Client mystère : le bien-être, loin d'être un reflexe en agences !

Des fois l'aventure commence avant même de faire les bagages ; dès le moment où l'on se dit que l'on partirait bien quelques jours se délasser.

Surtout lorsqu'on décide de pousser incognito la porte des agences du coin avec dans l'idée de voir comment on nous y propose un séjour bien-être si on ne le demande pas explicitement...

Première tentative, le flop.

Tout ce qu'il ne faut pas faire !!! La patronne - je suppose - est en train d"'enguirlander" sa collaboratrice. Personne ne prête attention à nous.

Je me gratte la gorge : "Excusez-moi ? On a quelques jours à prendre au mois d'avril. Le début de l'année a été difficile.

Cet hiver qui n'en finit pas me mine le moral. Moi, j'ai besoin de me détendre." La patronne choisit quelques brochures et nous les tend. "Tenez, cela vous donnera déjà une idée."

Je ne me décourage pas.

La prospection continue. Certains proposent une destination soleil qui colle au budget de 900€ par personne, soulignent le spa de tel ou tel établissement. Mais ça ne va guère plus loin.

Aucun n'a l'initiative de proposer d'emblée une escapade accès sur le cocooning de ma petite personne stressée.

Je commence à me lasser. Le prochain qui me refile des brochures ou nous propose juste d'aller nous dorer la pilule, je lui tends une perche : "Une amie m'a parlé de thalasso ou de spa..."

Ouf, une réaction !

La demoiselle qui nous fait face avance quelques brochures spécialisées. Ajoute que l'on peut élargir la recherche. Là, je vais droit au but : "qu'est-ce que vous nous conseillez ?".

Le dialogue s'engage sur nos envies de destination : mer ou montagne, France ou ailleurs...

Elle fait le tri entre mes désirs contradictoires - je force un peu le trait - et ceux de mon supposé compagnon de voyage.

Agadir ou Essaouira, ça ne serait pas mal ou pourquoi pas les Canaries ?

On étudie tout ça. Je veux en savoir plus sur certains soins.

"Thalasso, spa ? C'est quoi exactement les hydrojets ? Et les techniques d' Ayurvédique ?".

Les explications se succèdent. Mon complice - qui n'y connaît rien - commence à y voir un peu plus clair.

Moi, je suis un peu gênée en disant : "On va réfléchir".