Chaque troisième dimanche de novembre – donc le 17 du mois, en 2924-, la ville de Beaune, capitale des vins de Bourgogne, se retrouve sous les feux des projecteurs grâce à une vente de charité devenue un événement mondial un peu mondain : la prestigieuse vente aux enchères des vins du Domaine des Hospices de Beaune, désormais organisée par Sotheby’s France.
Cette année encore, les « pièces » (c’est-à-dire, les tonneaux de 228 litres) mises aux enchères atteindront peut-être des sommets : une bonne partie des vignes du Domaine des Hospices de Beaune est classée en « premiers crus » et « grands crus » ; en outre, malgré l'été pluvieux, le millésime s’annonce prometteur.
Même si Beaune peut se découvrir à tout moment, l’occasion est belle d'y aller à l’occasion de cette vente.
L'ambiance est alors festive car la capitale des vins de Bourgogne met les petits plats dans les grands, multipliant dégustations, dîners de galas et événements en tous genres. D'ailleurs, négociants, vignerons, connaisseurs, amateurs de vins de Bourgogne mais aussi simples touristes affluent.
Cette année encore, les « pièces » (c’est-à-dire, les tonneaux de 228 litres) mises aux enchères atteindront peut-être des sommets : une bonne partie des vignes du Domaine des Hospices de Beaune est classée en « premiers crus » et « grands crus » ; en outre, malgré l'été pluvieux, le millésime s’annonce prometteur.
Même si Beaune peut se découvrir à tout moment, l’occasion est belle d'y aller à l’occasion de cette vente.
L'ambiance est alors festive car la capitale des vins de Bourgogne met les petits plats dans les grands, multipliant dégustations, dîners de galas et événements en tous genres. D'ailleurs, négociants, vignerons, connaisseurs, amateurs de vins de Bourgogne mais aussi simples touristes affluent.
Bourgogne : de superbes cinq étoiles
L'Hostellerie de Levernois (© Hostellerie de Levernois)
Autres articles
-
Cité des Climats et vins de Bourgogne : un premier bilan "positif"
-
Tunnel sous la manche : le trafic paralysé jusqu'à quand ?
-
Vélo, rail, aérien... la France et les Pays-Bas planchent sur des sujets communs
-
Vers un billet unique dans les transports en France ?
-
Les aéroports français à l’aube d'une révolution multimodale et énergétique
Pour se loger, Beaune compte de nombreux hôtels, dont plusieurs cinq étoiles. Réserver à l’avance, surtout pour venir au moment de la vente des Hospices.
Pour se ménager un peu de calme, on choisira, dans ses environs, l’Hostellerie de Levernois (34 chambres, suites et villas) dans le village du même nom. A l'occasion de la Vente des Hospices, son restaurant gastronomique propose un menu très spécial les 15, 16 & 17 novembre au diner, ainsi qu'au déjeuner du 17. (Réservation obligatoire : 03.80.24.73.58)
LIRE AUSSI : Les potagers de chef, incontournable marqueur des hôtels de luxe
Si on préfère rester au cœur même de la ville médiévale, Le Cep Hôtel & Spa est tout indiqué. Blotti dans l’ancien hôtel particulier de la famille Thiroux de Saint-Felix, cet établissement luxueux de 62 chambres dont 38 suites –toutes personnalisées-, s’affiche comme une véritable institution, affiliée au prestigieux réseau « Small Luxury Hotels of the World ».
Gourmands et épicuriens en profiteront pour découvrir les saveurs du restaurant gastronomique « Loiseau des Vignes » intégré dans les murs de l’hôtel, mais géré indépendamment par le groupe Bernard Loiseau.
A n’en pas douter ce séjour à Beaune sera .... gourmand ! La ville ne manque de bonnes tables. Pour n'être pas aussi ambitieux que « Loiseau des Vignes », des restaurants comme Le Monge sur la place du même nom ou La table de Guigone, place du docteur Jorrot, n'en sont pas moins fort agréables. La gastronomie locale regorge, il est vrai, de spécialités toutes plus savoureuses les unes que les autres : gougères, jambon persillé, œufs pochés en meurette, escargots farcis au beurre, à l’ail et au persil, bœuf bourguignon...
Autant le savoir, on aura du mal à résister ! Ce serait d'ailleurs dommage. Tout comme il serait regrettable de ne pas profiter de son séjour pour goûter –et, pourquoi pas ?, acheter- quelques nectars d’exception.
Pour se ménager un peu de calme, on choisira, dans ses environs, l’Hostellerie de Levernois (34 chambres, suites et villas) dans le village du même nom. A l'occasion de la Vente des Hospices, son restaurant gastronomique propose un menu très spécial les 15, 16 & 17 novembre au diner, ainsi qu'au déjeuner du 17. (Réservation obligatoire : 03.80.24.73.58)
LIRE AUSSI : Les potagers de chef, incontournable marqueur des hôtels de luxe
Si on préfère rester au cœur même de la ville médiévale, Le Cep Hôtel & Spa est tout indiqué. Blotti dans l’ancien hôtel particulier de la famille Thiroux de Saint-Felix, cet établissement luxueux de 62 chambres dont 38 suites –toutes personnalisées-, s’affiche comme une véritable institution, affiliée au prestigieux réseau « Small Luxury Hotels of the World ».
Gourmands et épicuriens en profiteront pour découvrir les saveurs du restaurant gastronomique « Loiseau des Vignes » intégré dans les murs de l’hôtel, mais géré indépendamment par le groupe Bernard Loiseau.
A n’en pas douter ce séjour à Beaune sera .... gourmand ! La ville ne manque de bonnes tables. Pour n'être pas aussi ambitieux que « Loiseau des Vignes », des restaurants comme Le Monge sur la place du même nom ou La table de Guigone, place du docteur Jorrot, n'en sont pas moins fort agréables. La gastronomie locale regorge, il est vrai, de spécialités toutes plus savoureuses les unes que les autres : gougères, jambon persillé, œufs pochés en meurette, escargots farcis au beurre, à l’ail et au persil, bœuf bourguignon...
Autant le savoir, on aura du mal à résister ! Ce serait d'ailleurs dommage. Tout comme il serait regrettable de ne pas profiter de son séjour pour goûter –et, pourquoi pas ?, acheter- quelques nectars d’exception.
Commencer par la visite des Hospices
Que le prétexte à l'escapade à Beaune, soit –ou pas- la vente des Hospices, autant commencer par visiter –ou revisiter, car on ne s’en lasse pas- ledits Hospices.
Ce joyau gothique flamboyant constitue le plus bel ensemble urbain de l’architecture de la fin du Moyen-Age. Les charpentes en chêne, les toitures en tuiles vernissées colorées et en ardoises, le pavement reproduit à l’identique de ce qu’il était, sont absolument fabuleux.
Fondé -dans l’espoir d’assurer leur salut éternel- en 1443 et financé –avec le soutien des ducs de Bourgogne – par Nicolas Rolin, richissime chancelier des ducs, et sa troisième -et très pieuse- épouse, Guigone de Salins, cet hôpital médiéval soignait les pèlerins et les nécessiteux. Deux siècles plus tard, la salle saint-Hughes -dédiée aux malades plus aisés- viendra compléter la grande salle initiale « des pôvres » -dotée de 30 lits à rideaux. Bien plus tard, les Hospices deviendront un hôpital privé moderne et une maison de retraite.
A l’origine, dans la chapelle accolée à « la grande salle des pôvres », se trouvait une œuvre majeure commandée au peintre flamand Rogier Van Der Weden par Nicolas Rolin et Guigone de Salins : ce polyptique aux dimensions exceptionnelles représente la vision chrétienne du Jugement dernier, à l’heure de la « pesée des âmes »... Toujours visible, il se trouve désormais dans une salle voisine à température et hygrométrie constantes.
Les Hospices de Beaune étant désormais un musée très fréquenté, on prendra la précaution de réserver son entrée à l’avance.
La visite sera, en tous cas, l’occasion d’apprendre que l’hôpital déplacé en périphérie de la ville en 1971, reste très actif avec 983 lits et près de 15 000 hospitalisations en 2023. Il continue d'être, en partie, financé par la vente des vins du Domaine des Hospices qui, au fil des siècles et des dons reçus, s’est agrandi jusqu’à atteindre 60 hectares, ce qui en fait un des plus importants de Bourgogne.
Ce joyau gothique flamboyant constitue le plus bel ensemble urbain de l’architecture de la fin du Moyen-Age. Les charpentes en chêne, les toitures en tuiles vernissées colorées et en ardoises, le pavement reproduit à l’identique de ce qu’il était, sont absolument fabuleux.
Fondé -dans l’espoir d’assurer leur salut éternel- en 1443 et financé –avec le soutien des ducs de Bourgogne – par Nicolas Rolin, richissime chancelier des ducs, et sa troisième -et très pieuse- épouse, Guigone de Salins, cet hôpital médiéval soignait les pèlerins et les nécessiteux. Deux siècles plus tard, la salle saint-Hughes -dédiée aux malades plus aisés- viendra compléter la grande salle initiale « des pôvres » -dotée de 30 lits à rideaux. Bien plus tard, les Hospices deviendront un hôpital privé moderne et une maison de retraite.
A l’origine, dans la chapelle accolée à « la grande salle des pôvres », se trouvait une œuvre majeure commandée au peintre flamand Rogier Van Der Weden par Nicolas Rolin et Guigone de Salins : ce polyptique aux dimensions exceptionnelles représente la vision chrétienne du Jugement dernier, à l’heure de la « pesée des âmes »... Toujours visible, il se trouve désormais dans une salle voisine à température et hygrométrie constantes.
Les Hospices de Beaune étant désormais un musée très fréquenté, on prendra la précaution de réserver son entrée à l’avance.
La visite sera, en tous cas, l’occasion d’apprendre que l’hôpital déplacé en périphérie de la ville en 1971, reste très actif avec 983 lits et près de 15 000 hospitalisations en 2023. Il continue d'être, en partie, financé par la vente des vins du Domaine des Hospices qui, au fil des siècles et des dons reçus, s’est agrandi jusqu’à atteindre 60 hectares, ce qui en fait un des plus importants de Bourgogne.
Beaune, au fil des rues pavées
Cette demeure construite du XIV au XVIe fut l'hôtel des ducs de Bourgogne puis le logis des rois de France, avant d'abriter le musée des vins de Bourgogne (©PB)
Après les Hospices, il sera temps d’aborder la ville qui leur sert d’écrin. Pour réserver une visite guidée, s’adresser à l’Office de tourisme.
Cette découverte peut aussi se faire, seul, au hasard des places (ne louper ni la place Gaspard Monge, sur laquelle trône une statue de cet enfant du pays, ni la place Carnot), des rues et des ruelles pavées.
Si subsistent quelques belles maisons à colombage, l’attention est surtout retenue par les façades en pierre sculptée des nombreuses résidences aristocratiques et bourgeoises des XVIe –sont visibles plusieurs demeures Renaissance- , XVIIe et XVIIIe siècles munies de tours, d’échauguettes, d’arcades ou de galeries.
Se remarquent également l’ancien hôtel où résidaient, jadis, les Ducs de Bourgogne (il abrite désormais le musée du vin), la Maison dite du « Petit Citeaux » (jadis résidence beaunoise des abbés de Cîteaux) et les nombreux églises, chapelles et couvents : ceux des Ursulines, des Carmélites, des Jacobins, et bien sûr celui des Visitandines racheté par la Maison Patriarche, l’un des plus importants négociants en vins. Sans oublier les hôtels particuliers des jadis si puissants chanoines de la Collégiale Notre-Dame.
Beaune s’enorgueillit d’ailleurs de posséder cette belle Collégiale-basilique, de style clunisien. C’est pour accueillir des pèlerins toujours plus nombreux sur le chemin qui les menait à Jérusalem que sa construction fut entreprise, au XIIe siècle, mais terminée seulement au XIIIe.
Si Beaune s’est développée très tôt, -car au carrefour de grands axes de communication, gaulois d’abord, romains ensuite-, au Moyen-Age, le castrum initial ayant fait place à une vraie ville, la cité s’est entourée de fortifications pour se protéger.
Les remparts sont toujours là mais ses bastions ont été vendus comme bien national à la Révolution et, à la fin du XIIIe siècle, une jolie promenade plantée de platanes a été aménagée sur l’ancien chemin de ronde. Elle permet d’admirer les toits de la ville et de découvrir que la Bouzaize, une rivière en partie canalisée, passe sous Beaune !
Son âge d’Or, Beaune l’a probablement connu au temps des ducs de Bourgogne, devenus si riches, si puissants, si ambitieux après le mariage en 1369 du duc Philippe le Hardi avec Marguerite, fille unique du comte des Flandres, que les rois de France en prendront ombrage.
En 1477, Louis XI profitera d'ailleurs de la mort du dernier duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, pour mettre la main sur ce duché. Dans la foule, il fera de Beaune une place forte, pour protéger bien sûr, mais aussi pour surveiller sa population qui avait manifesté son attachement à Marie de Bourgogne, la fille unique et héritière de Charles Téméraire.
Cette découverte peut aussi se faire, seul, au hasard des places (ne louper ni la place Gaspard Monge, sur laquelle trône une statue de cet enfant du pays, ni la place Carnot), des rues et des ruelles pavées.
Si subsistent quelques belles maisons à colombage, l’attention est surtout retenue par les façades en pierre sculptée des nombreuses résidences aristocratiques et bourgeoises des XVIe –sont visibles plusieurs demeures Renaissance- , XVIIe et XVIIIe siècles munies de tours, d’échauguettes, d’arcades ou de galeries.
Se remarquent également l’ancien hôtel où résidaient, jadis, les Ducs de Bourgogne (il abrite désormais le musée du vin), la Maison dite du « Petit Citeaux » (jadis résidence beaunoise des abbés de Cîteaux) et les nombreux églises, chapelles et couvents : ceux des Ursulines, des Carmélites, des Jacobins, et bien sûr celui des Visitandines racheté par la Maison Patriarche, l’un des plus importants négociants en vins. Sans oublier les hôtels particuliers des jadis si puissants chanoines de la Collégiale Notre-Dame.
Beaune s’enorgueillit d’ailleurs de posséder cette belle Collégiale-basilique, de style clunisien. C’est pour accueillir des pèlerins toujours plus nombreux sur le chemin qui les menait à Jérusalem que sa construction fut entreprise, au XIIe siècle, mais terminée seulement au XIIIe.
Si Beaune s’est développée très tôt, -car au carrefour de grands axes de communication, gaulois d’abord, romains ensuite-, au Moyen-Age, le castrum initial ayant fait place à une vraie ville, la cité s’est entourée de fortifications pour se protéger.
Les remparts sont toujours là mais ses bastions ont été vendus comme bien national à la Révolution et, à la fin du XIIIe siècle, une jolie promenade plantée de platanes a été aménagée sur l’ancien chemin de ronde. Elle permet d’admirer les toits de la ville et de découvrir que la Bouzaize, une rivière en partie canalisée, passe sous Beaune !
Son âge d’Or, Beaune l’a probablement connu au temps des ducs de Bourgogne, devenus si riches, si puissants, si ambitieux après le mariage en 1369 du duc Philippe le Hardi avec Marguerite, fille unique du comte des Flandres, que les rois de France en prendront ombrage.
En 1477, Louis XI profitera d'ailleurs de la mort du dernier duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, pour mettre la main sur ce duché. Dans la foule, il fera de Beaune une place forte, pour protéger bien sûr, mais aussi pour surveiller sa population qui avait manifesté son attachement à Marie de Bourgogne, la fille unique et héritière de Charles Téméraire.
Cité des climats et vins de Bourgogne
La Cité des climats et vins de Bourgogne est une réussite architecturale autant que pédagogique (© PB)
Après la visite de Beaune, la toute nouvelle Cité des climats et vins permettra de se familiariser avec le monde du vin en Bourgogne. ]b
Le bâtiment qui l’abrite -dans un quartier en devenir, un peu à l’écart du centre historique- a été imaginé par Emmanuelle Andreani. C'est une réussite architecturale. Fait de matériaux bio-sourcés, il est entouré de vrilles en béton blanc qui rappellent l’enroulement de la vigne et permettent d’accéder au toit panoramique d’où la vue est splendide sur Beaune et les vignobles environnants.
Les vastes espaces intérieurs proposent des expositions temporaires (jusqu'à décembre, fort intéressante expo sur "L'Histoire Collective des Maisons de Vins", du XVIIIe au XXe siècle), des dégustations et surtout une plongée multi-sensorielle (prévoir plus de deux heures) dans le monde des vins de Bourgogne. C’est un espace privilégié pour bien comprendre ce qui rend la manière bourguignonne de faire du vin si unique qu’elle a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2015.
En Bourgogne, le mot « climat » désigne une parcelle de vigne précisément délimitée par des murets, des clos, des chemins, nommée et exploitée par l’homme, souvent depuis plus de mille ans.
Chaque « climat » possède des caractéristiques -géologiques, hydrométriques et d’exposition- particulières. Sur chaque parcelle, le vigneron cultive un seul cépage, en général pinot noir pour les rouges, chardonnay pour les blancs. Il la vendange et la vinifie séparément, donnant naissance à un vin à la personnalité unique qui prend, logiquement, le nom du « climat » dont il est issu.
Ainsi, les 1247 « climats » de Côte d’Or donnent... 1247 vins différents ! Le savoir-faire de chaque vigneron intervient bien sûr mais, nulle part au monde, la volonté de relier le vin au terroir qui le produit n’a été poussé aussi loin que sur la Côte de Beaune - et la Côte de Nuits Saint-Georges voisine.
Le bâtiment qui l’abrite -dans un quartier en devenir, un peu à l’écart du centre historique- a été imaginé par Emmanuelle Andreani. C'est une réussite architecturale. Fait de matériaux bio-sourcés, il est entouré de vrilles en béton blanc qui rappellent l’enroulement de la vigne et permettent d’accéder au toit panoramique d’où la vue est splendide sur Beaune et les vignobles environnants.
Les vastes espaces intérieurs proposent des expositions temporaires (jusqu'à décembre, fort intéressante expo sur "L'Histoire Collective des Maisons de Vins", du XVIIIe au XXe siècle), des dégustations et surtout une plongée multi-sensorielle (prévoir plus de deux heures) dans le monde des vins de Bourgogne. C’est un espace privilégié pour bien comprendre ce qui rend la manière bourguignonne de faire du vin si unique qu’elle a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2015.
En Bourgogne, le mot « climat » désigne une parcelle de vigne précisément délimitée par des murets, des clos, des chemins, nommée et exploitée par l’homme, souvent depuis plus de mille ans.
Chaque « climat » possède des caractéristiques -géologiques, hydrométriques et d’exposition- particulières. Sur chaque parcelle, le vigneron cultive un seul cépage, en général pinot noir pour les rouges, chardonnay pour les blancs. Il la vendange et la vinifie séparément, donnant naissance à un vin à la personnalité unique qui prend, logiquement, le nom du « climat » dont il est issu.
Ainsi, les 1247 « climats » de Côte d’Or donnent... 1247 vins différents ! Le savoir-faire de chaque vigneron intervient bien sûr mais, nulle part au monde, la volonté de relier le vin au terroir qui le produit n’a été poussé aussi loin que sur la Côte de Beaune - et la Côte de Nuits Saint-Georges voisine.
Pousser la porte d'une "Maison de vins"
Après cette visite, le moment sera venu de pousser la porte d' une « Maison de vins » et tant qu’à faire, pourquoi pas la plus ancienne de Beaune, la Maison Champy ? Plutôt que dans sa boutique de la place des Halles, c'est dans ses installations de la rue du Grenier à sel qu’il faut lui rendre visite.
On s'y trouve plongé au cœur de l’histoire du négoce à Beaune. C’est en 1720, moins de quarante ans après que cette ville a autorisé le métier de commissionnaire –il a bouleversé le commerce des vins de Bourgogne- qu’un tonnelier nommé Edme Champy a créé la « Maison » qui porte encore son nom.
Depuis, cette « Maison » a développé sa clientèle, en France d’abord, puis dans le nord de l’Europe, en particulier en Belgique, tout en pratiquant l’élevage de 25 références, autrement dit le vieillissement de 25 vins différents dans ses caves. Elle s’est distinguée aussi par une collaboration scientifique avec Louis Pasteur, avant de se doter, plus tard, d’une cuverie de style Gustave Eiffel et a décroché de nombreuses médaille d’Or dans les expositions universelles et internationales.
Ce qui fait aussi l’originalité de la Maison Champy, c’est qu’elle est la dernière à vinifier dans le centre historique de Beaune où elle convoie encore une partie des moûts de raisins pressés dans ses propriétés viticoles. Elle élève ensuite les vins, pendant un an à un an et demi, dans les 800 « pièces bourguignonnes » -c’est-à-dire 800 tonneaux de 228 litres- installées dans ses magnifiques caves voûtés –longues de 1 km !- cachées dans les sous-sols de Beaune, à température constante de 13 à 15 degrés.
La visite des installations (cuverie et caves) beaunoises de Champy, désormais propriété du groupe AdVini, se conclut, bien sûr, par une dégustation. Pour une dégustation « ordinaire », compter 25 € pour cinq vins, deux blancs et trois rouges. Pour une dégustation « prestige » (des premiers crus et des grands crus), compter 55 € . (Réservations conseillées)
On s'y trouve plongé au cœur de l’histoire du négoce à Beaune. C’est en 1720, moins de quarante ans après que cette ville a autorisé le métier de commissionnaire –il a bouleversé le commerce des vins de Bourgogne- qu’un tonnelier nommé Edme Champy a créé la « Maison » qui porte encore son nom.
Depuis, cette « Maison » a développé sa clientèle, en France d’abord, puis dans le nord de l’Europe, en particulier en Belgique, tout en pratiquant l’élevage de 25 références, autrement dit le vieillissement de 25 vins différents dans ses caves. Elle s’est distinguée aussi par une collaboration scientifique avec Louis Pasteur, avant de se doter, plus tard, d’une cuverie de style Gustave Eiffel et a décroché de nombreuses médaille d’Or dans les expositions universelles et internationales.
Ce qui fait aussi l’originalité de la Maison Champy, c’est qu’elle est la dernière à vinifier dans le centre historique de Beaune où elle convoie encore une partie des moûts de raisins pressés dans ses propriétés viticoles. Elle élève ensuite les vins, pendant un an à un an et demi, dans les 800 « pièces bourguignonnes » -c’est-à-dire 800 tonneaux de 228 litres- installées dans ses magnifiques caves voûtés –longues de 1 km !- cachées dans les sous-sols de Beaune, à température constante de 13 à 15 degrés.
La visite des installations (cuverie et caves) beaunoises de Champy, désormais propriété du groupe AdVini, se conclut, bien sûr, par une dégustation. Pour une dégustation « ordinaire », compter 25 € pour cinq vins, deux blancs et trois rouges. Pour une dégustation « prestige » (des premiers crus et des grands crus), compter 55 € . (Réservations conseillées)
Et pourquoi pas un accueil exclusif ?
Bien entendu, une Maison si spéciale ne pouvait que proposer en sus des choses très... spéciales. Pour commencer, des visites privatives pour découvrir l’intégralité de ses caves beaunoises puis déguster « cinq de ses plus grands vins ». Compter deux heures et 135 € par personne. Réserver à l’avance sur le site internet.
La Maison Champy organise aussi des déjeuners et des dîners –avec des accords mets/vins soignés-dans son emblématique « Cuve 17 ». Durée : trois heures. Compter de 115 à 245 €. Sont également proposées des réceptions exclusives à des tarifs sur devis.
]b
A l’occasion de la vente des vins des Hospices de Beaune, la Maison Champy propose, comme d’autres, un dîner de gala (330 € par personne) le samedi 16 novembre. Cette soirée qui promet des accord mets et vins d’exception, se réserve évidemment à l’avance.
LIRE AUSSI : Tourisme d'affaires, la Bourgogne pousse ses pions
Ainsi, que l’on vienne à l’occasion de la vente des vins des Hospices de Beaune ou à tout autre moment, Beaune offre tout ce qu’il faut pour réussir son séjour so chic.
Et si après les inévitables agapes, l’envie –ou le besoin- vient de se dégourdir les jambes, il est très facile d’aller faire un tour dans les vignes : elles poussent aux portes de la ville et 12 circuits de randonnée (voir sur le site de l’Office de tourisme) sans difficulté –en raison du faible dénivelé-, sont balisés de jaune en pays beaunois ! Bonne balade !
La Maison Champy organise aussi des déjeuners et des dîners –avec des accords mets/vins soignés-dans son emblématique « Cuve 17 ». Durée : trois heures. Compter de 115 à 245 €. Sont également proposées des réceptions exclusives à des tarifs sur devis.
]b
A l’occasion de la vente des vins des Hospices de Beaune, la Maison Champy propose, comme d’autres, un dîner de gala (330 € par personne) le samedi 16 novembre. Cette soirée qui promet des accord mets et vins d’exception, se réserve évidemment à l’avance.
LIRE AUSSI : Tourisme d'affaires, la Bourgogne pousse ses pions
Ainsi, que l’on vienne à l’occasion de la vente des vins des Hospices de Beaune ou à tout autre moment, Beaune offre tout ce qu’il faut pour réussir son séjour so chic.
Et si après les inévitables agapes, l’envie –ou le besoin- vient de se dégourdir les jambes, il est très facile d’aller faire un tour dans les vignes : elles poussent aux portes de la ville et 12 circuits de randonnée (voir sur le site de l’Office de tourisme) sans difficulté –en raison du faible dénivelé-, sont balisés de jaune en pays beaunois ! Bonne balade !
Publié par Paula Boyer Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
Voir tous les articles de Paula Boyer
Voir tous les articles de Paula Boyer