Après une nouvelle rencontre entre le SNAV et les représentants du personnel, les négociations sur la nouvelle convention collective des agences de voyages ne semblent pas avoir beaucoup progressé - DR : convcoll© matteo NATALE - Fotolia
Une rencontre entre le SNAV et les partenaires sociaux (CFDT, CFTC, CGT, FO et CGC) sur le projet de nouvelle convention collective des agences de voyages s'est tenue ce mercredi 16 octobre 2013.
Mais, a priori, à son issue, les lignes n'ont pas vraiment bougé.
Les syndicats qui représentent les salariés du secteur et qui n'avaient pas signé le texte lors des précédentes négociations ont, en effet, demandé un délai avant de se prononcer.
Ainsi, ils doivent faire connaître leurs positions respectives, par courrier, d'ici le 31 octobre 2013, dernier délai, précise Valérie Boned, Directrice des affaires juridiques au SNAV.
Mais, d'après nos informations, la réunion de ce matin, n'a pas vraiment donné satisfaction aux partenaires sociaux. Ces derniers avaient déjà reçu le texte et leur rencontre avec le syndicat patronal n'aurait duré que 45 minutes.
Mais, a priori, à son issue, les lignes n'ont pas vraiment bougé.
Les syndicats qui représentent les salariés du secteur et qui n'avaient pas signé le texte lors des précédentes négociations ont, en effet, demandé un délai avant de se prononcer.
Ainsi, ils doivent faire connaître leurs positions respectives, par courrier, d'ici le 31 octobre 2013, dernier délai, précise Valérie Boned, Directrice des affaires juridiques au SNAV.
Mais, d'après nos informations, la réunion de ce matin, n'a pas vraiment donné satisfaction aux partenaires sociaux. Ces derniers avaient déjà reçu le texte et leur rencontre avec le syndicat patronal n'aurait duré que 45 minutes.
L'ouverture dominicale au centre des débats
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Et, selon la CGT, il n'y a même pas eu de négociation. "Le SNAV ne nous a rien donné de plus que la dernière fois, regrette Robert Difruscia du syndicat.
Avant toute négociation, la CGT demande un toilettage (de la convention collective de 1993 actuellement en vigueur, Ndlr) beaucoup plus important que ce qui est proposé par le SNAV."
Gilles Giri, négociateur de la branche pour l'organisation, déplore, quant à lui, que "le SNAV ne propose que des miettes".
Pour lui, le nouveau projet présenté par les représentants patronaux ne tient pas compte des motifs de leur opposition au texte en décembre 2012.
Les représentants de la Confédération Générale du Travail estiment que, sur certains points, le projet présenté par le SNAV constitue même un "recul" par rapport aux droits actuels des salariés du secteur. Un avis qui concerne notamment la volonté du SNAV d'assouplir le temps et les contrats de travail et, surtout, d'autoriser l'ouverture dominicale des points de vente.
S'il se refuse pour le moment à dire si la CGT signera ou non le texte, Gilles Giri laisse tout de même entendre qu'en l'état le SNAV a peu de chance de convaincre ses camarades.
"Pourquoi une organisation qui n'a pas signé 6 mois plus tôt signerait aujourd'hui le même texte alors que rien n'a changé ?" s'interroge-t-il.
La marge de manœuvre du SNAV semble bien mince sur ce dossier.
Avant toute négociation, la CGT demande un toilettage (de la convention collective de 1993 actuellement en vigueur, Ndlr) beaucoup plus important que ce qui est proposé par le SNAV."
Gilles Giri, négociateur de la branche pour l'organisation, déplore, quant à lui, que "le SNAV ne propose que des miettes".
Pour lui, le nouveau projet présenté par les représentants patronaux ne tient pas compte des motifs de leur opposition au texte en décembre 2012.
Les représentants de la Confédération Générale du Travail estiment que, sur certains points, le projet présenté par le SNAV constitue même un "recul" par rapport aux droits actuels des salariés du secteur. Un avis qui concerne notamment la volonté du SNAV d'assouplir le temps et les contrats de travail et, surtout, d'autoriser l'ouverture dominicale des points de vente.
S'il se refuse pour le moment à dire si la CGT signera ou non le texte, Gilles Giri laisse tout de même entendre qu'en l'état le SNAV a peu de chance de convaincre ses camarades.
"Pourquoi une organisation qui n'a pas signé 6 mois plus tôt signerait aujourd'hui le même texte alors que rien n'a changé ?" s'interroge-t-il.
La marge de manœuvre du SNAV semble bien mince sur ce dossier.
Au moins 3 syndicats doivent signer
Fin 2012, après plusieurs mois de négociations paritaires entre la commission des Affaires sociales du SNAV et les syndicats sur la remise à niveau de la convention collective, seuls FO et la CGC avait signé le texte proposé.
La CGT, la CFDT et la CFTC avaient, de leur côté, fait valoir leur droit d'opposition. Or pour une adoption du projet, il faut l'accord d'au moins 3 syndicats.
La CGT avait d'ailleurs pris fermement position contre certains points du nouveau texte dès octobre 2012.
Sur TourMaG.com, Gilles Giri détaillait les motifs de son rejet. ( Lire : Le "toilettage" de la convention collective des agences de voyages tombe à l'eau)
Il s'agissait de la volonté du SNAV d'autoriser plus largement le travail de nuit et le dimanche, de la modification des périodes autorisés pour les congés payés, de la suppression de la prime de langue et de la demande du SNAV d'instaurer un forfait/jour, jusqu'alors réservé aux cadres, à la catégorie des assimilés cadres du groupe E de la convention actuelle.
Manifestement, la Confédération n'a pas constaté de réelles avancées sur ces points. Par ailleurs, la CFTC, qui n'a pas encore donné suite à nos sollicitations, est traditionnellement opposée au travail dominical.
D'après les points de vue et positions exprimés par chacun des acteurs consultés, le SNAV peut compter sur une nouvelle signature de FO et de la CGC. En revanche, il sera plus compliqué de convaincre un troisième syndicat.
Tout pourrait finalement dépendre de la CFDT. Contactée par TourMaG.com, Yvette Bonnefoy, négociatrice CFDT de la branche des agences de voyages, explique que son organisation a encore besoin d'un peu de temps pour étudier le texte avant de se prononcer.
"Nous avons prévu de faire une relecture lundi et nous déciderons ensuite de notre position", précise-t-elle.
Si, en fin de compte, un accord parvient tout de même à être conclu, il est d'ores et déjà acquis qu'il ne regroupera pas l'ensemble des partenaires sociaux.
La CGT, la CFDT et la CFTC avaient, de leur côté, fait valoir leur droit d'opposition. Or pour une adoption du projet, il faut l'accord d'au moins 3 syndicats.
La CGT avait d'ailleurs pris fermement position contre certains points du nouveau texte dès octobre 2012.
Sur TourMaG.com, Gilles Giri détaillait les motifs de son rejet. ( Lire : Le "toilettage" de la convention collective des agences de voyages tombe à l'eau)
Il s'agissait de la volonté du SNAV d'autoriser plus largement le travail de nuit et le dimanche, de la modification des périodes autorisés pour les congés payés, de la suppression de la prime de langue et de la demande du SNAV d'instaurer un forfait/jour, jusqu'alors réservé aux cadres, à la catégorie des assimilés cadres du groupe E de la convention actuelle.
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D'après les points de vue et positions exprimés par chacun des acteurs consultés, le SNAV peut compter sur une nouvelle signature de FO et de la CGC. En revanche, il sera plus compliqué de convaincre un troisième syndicat.
Tout pourrait finalement dépendre de la CFDT. Contactée par TourMaG.com, Yvette Bonnefoy, négociatrice CFDT de la branche des agences de voyages, explique que son organisation a encore besoin d'un peu de temps pour étudier le texte avant de se prononcer.
"Nous avons prévu de faire une relecture lundi et nous déciderons ensuite de notre position", précise-t-elle.
Si, en fin de compte, un accord parvient tout de même à être conclu, il est d'ores et déjà acquis qu'il ne regroupera pas l'ensemble des partenaires sociaux.