''Nous n’allons pas en Corse pour nous substituer à la CCM, ni faire la guerre. Easyjet s’installe en Corse pour longtemps.
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TourMaG.com - Easyjet a annoncé avoir transporté, en 2008, 43,7 millions de passagers, un chiffre en progression de 16,6%. Que représente le marché français dans ce volume total ?
François Bacchetta : "Nous avons du faire près de 8 millions de passagers. Le marché anglais est loin devant mais la France et l’Italie ont des volumes équivalents avec 12% chacun, suivis de l'Espagne avec 11% et la Suisse avec 8%.
Nous continuons d’enregistrer une progression sur ces marchés et la France est certainement le marché le moins mûr pour adopter le transport aérien à bas coûts.
En 2008, nous avons forcé le rythme en nous installant sur la plate-forme de Lyon pour ouvrir des vols transversaux sur Bordeaux et Toulouse.
Au total, nous aurons 13 appareils basés en France le 12 février prochain lorsqu’un nouvel appareil rejoindra CDG. Cela nous fera alors cinq avions basés à CDG et six à Orly."
T.M.com - Tenez-vous toujours à travailler sur les deux aéroports parisiens ?
FB : "Ce n’est pas un souhait, c’est une obligation. Nous préférerions tout regrouper à Orly puisque CDG est un hub et qu’une compagnie low cost. comme la nôtre n’a rien à y faire mais Orly est bloqué.
En trois ans d’opérations nous n’avons pu rajouter qu’un seul avion à Orly. Et comme nous sommes engagés à nous développer, nous n’avons pas d’autres solutions que CDG."
T.M.com - Êtes-vous satisfaits des résultats de Lyon et notamment des lignes transversales ?
FB : "Lyon est le seul aéroport qui a été en croissance en 2008 et c’est grâce à Easyjet ! Bien sûr, certains Lyonnais se méfient encore des transporteurs à bas coûts.
Il faut les habituer à voyager avec nous, les convaincre que nous sommes une compagnie solide. Mais, globalement, nous sommes dans les clous par rapport aux prévisions et plutôt au dessus du budget.
Les lignes transversales sont des investissements à moyen terme. Bien sûr, il y a la guerre avec Air France mais c’est une bonne démarche, cela stimule le marché !"
T.M.com - Est-ce que la Corse sera votre nouveau challenge en 2009 ?
FB : "La Corse est un cas particulier. Les subventions accompagnant l’obligation de service public ne concerne que les vols sur Orly. J’étais réticent à l’idée d’ouvrir des vols au départ de CDG face à un concurrent subventionné.
Je suis donc allé voir l’Assemblée territoriale corse pour expliquer notre position. Mais l’Assemblée territoriale est également actionnaire de la CCM, sa position est compliquée. Le message que nous envoyons à la communauté corse c’est qu’il y a des gens qui souhaiteraient aller en Corse mais ne le peuvent pas à cause du coût élevé de l’aérien.
Nous n’allons pas en Corse pour nous substituer à la CCM, ni faire la guerre en apportant une capacité démesurée. Nous opérons déjà au départ de Suisse et du Royaume-Uni vers la Corse. Easyjet s’installe en Corse pour longtemps."
T.M.com - Qu’en est-il de la Tunisie ?
FB : "L’information a circulé selon laquelle nous avions des droits de trafic, ce qui est totalement faux. Nous ne les avons même pas demandés. Nos avions sont tous immatriculés en Grande-Bretagne et, à l’inverse du Maroc, il n’y a pas d’accord de ciel ouvert entre l’Europe et la Tunisie."
T.M.com - Que représente le volume de réservations passées via les GDS ?
FB : "Franchement, je ne sais pas. Nous avons ouvert la réservation aux GDS pour le trafic Affaires. Les businessmen représentent environ 25% de notre clientèle et ce volume est en augmentation, mais cela dépend des lignes.
Nous en avons davantage sur Paris-Malpensa que nous desservons six fois par jour que sur Paris-Biarritz avec un seul vol. Nous avons environ un millier d’agences référencées mais il est difficile de savoir par quel canal elles travaillent.
D’autant que la connectivité avec les GDS n’est pas terminée. Nous devrions d’ailleurs ouvrir toutes les fonctionnalités sur Galileo dans le courant de ce mois."
T.M.com - La querelle entre Stelios Hadji-Ioannou, le fondateur-actionnaire d’Easyjet et le président du conseil d’administration de la compagnie est-elle terminée ?
FB : "Dans tous les conseils d’administration il y a ce type de discussions, en toute confidentialité. Stelios a préféré porter l’affaire sur la place publique, il avait sûrement ses raisons.
Tout ce que je peux vous dire c’est que pour 2009 et dans une conjoncture économique difficile, l’offre en sièges ne progressera pas de 15% comme par le passé mais seulement de quelques points.
Les nouveaux avions iront d’ailleurs exclusivement aux marchés français et italiens. Maintenant, nous travaillons déjà sur les années suivantes."
François Bacchetta : "Nous avons du faire près de 8 millions de passagers. Le marché anglais est loin devant mais la France et l’Italie ont des volumes équivalents avec 12% chacun, suivis de l'Espagne avec 11% et la Suisse avec 8%.
Nous continuons d’enregistrer une progression sur ces marchés et la France est certainement le marché le moins mûr pour adopter le transport aérien à bas coûts.
En 2008, nous avons forcé le rythme en nous installant sur la plate-forme de Lyon pour ouvrir des vols transversaux sur Bordeaux et Toulouse.
Au total, nous aurons 13 appareils basés en France le 12 février prochain lorsqu’un nouvel appareil rejoindra CDG. Cela nous fera alors cinq avions basés à CDG et six à Orly."
T.M.com - Tenez-vous toujours à travailler sur les deux aéroports parisiens ?
FB : "Ce n’est pas un souhait, c’est une obligation. Nous préférerions tout regrouper à Orly puisque CDG est un hub et qu’une compagnie low cost. comme la nôtre n’a rien à y faire mais Orly est bloqué.
En trois ans d’opérations nous n’avons pu rajouter qu’un seul avion à Orly. Et comme nous sommes engagés à nous développer, nous n’avons pas d’autres solutions que CDG."
T.M.com - Êtes-vous satisfaits des résultats de Lyon et notamment des lignes transversales ?
FB : "Lyon est le seul aéroport qui a été en croissance en 2008 et c’est grâce à Easyjet ! Bien sûr, certains Lyonnais se méfient encore des transporteurs à bas coûts.
Il faut les habituer à voyager avec nous, les convaincre que nous sommes une compagnie solide. Mais, globalement, nous sommes dans les clous par rapport aux prévisions et plutôt au dessus du budget.
Les lignes transversales sont des investissements à moyen terme. Bien sûr, il y a la guerre avec Air France mais c’est une bonne démarche, cela stimule le marché !"
T.M.com - Est-ce que la Corse sera votre nouveau challenge en 2009 ?
FB : "La Corse est un cas particulier. Les subventions accompagnant l’obligation de service public ne concerne que les vols sur Orly. J’étais réticent à l’idée d’ouvrir des vols au départ de CDG face à un concurrent subventionné.
Je suis donc allé voir l’Assemblée territoriale corse pour expliquer notre position. Mais l’Assemblée territoriale est également actionnaire de la CCM, sa position est compliquée. Le message que nous envoyons à la communauté corse c’est qu’il y a des gens qui souhaiteraient aller en Corse mais ne le peuvent pas à cause du coût élevé de l’aérien.
Nous n’allons pas en Corse pour nous substituer à la CCM, ni faire la guerre en apportant une capacité démesurée. Nous opérons déjà au départ de Suisse et du Royaume-Uni vers la Corse. Easyjet s’installe en Corse pour longtemps."
T.M.com - Qu’en est-il de la Tunisie ?
FB : "L’information a circulé selon laquelle nous avions des droits de trafic, ce qui est totalement faux. Nous ne les avons même pas demandés. Nos avions sont tous immatriculés en Grande-Bretagne et, à l’inverse du Maroc, il n’y a pas d’accord de ciel ouvert entre l’Europe et la Tunisie."
T.M.com - Que représente le volume de réservations passées via les GDS ?
FB : "Franchement, je ne sais pas. Nous avons ouvert la réservation aux GDS pour le trafic Affaires. Les businessmen représentent environ 25% de notre clientèle et ce volume est en augmentation, mais cela dépend des lignes.
Nous en avons davantage sur Paris-Malpensa que nous desservons six fois par jour que sur Paris-Biarritz avec un seul vol. Nous avons environ un millier d’agences référencées mais il est difficile de savoir par quel canal elles travaillent.
D’autant que la connectivité avec les GDS n’est pas terminée. Nous devrions d’ailleurs ouvrir toutes les fonctionnalités sur Galileo dans le courant de ce mois."
T.M.com - La querelle entre Stelios Hadji-Ioannou, le fondateur-actionnaire d’Easyjet et le président du conseil d’administration de la compagnie est-elle terminée ?
FB : "Dans tous les conseils d’administration il y a ce type de discussions, en toute confidentialité. Stelios a préféré porter l’affaire sur la place publique, il avait sûrement ses raisons.
Tout ce que je peux vous dire c’est que pour 2009 et dans une conjoncture économique difficile, l’offre en sièges ne progressera pas de 15% comme par le passé mais seulement de quelques points.
Les nouveaux avions iront d’ailleurs exclusivement aux marchés français et italiens. Maintenant, nous travaillons déjà sur les années suivantes."