc, rouge, en exigeant du directeur général de Corsica Ferries qu’il « respecte le droit social français et cesse de détourner les subventions de l’Etat », Pierre Mattéi reste calme.
Et profite de la présence des journalistes pour répondre à ses détracteurs : « nous appliquons le droit social français pour tous notre personnel.
Chez Corsica , un marin débute à 2 500 euros par mois, un commandant en fin de carrière peut gagner jusqu'à 100 000 euros par an ».
Suite de l'épisode dans quelques jours.