L'entreprise chinoise Deep Blue Aerospace proposera en 2027 des vols suborbitaux pour 195 000 euros soit l'une des offres les plus concurrentielles - Capture écran Deep Blue Aerospace
Il ne faut pas s’étonner de cette nouvelle annonce de la CAS Space*. Rappelons en effet que les Chinois s’intéressent au tourisme spatial… ne serait-ce que sur un plan purement politique, dès les années 1950. Mao Zedong dans un de ses discours en 1956 estimait déjà que : « la Chine doit devenir une puissance spatiale pour être reconnue au sein des grandes puissances, et être présente dans le nouveau monde qui est en train de s'ouvrir. »
Depuis la semaine dernière (jeudi 24 octobre), la société chinoise Deep Blue Aerospace a lancé la commercialisation des premiers billets pour un vol spatial prévu en 2027 au prix de 195.000 euros par personne.
Pour ce prix, les passagers vivront une expérience unique : six minutes en apesanteur au cours d'un vol suborbital à une altitude comprise entre 100 et 150 kilomètres.
Par rapport à Virgin Galactic cette offre est l’une des plus concurrentielle actuellement sur le marché. Il faut en effet compter 450 000 dollars pour Virgin et 300 000 dollars euros pour Blue Origin pour quasiment le même type de voyage.
Pour information, le coût d’un voyage à bord du ballon Zephalto, qui vous amène à 6 000 mètres d’altitude, est de 170 000 euros.
*CAS Space entreprise détenue majoritairement par l'Académie chinoise des sciences ayant pour objectif de concrétiser les projets de recherche de cette dernière.
Depuis la semaine dernière (jeudi 24 octobre), la société chinoise Deep Blue Aerospace a lancé la commercialisation des premiers billets pour un vol spatial prévu en 2027 au prix de 195.000 euros par personne.
Pour ce prix, les passagers vivront une expérience unique : six minutes en apesanteur au cours d'un vol suborbital à une altitude comprise entre 100 et 150 kilomètres.
Par rapport à Virgin Galactic cette offre est l’une des plus concurrentielle actuellement sur le marché. Il faut en effet compter 450 000 dollars pour Virgin et 300 000 dollars euros pour Blue Origin pour quasiment le même type de voyage.
Pour information, le coût d’un voyage à bord du ballon Zephalto, qui vous amène à 6 000 mètres d’altitude, est de 170 000 euros.
*CAS Space entreprise détenue majoritairement par l'Académie chinoise des sciences ayant pour objectif de concrétiser les projets de recherche de cette dernière.
Deep Blue Aerospace : un premier vol orbital test complet en 2025
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Le module d'équipage de Deep Blue Aerospace mesurera 3,5 mètres de large et 4 mètres de haut. Il pourra transporter six passagers et sera doté de six hublots. Il pourra contenir une charge utile de 1 200 kilogrammes et être réutilisé 50 fois.
Jiangsu Deep Blue Aerospace Technology Co., est une entreprise privée de lancement spatial fondée en novembre 2016 par Huo Liang. L'entreprise est située dans la province du Jiangsu, sur la côte est de la Chine. Elle est engagée dans le développement de fusées réutilisables.
Pour le moment, Deep Blue Aerospace développe sa fusée orbitale réutilisable Nebula-1 et se prépare à un nouveau test de décollage et d'atterrissage vertical (VTVL). Un vol orbital complet et une récupération sont prévus pour 2025.
Selon un communiqué de la société du 23 octobre : « Après que la fusée Nebula-1 aura subi de multiples tests de récupération et de réutilisation en 2025, la combinaison vaisseau spatial-fusée de Deep Blue Aerospace subira également des dizaines de tests en 2026 pour garantir la sécurité et la fiabilité des voyages habités suborbitaux, et débutera officiellement la commercialisation des voyages suborbitaux en 2027. »
Il faut noter que Deep Blue Aerospace n'est pas la seule entreprise chinoise à vouloir s'implanter sur le marché du tourisme spatial, par exemple CAS Space, travaille sur son propre véhicule suborbital habité qui pourrait être opérationnel dans quelques années, si tout se déroule comme prévu.
Jiangsu Deep Blue Aerospace Technology Co., est une entreprise privée de lancement spatial fondée en novembre 2016 par Huo Liang. L'entreprise est située dans la province du Jiangsu, sur la côte est de la Chine. Elle est engagée dans le développement de fusées réutilisables.
Pour le moment, Deep Blue Aerospace développe sa fusée orbitale réutilisable Nebula-1 et se prépare à un nouveau test de décollage et d'atterrissage vertical (VTVL). Un vol orbital complet et une récupération sont prévus pour 2025.
Selon un communiqué de la société du 23 octobre : « Après que la fusée Nebula-1 aura subi de multiples tests de récupération et de réutilisation en 2025, la combinaison vaisseau spatial-fusée de Deep Blue Aerospace subira également des dizaines de tests en 2026 pour garantir la sécurité et la fiabilité des voyages habités suborbitaux, et débutera officiellement la commercialisation des voyages suborbitaux en 2027. »
Il faut noter que Deep Blue Aerospace n'est pas la seule entreprise chinoise à vouloir s'implanter sur le marché du tourisme spatial, par exemple CAS Space, travaille sur son propre véhicule suborbital habité qui pourrait être opérationnel dans quelques années, si tout se déroule comme prévu.
L’objectif de Xi Jinping est clair : faire de la chine la première puissance spatiale en 2045 !
Il est clair et cette annonce concernant Deep Blue Aerospace le prouve que sous la présidence de Xi Jinping, l'aventure spatiale connait une forte expansion. Le dirigeant chinois à l’image de ce qu’a fait l’URSS précédemment, fait de la conquête spatiale une vitrine de sa puissance et de ses progrès technologiques.
La Chine poursuit-donc son ambition d’avoir des services de lancement moins chers et plus efficaces, concurrençant ainsi des agences spatiales comme la NASA ou des sociétés aérospatiales privées comme SpaceX, Blue Origin ou Virgin Galactic.
La Chine affiche le deuxième budget spatial mondial, avec 10,3 milliards de dollars et emploie dans le secteur 18 fois plus que le nombre d’employés de la Nasa, soit 300 000 personnes.
Comme l’a annoncé la China National Space Agency : « d'ici à 2030, nous comptons envoyer des hommes sur la Lune ».
L’objectif de Xi Jinping est clair : « faire de la chine la première puissance spatiale en 2045 ! »
Lire aussi : Tourisme spatial : la Chine envoie un premier civil dans l'espace
Plus que jamais, la Chine se positionne désormais comme la deuxième puissance spatiale mondiale distançant la Russie et comblant petit à petit son retard vis-à-vis des Etats-Unis… et ceci en à peine une quinzaine d’années !
Néanmoins, par rapport à ses concurrents américains, la Chine reste handicapée par des réglementations l’empêchant toujours de coopérer avec les grandes puissances spatiales. Citons par exemple son exclusion de l’ISS et la réglementation américaine Itar (International Traffic in Arms Regulations), qui interdit la vente de nombreux composants à certains pays, dont la Chine.
Que cela ne tienne… Les dirigeants Chinois ont déclaré début 2024 : « tous les voyants sont ‘’au vert’’ pour que deux astronautes de l’Empire du Milieu foulent la Lune en 2030. »
La Chine poursuit-donc son ambition d’avoir des services de lancement moins chers et plus efficaces, concurrençant ainsi des agences spatiales comme la NASA ou des sociétés aérospatiales privées comme SpaceX, Blue Origin ou Virgin Galactic.
La Chine affiche le deuxième budget spatial mondial, avec 10,3 milliards de dollars et emploie dans le secteur 18 fois plus que le nombre d’employés de la Nasa, soit 300 000 personnes.
Comme l’a annoncé la China National Space Agency : « d'ici à 2030, nous comptons envoyer des hommes sur la Lune ».
L’objectif de Xi Jinping est clair : « faire de la chine la première puissance spatiale en 2045 ! »
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Plus que jamais, la Chine se positionne désormais comme la deuxième puissance spatiale mondiale distançant la Russie et comblant petit à petit son retard vis-à-vis des Etats-Unis… et ceci en à peine une quinzaine d’années !
Néanmoins, par rapport à ses concurrents américains, la Chine reste handicapée par des réglementations l’empêchant toujours de coopérer avec les grandes puissances spatiales. Citons par exemple son exclusion de l’ISS et la réglementation américaine Itar (International Traffic in Arms Regulations), qui interdit la vente de nombreux composants à certains pays, dont la Chine.
Que cela ne tienne… Les dirigeants Chinois ont déclaré début 2024 : « tous les voyants sont ‘’au vert’’ pour que deux astronautes de l’Empire du Milieu foulent la Lune en 2030. »
Michel MESSAGER
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.