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Concurrence déloyale : quatre sénateurs au chevet d’Air France

Un nouveau rapport sur le transport aérien


Quatre sénateurs viennent de publier un document sur la concurrence dans le transport aérien. Après l’échec du rapport du député Bruno Leroux, ils espèrent faire entendre leurs voix pour sauver le pavillon français. Et présument que l’Etat pourrait faire un geste envers Air France.


le Mardi 15 Décembre 2015

Quatre sénateurs ont publié un rapport sur la concurrence dans le transport aérien - DR : LAC
Quatre sénateurs ont publié un rapport sur la concurrence dans le transport aérien - DR : LAC
Décidément, les sénateurs s’inquiètent de l’avenir du pavillon français.

Après l’audition d’Alexandre de Juniac en 2014 et le 5 novembre dernier, quatre sénateurs de la commission des affaires européennes viennent de publier un rapport baptisé « concurrence dans le transport aérien : l’indispensable transparence ».

Ce document ressasse des thématiques déjà bien connues des professionnels.

Il accuse les low-cost, en particulier Ryanair, d’évasion fiscale, de chantage aux subventions, de recourir à l’intérim, de ne payer aucune charge. Bref un dumping social dont nous nous sommes souvent fait l'écho dans nos colonnes.

Faire bouger les choses sur la concurrence

Mais les sénateurs veulent désormais ouvrir les yeux du grand public.

« Les consommateurs doivent être conscients de tout cela lorsqu’ils achètent un billet. Le développement du transport aérien ne doit pas se faire au détriment du droit social », explique Eric Boquet, sénateur communiste du Nord-Pas-de-Calais.

Les compagnies du Golfe, qui obtiennent des droits de trafic en échange de l’achat d’Airbus et de Rafales, en prennent également pour leur grade.

Pour lutter contre tous ces problèmes bien connus, ils ont listé une série de 12 mesures à retrouver ici.

Malgré l’échec de l’excellent rapport de Bruno Leroux, dont les recommandations n’ont absolument pas été suivies d’effets, ces quatre sénateurs imaginent qu’ils vont peser dans la balance.

Ils attendent depuis une semaine un rendez-vous avec le ministre des transports, Alain Vidalies, pour lui présenter officiellement leur travail.

« Le Ministre ne peut être sourd aux appels du député Leroux et à notre parole. Il doit bien comprendre qu’il n’y a rien de pire que la perte du pavillon national en terme d'images et d'emplois induits », assure Jean Bizet, le sénateur Républicain de la Manche.

Ce dernier semble d'ailleurs persuadé que l’Etat sera prêt à faire un geste envers Air France. « Si les pilotes font un effort, il n'est pas impossible que le gouvernement en fasse à son tour », assure-t-il.

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Commentaires

1.Posté par Gilles06 le 15/12/2015 11:23 | Alerter
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Bonjour

On parle de la concurrence déloyale des opérateurs du golfe ou des low costs, mais est-ce le seul problème?

Est-ce que le « Pavillon Français » n’a pas pour objectif d’être utilisé comme moyen pour maintenir et renforcer l’hégémonie de la plateforme aéroportuaire parisienne, en empêchant toute possibilité aux autres aéroports français de pouvoir se développer à l’international comme ils l’entendent sans qu’on les oblige à changer à Paris ?

Depuis l’arrivée de Christian Blanc à la tête d’Air France en 1994, n’y a-t-il pas eu l’objectif de faire de l’aéroport Paris CDG la principale plateforme de correspondance en Europe, mais à quel prix ? Est-ce que les accords TGV AIR ne sont-ils pas conçus pour que les opérateurs intercontinentaux concentrent toute leur activité en France exclusivement sur la plateforme parisienne? Pourtant, certains d’entre eux pourraient être susceptibles de desservir d’autres aéroports français que Paris, on pense à Nice, Toulouse, Lyon ou Marseille, est-ce que les accords TGV AIR ne sont-ils pas un moyen de les en dissuader ? Est-ce que ces TGV AIR, avec l’aide d’Air France, ADP, et l’Etat, ne privent ils pas à ces autres aéroports toute possibilité de se développer à l’internationale en siphonnant une clientèle que ceux-ci auraient normalement due accueillir ? On se demande pourquoi les accords TGV AIR ne sont-ils pas étendus aux autres grands aéroports français, rentabilité ou conflits d’intérêts?

Avec cette concentration à l’excès de l’activité aérienne internationale sur les deux aéroports parisiens depuis plus de 20 ans, ne sommes-nous pas en train de créer un désert des autres régions parce qu’elles n’ont aucune visibilité à l’internationale?
Est-ce qu’une telle hégémonie parisienne au niveau du transport aérien, mais pas seulement, à tous les niveaux (économique, culturel, médiatique, politique, transports…), n’est pas l’une des cause du vote protestataire qui aurait pu être fatale pour notre pays lors des dernières élections régionales de décembre 2015, faute de ne pas l’avoir anticipé ?

La concurrence déloyale n’est-elle pas avant tout franco-française ? Pourquoi celle-ci on a tendance à vouloir éviter d’en parler ? Est-ce pour préserver certains conflits d’intérêt ?

Pour mieux comprendre tout cela, voici un commentaire que j’ai écrit il y a deux ans sur Tourmag dans la rubrique « Courriers des Lecteurs ».

http://www.tourmag.com/Droit-de-trafic-des-compagnies-du-golfe-et-ADP_a64000.html

A méditer

Cordialement

2.Posté par Jean Claude COSTE le 15/12/2015 13:34 | Alerter
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Sans aller dans des généralités , est on capable chez AIR FRANCE ou par quelques spécialistes de répondre à la question suivante?

Pourquoi EASYJET au départ de la plateforme de MULHOUSE fait il cavalier seul depuis tant et tant d'années en faisant des coefficients de remplissage incroyables sur nombre de destinations et à des tarifs pas toujours trés attractifs. Et ceci du 01/01 au 31/12.

Ou est TRANSAVIA qui donne un bon service et qui est encore joignable au téléphone ?

Merci pour la réponse

3.Posté par Christophe le 15/12/2015 18:26 | Alerter
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@Gilles06 :

La volonté de faire de Paris un point tournant au détriment des aéroports régionaux ne répond à aucune logique. Je me permets de rappeler que la logique de fonctionnement en "Hub" mise en place par Christian Blanc a été copiée sur ce qui a permis le fort développement de l'aviation aux Etats-Unis. C'est une logique économique qui par du principe qu'une ligne "transversale" ne pourra pas arriver à un équilibre économique alors qu'un réseau constitué de "radiales" le permet grâce aux multiples possibilités de voyage offertes par la plateforme de correspondance.
Par ailleurs, je vous rappelle que le principal concurrent d'Air France n'est pas une compagnie aérienne, mais le TGV, dont les infrastructures ont été payées par nos impôts, créant de fait un biais de concurrence. Il suffira de voir ce qui se passera sur le Bordeaux-Orly lorsque le TGV sera opérationnel. On peut constater que la ligne Strasbourg-Paris est presque morte car l'avion n'y est plus compétitif (éloignement de l'aéroport par rapport au centre-ville, coût du trajet, temps perdu en procédures de sûreté...).
Dans ce sens, vous avez raison, la concurrence est franco-française...

Quant à la présence des Low Costs sur certains terrain abandonnés par les français, c'est tout simplement lié au fait qu'ils sont les seuls à pouvoir proposer des tarifs suffisamment attractifs pour espérer trouver une clientèle et rentabiliser la ligne. Dans le cas de Ryanair, ceci se fait avec nos impôts. Dans le cas d'EasyJet, c'est le modèle économique de l'entreprise qui le permet. Mais il ne faut pas non plus oublier que le Groupe Air France a dévellopé un Hub au départ de Lyon et a également tenté d'ouvrir des lignes au départ de Nice, Marseille et Toulouse...

4.Posté par Gilles06 le 31/12/2015 10:14 | Alerter
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@Christophe

Les projets de « bases d’Air France » ont été un flop non pas parce que la rentabilité de celles-ci n’était pas au rendez-vous, mais à causes de stratégies délibérées de la part des dirigeants d’Air France pour raison de conflits d’intérêts. Il n’y a même pas eu de concertation de la part des dirigeants d’Air France avec les populations des villes concernées Marseille, Nice et Toulouse comme l’a initié EasyJet d’où le succès de cette dernière à Nice et Toulouse. On a plus l’impression que les dirigeants d’Air France se préoccupent plus de leurs intérêts nombrilistes avec des raisonnements de boutiquiers à courtes vues qui ne regardent pas plus loin que le bout de leurs nez, plutôt que de prendre en compte ceux de leurs clients, ceux qui sont censés de la faire vivre, et après on s’étonne que cette compagnie ne va pas bien. Ceux-ci n’avaient pas plus la volonté de développer une activité internationale au départ de Marseille, Nice et Toulouse par crainte que cela remette en cause l’exclusivité en termes de correspondances de la plateforme de CDG et donc d’ADP.

Les correspondances sont un véritable marché juteux pour les aéroports en termes de « Duty Free », et de taxes aéroportuaires très juteuses sur les vols long-courriers. Il est normal qu’ADP ne veuille pas partager ce marché très lucratif avec d’autres aéroports français celle-ci représente 20% de son activité, et pour y parvenir ADP se sert de procédés déloyaux (TGV AIR, DGAC et Air France).

Il ne faut pas venir dire qu’il n’y a pas d’activité intercontinentale possible au départ de Nice, Toulouse, Lyon ou Marseille. On sait que les aéroports de Nice et de Lyon ont décidé de s’associer pour faire une pétition afin d’obtenir davantage de droits de trafic pour se développer vers l’intercontinentale car le potentiel est bien plus réal que certains décideurs d’Air France à Paris voudraient le faire croire, juste pour préserver leur intérêts. On n’est pas en présence d’un problème de rentabilité, mais en présence d’un véritable conflit d’intérêt.

Avec de telles pratiques de la part d’Air France et d’ADP qui se rapprocheraient davantage de la corruption, il ne faudra pas s’étonner après que les opérateurs du golfe ont le vent en poupe à Nice ou à Lyon, la pétition est là pour le rappeler, et ce n’est pas prêt de s’arrêter.

Cordialement

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