Permettre au touristes de s'arrêter quelques heures ou quelques jours au Cap-Vert en transit entre l'Europe et l'Amérique du Sud : voilà le pari d'Icelandair © JDL
Après des années de galère financière et de mise en place d’un vaste plan de restructuration, Cabo Verde Airlines prend un nouvel envol.
Dans un communiqué en date du 1er mars 2019, l’ex-compagnie nationale du Cap-Vert, auparavant appelée TACV, a rendu officielle sa privatisation via son rachat par les Islandais d’Icelandair.
Lire : Privatisation de Cabo Verde Airlines : Icelandair remporte la mise
Depuis l’automne 2017, la compagnie nationale islandaise dirigeait déjà les opérations de la Cabo Verde par le biais de sa filiale Loftleidir Icelandic. Cette dernière possède maintenant 51% du transporteur cap-verdien.
Dans un communiqué en date du 1er mars 2019, l’ex-compagnie nationale du Cap-Vert, auparavant appelée TACV, a rendu officielle sa privatisation via son rachat par les Islandais d’Icelandair.
Lire : Privatisation de Cabo Verde Airlines : Icelandair remporte la mise
Depuis l’automne 2017, la compagnie nationale islandaise dirigeait déjà les opérations de la Cabo Verde par le biais de sa filiale Loftleidir Icelandic. Cette dernière possède maintenant 51% du transporteur cap-verdien.
Des années agitées
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Cabo Verde Airlines avait connu des dernières années agitées, avec de lourdes pertes financières.
En 2017, l’unique Boeing 757 de la compagnie était resté au sol de longues semaines à cause de problèmes techniques.
Plusieurs milliers de passagers avaient été touchés, et l’impact avait été significatif sur le tourisme de cet archipel très fréquenté des voyageurs européens. Peu après, la compagnie avait stoppé ses vols intérieurs.
Une restructuration de grande ampleur avait ensuite été entreprise, avec une privatisation comme objectif.
Dans ce cadre, un premier accord avec Icelandair avait été signé fin 2017 pour que le groupe islandais puisse prendre en main les activités internationales de TACV avec pour but affiché de construire un hub pour le transport aérien et de marchandises au Cap-Vert.
Pour continuer son plan de relance, la TACV avait ensuite, en 2018, complètement retravaillé son image de marque, en changeant notamment de logo et de nom, devenant l’actuel Cabo Verde Airlines.
« La nouvelle identité reflète la force et l’importance que représentent une compagnie aérienne pour la nation cap-verdienne, avec la certitude que le nouveau modèle économique basé sur le hub, contribuera largement à accroître les relations internationales pour générer de nouvelles opportunités pour le développement du Cap-Vert », expliquait José Luis Sà Nogueira, alors président du conseil d’administration de la compagnie cap-verdienne.
En 2017, l’unique Boeing 757 de la compagnie était resté au sol de longues semaines à cause de problèmes techniques.
Plusieurs milliers de passagers avaient été touchés, et l’impact avait été significatif sur le tourisme de cet archipel très fréquenté des voyageurs européens. Peu après, la compagnie avait stoppé ses vols intérieurs.
Une restructuration de grande ampleur avait ensuite été entreprise, avec une privatisation comme objectif.
Dans ce cadre, un premier accord avec Icelandair avait été signé fin 2017 pour que le groupe islandais puisse prendre en main les activités internationales de TACV avec pour but affiché de construire un hub pour le transport aérien et de marchandises au Cap-Vert.
Pour continuer son plan de relance, la TACV avait ensuite, en 2018, complètement retravaillé son image de marque, en changeant notamment de logo et de nom, devenant l’actuel Cabo Verde Airlines.
« La nouvelle identité reflète la force et l’importance que représentent une compagnie aérienne pour la nation cap-verdienne, avec la certitude que le nouveau modèle économique basé sur le hub, contribuera largement à accroître les relations internationales pour générer de nouvelles opportunités pour le développement du Cap-Vert », expliquait José Luis Sà Nogueira, alors président du conseil d’administration de la compagnie cap-verdienne.
Le Cap-Vert, la nouvelle Islande ?
Car le but de cette opération, à l’origine de laquelle on retrouve les gouvernements cap-verdien et islandais est bien de créer, via l’ouverture d’un hub sur l’île de Sal, une passerelle entre l’Europe et l’Amérique du Sud.
Lire : Sal, São Vicente, Santo Antão : le Cap Vert, une destination multiple
Pour cela, Icelandair met en avant sa stratégie de « stop-over », mise en place en Islande à la fin des années 2000, et ayant en partie permis à la petite île de l’Atlantique Nord de faire exploser sa fréquentation touristique.
Le principe : dupliquer cette méthode et permettre aux passagers de s’arrêter quelques heures ou quelques jours dans l’archipel situé au large du Sénégal, au milieu de leur trajet entre Amérique du Sud et Europe.
Depuis décembre 2018, Cabo Verde Airlines relie Paris à Dakar, via l’île de Sal, à raison d’un vol par semaine.
Les liaisons sont effectuées en Boeing 757 de 182 sièges. La compagnie aérienne exploite actuellement trois de ces avions, et vole vers Boston, Dakar, Fortaleza, Recife, Salvador de Bahia, Lisbonne et Paris.
A seulement 5h30 de Paris, les îles du Cap-Vert apparaissent depuis le début des années 2010 comme une alternative aux destinations balnéaires que sont l’Egypte et la Tunisie. La plupart des tour-opérateurs français y sont désormais présents et s’y livrent une féroce guerre des prix alors que les capacités d’hébergements sur place suivent difficilement.
Lire : Sal, São Vicente, Santo Antão : le Cap Vert, une destination multiple
Pour cela, Icelandair met en avant sa stratégie de « stop-over », mise en place en Islande à la fin des années 2000, et ayant en partie permis à la petite île de l’Atlantique Nord de faire exploser sa fréquentation touristique.
Le principe : dupliquer cette méthode et permettre aux passagers de s’arrêter quelques heures ou quelques jours dans l’archipel situé au large du Sénégal, au milieu de leur trajet entre Amérique du Sud et Europe.
Depuis décembre 2018, Cabo Verde Airlines relie Paris à Dakar, via l’île de Sal, à raison d’un vol par semaine.
Les liaisons sont effectuées en Boeing 757 de 182 sièges. La compagnie aérienne exploite actuellement trois de ces avions, et vole vers Boston, Dakar, Fortaleza, Recife, Salvador de Bahia, Lisbonne et Paris.
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