A partir du 1er avril 2014, Paris CityVision affichera son nouveau logo sur l'ensemble de ses bus, de ses minibus et de ses bateaux -Photo DR
TourMaG.com – Êtes-vous satisfaite des résultats du CityVision pour 2013 ?
Anne Yannic : "Les résultats sont en cours de consolidation. Je peux en tirer les premières conclusions en donnant des tendances mais je ne m'exprime pas sur les comptes arrêtés.
L'année 2013 est assez intéressante. Elle est globalement stable par rapport à 2012 avec une très légère croissance du chiffre d'affaires. Le résultat est, lui, à peu près identique.
Mais quand je regarde en détail, je me rends compte que la saisonnalité s'est accentuée l'année dernière. C'est un point de préoccupation pour moi.
Janvier, février, mars et avril 2013 ont été de mauvais mois. A l'inverse, mai, juin, juillet, août et septembre ont été très bons. Et, à nouveau, l'activité a fortement ralenti en octobre, novembre et décembre."
TourMaG.com – Vous préféreriez donc que la fréquentation soit plus constante tout au long de l'année...
A.Y. : "C'est effectivement le rêve de tous les intervenants. Mais, évidemment, dans le tourisme, la stabilité est impossible. Il y a forcément une forte saisonnalité.
Néanmoins, nous voulons rentabiliser nos infrastructures tout au long de l'année pour éviter des déséquilibres trop importants. J'espère que nous parviendrons à mieux lisser la fréquentation en 2014.
Nous allons ainsi essayer d'être aussi agressifs en basse qu'en haute saison. Mais je pense qu'il y a aussi un effet de marché. Tous les intervenants sur le tourisme parisien ont à peu près connu la même tendance.
Quand les hôtels sont pleins mais avec une majorité de clients qui viennent pour des déplacements professionnels, nous n'en profitons peu. Nous avons besoin de touristes loisirs."
Anne Yannic : "Les résultats sont en cours de consolidation. Je peux en tirer les premières conclusions en donnant des tendances mais je ne m'exprime pas sur les comptes arrêtés.
L'année 2013 est assez intéressante. Elle est globalement stable par rapport à 2012 avec une très légère croissance du chiffre d'affaires. Le résultat est, lui, à peu près identique.
Mais quand je regarde en détail, je me rends compte que la saisonnalité s'est accentuée l'année dernière. C'est un point de préoccupation pour moi.
Janvier, février, mars et avril 2013 ont été de mauvais mois. A l'inverse, mai, juin, juillet, août et septembre ont été très bons. Et, à nouveau, l'activité a fortement ralenti en octobre, novembre et décembre."
TourMaG.com – Vous préféreriez donc que la fréquentation soit plus constante tout au long de l'année...
A.Y. : "C'est effectivement le rêve de tous les intervenants. Mais, évidemment, dans le tourisme, la stabilité est impossible. Il y a forcément une forte saisonnalité.
Néanmoins, nous voulons rentabiliser nos infrastructures tout au long de l'année pour éviter des déséquilibres trop importants. J'espère que nous parviendrons à mieux lisser la fréquentation en 2014.
Nous allons ainsi essayer d'être aussi agressifs en basse qu'en haute saison. Mais je pense qu'il y a aussi un effet de marché. Tous les intervenants sur le tourisme parisien ont à peu près connu la même tendance.
Quand les hôtels sont pleins mais avec une majorité de clients qui viennent pour des déplacements professionnels, nous n'en profitons peu. Nous avons besoin de touristes loisirs."
Baisse du nombre de touristes espagnols
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TourMaG.com – En parlant de la clientèle loisirs justement, en décembre 2013, dans un entretien accordé à TourHebdo, vous expliquiez qu'elle était en érosion et prudente sur les dépenses à destination.
A.Y. : "Effectivement et surtout sur la clientèle européenne qui représente environ les deux tiers des arrivées à Paris. Elle est vigilante sur sa durée de séjour et ses dépenses. L'environnement économique n'est pas flamboyant.
Nous constatons une forte érosion de la clientèle espagnole en 2013. Mais la bonne nouvelle est que ce marché repart à la hausse au début 2014.
En revanche, nous avons enregistré une forte croissance des marchés brésiliens, japonnais et australiens l'année dernière. Nous avons aussi vu l'émergence des Scandinaves avec de belles croissances pour la Norvège, la Suède et le Danemark.
Les États-Unis poursuivent leur augmentation et pour ce marché les perspectives 2014 sont vraiment très bonnes."
TourMaG.com – Comment se passe le regroupement des différentes activités du groupe ?
A.Y. : "La fusion entre Paris Vision et Cityrama a été initiée en 2006. Mais, jusqu'à présent, l'organisation interne du groupe restait très marquée par la coexistence interne des deux marques.
Aujourd'hui, nous voulons fédérer l'ensemble de l'entreprise sous une seule marque : Paris CityVision. Le virage va s'effectuer au 1er avril 2014. Notre nouvelle identité de marque sera inscrite sur nos bus, nos bateaux, nos minibus, nos papiers à en-tête...
Pour moi, cela est l'aboutissement ultime de la fusion qui n'avait pas encore été finalisée. On ne peut pas vraiment parler de fusion, tant que les gens ne sont pas unis derrière un nom, un marque et un projet commun."
TourMaG.com – Fin 2013, vous expliquiez être en discussions avec des réseaux de distribution. Ont-elles avancé depuis ?
A.Y. : "Nous sommes toujours en discussions avec ces réseaux de distribution.
Parmi eux, nous négocions avec Selectour Afat, mais rien n'est encore conclu à l'heure actuelle."
TourMaG.com – Quel regard portez-vous sur la promotion de la destination France ? Selon vous, les moyens alloués par les pouvoirs publics en la matière sont-ils suffisants ?
A.Y. : "CityVision est un des membres fondateurs de l'Alliance 46.2. Et, à titre personnel, je suis en charge d'un atelier de réflexion sur la promotion de la France justement.
Nous avons ouverts un chantier de réflexion sur ce sujet en collaboration avec Atout France.
Notre constat de départ est effectivement que le moyens mis à la disposition de l'agence sont trop insuffisants aujourd'hui. Ce qui fait que nous ne sommes pas compétitifs par rapport à d'autres destinations concurrentes."
A.Y. : "Effectivement et surtout sur la clientèle européenne qui représente environ les deux tiers des arrivées à Paris. Elle est vigilante sur sa durée de séjour et ses dépenses. L'environnement économique n'est pas flamboyant.
Nous constatons une forte érosion de la clientèle espagnole en 2013. Mais la bonne nouvelle est que ce marché repart à la hausse au début 2014.
En revanche, nous avons enregistré une forte croissance des marchés brésiliens, japonnais et australiens l'année dernière. Nous avons aussi vu l'émergence des Scandinaves avec de belles croissances pour la Norvège, la Suède et le Danemark.
Les États-Unis poursuivent leur augmentation et pour ce marché les perspectives 2014 sont vraiment très bonnes."
TourMaG.com – Comment se passe le regroupement des différentes activités du groupe ?
A.Y. : "La fusion entre Paris Vision et Cityrama a été initiée en 2006. Mais, jusqu'à présent, l'organisation interne du groupe restait très marquée par la coexistence interne des deux marques.
Aujourd'hui, nous voulons fédérer l'ensemble de l'entreprise sous une seule marque : Paris CityVision. Le virage va s'effectuer au 1er avril 2014. Notre nouvelle identité de marque sera inscrite sur nos bus, nos bateaux, nos minibus, nos papiers à en-tête...
Pour moi, cela est l'aboutissement ultime de la fusion qui n'avait pas encore été finalisée. On ne peut pas vraiment parler de fusion, tant que les gens ne sont pas unis derrière un nom, un marque et un projet commun."
TourMaG.com – Fin 2013, vous expliquiez être en discussions avec des réseaux de distribution. Ont-elles avancé depuis ?
A.Y. : "Nous sommes toujours en discussions avec ces réseaux de distribution.
Parmi eux, nous négocions avec Selectour Afat, mais rien n'est encore conclu à l'heure actuelle."
TourMaG.com – Quel regard portez-vous sur la promotion de la destination France ? Selon vous, les moyens alloués par les pouvoirs publics en la matière sont-ils suffisants ?
A.Y. : "CityVision est un des membres fondateurs de l'Alliance 46.2. Et, à titre personnel, je suis en charge d'un atelier de réflexion sur la promotion de la France justement.
Nous avons ouverts un chantier de réflexion sur ce sujet en collaboration avec Atout France.
Notre constat de départ est effectivement que le moyens mis à la disposition de l'agence sont trop insuffisants aujourd'hui. Ce qui fait que nous ne sommes pas compétitifs par rapport à d'autres destinations concurrentes."
"Être à la pointe de la modernisation"
TourMaG.com – Des représentants du personnel de CityVision se sont inquiétés, fin 2013, pour la pérennité du groupe et évoquaient des problèmes de stratégie. Qu'en est-il aujourd'hui ?
A.Y. : "Le groupe va bien. Il a des activités plus rentables que d'autres. Le pôle excursions est en cours de transformation. Nous avons exposé nos changements et notre projet au sein de l'entreprise.
Mais, quand on parle de transformation, on génère forcément des hésitations chez les plus anciens. Parfois même des résistances. En tout cas, on crée du mouvement et du remous auprès de certains, malheureusement.
Le monde a changé autour de nous et notre enjeu aujourd'hui et d'être à la pointe de cette modernisation. Je veux rassurer ceux qui s’inquiètent, en leur disant que l’entreprise a un vrai projet de modernisation, et a tout le soutien de ses actionnaires."
TourMaG.com – Certains guides se sont mis en grève fin 2013...
A.Y. : "La raison de ce mouvement qui a duré une demie-heure était un changement d'horaire de départ de notre tour à destination de Versailles de 08h15 à 07h45.
Cela a perturbé un certain nombre de nos guides dans leur organisation personnelle.
Les guides constituent un groupe social particulier : ils sont salariés vacataires de l'entreprise mais travaillent également pour nos concurrents et sont très autonomes.
Les changements, aussi infimes soient-ils, sont parfois difficiles à mettre en œuvre pour eux. C'est donc ma mission de mieux communiquer avec eux sur ces points et les ajustements à appliquer à nos programmes pour assurer notre relation clients.
Nous avons réussi à trouver un terrain d'entente. Ce sont des événements qui font partie de la vie classique d'une entreprise."
A.Y. : "Le groupe va bien. Il a des activités plus rentables que d'autres. Le pôle excursions est en cours de transformation. Nous avons exposé nos changements et notre projet au sein de l'entreprise.
Mais, quand on parle de transformation, on génère forcément des hésitations chez les plus anciens. Parfois même des résistances. En tout cas, on crée du mouvement et du remous auprès de certains, malheureusement.
Le monde a changé autour de nous et notre enjeu aujourd'hui et d'être à la pointe de cette modernisation. Je veux rassurer ceux qui s’inquiètent, en leur disant que l’entreprise a un vrai projet de modernisation, et a tout le soutien de ses actionnaires."
TourMaG.com – Certains guides se sont mis en grève fin 2013...
A.Y. : "La raison de ce mouvement qui a duré une demie-heure était un changement d'horaire de départ de notre tour à destination de Versailles de 08h15 à 07h45.
Cela a perturbé un certain nombre de nos guides dans leur organisation personnelle.
Les guides constituent un groupe social particulier : ils sont salariés vacataires de l'entreprise mais travaillent également pour nos concurrents et sont très autonomes.
Les changements, aussi infimes soient-ils, sont parfois difficiles à mettre en œuvre pour eux. C'est donc ma mission de mieux communiquer avec eux sur ces points et les ajustements à appliquer à nos programmes pour assurer notre relation clients.
Nous avons réussi à trouver un terrain d'entente. Ce sont des événements qui font partie de la vie classique d'une entreprise."