Floréal Gavalda avec le Prince de Jaipur
Avec ses cheveux de neige et ses costumes bien coupés Floréal Gavalda a tout d’un cadre supérieur, formel et discret. Sous cette allure empreinte d’austérité il y a un grand voyageur à l’audace soigneusement calculée. Directeur de la production de Kuoni France, il aura pendant plus de trente ans fabriqué les plus beaux voyages du monde au rang desquels l’Inde occupe une place côté cœur.
La photo, superbe, occupe tout un pan de mur, dans la brume une caravane passe devant le Taj Mahal. Elle est signée et dédicacée par la talentueuse Suzanne Held. D’entrée de jeu le ton est donné. C’est l’Inde qui nous accueille dans le bureau de Floréal Gavalda. Dans un an il partira à la retraite après avoir fait le métier de ses rêves. Au commencement il y avait Evreux et des rêves incertains.
L’appel des voyages s’impose à Floréal Gavalda alors qu’il est encore très jeune. A dix huit ans le futur grand voyageur refuse la routine, quitte sa ville d’Evreux et s’engage dans la marine nationale. Il aurait pu être officier. Il quittera la marine après sept ans de service comme sous-officier. La vie de marin ponctuée d’escales ne lui suffit pas. Le rêve d’horizons lointains est toujours en lui.
Des économies de marin pour un BTS tourisme
C’est décidé, il travaillera dans le tourisme. En réalité Floréal Gavalda n’a pas d’idée précise sur le métier. Il envisage d’utiliser ses économies de marin pour s’installer deux ans à Paris et passer un BTS Tourisme. Finalement il découvre une école, le CEPT qui donne une formation alternée en six mois. Un intervenant extérieur y donne des cours particulièrement suivis, Roland Mille, responsable commercial du Kuoni de l’époque.
Passionnant, passionné Roland Mille parle de safaris au Kenya, de rivages enchanteurs, de temples enfouis dans la jungle de Thaïlande, un pays où il a vécu près de vingt ans. Floréal est séduit. Il fait une fixation. Ce sera Kuoni ou rien. Il envoie un CV assez dépouillé : sept ans de marine et un mois de stage. En attendant une réponse il accompagne des groupes à Amsterdam pour le compte de Transtours. Un mois plus tard il reçoit une réponse. Rendez-vous est pris avec Louis Piraud, PDG de Kuoni France.
Aide-forfaitiste chez Kuoni
Louis Piraud est l’homme à qui Kuoni doit son extension en France. Suisse d’origine française, il avait quitté le siège de Zurich pour s’installer à Paris dès 1958 avec l’objectif de créer une entreprise indépendante de la maison mère. A la fin des années 50 Kuoni France se traduisait par une agence réceptive et la revente de quelques voyages moyen-courriers produits par Zurich, achetés en francs suisses à reconvertir et fréquentés par une clientèle très cosmopolite. En quelques années Kuoni France devait devenir le spécialiste reconnu des voyages long-courriers.
Floréal Gavalda entre chez Kuoni le 21 août 1972 comme aide - forfaitiste aux côtés d’une petite équipe déjà en place dirigée par Guy Desfrançois, compagnon de route de Louis Piraud dans la fabrication des produits et le développement de l’entreprise.
Résident en couple à Ceylan
Un poste est à pourvoir : résident à Ceylan. Jeune marié, Floréal accepte et demande s’il peut disposer d’une assistante, en l’occurrence sa femme, Geneviève. Le deal est accepté.
La photo, superbe, occupe tout un pan de mur, dans la brume une caravane passe devant le Taj Mahal. Elle est signée et dédicacée par la talentueuse Suzanne Held. D’entrée de jeu le ton est donné. C’est l’Inde qui nous accueille dans le bureau de Floréal Gavalda. Dans un an il partira à la retraite après avoir fait le métier de ses rêves. Au commencement il y avait Evreux et des rêves incertains.
L’appel des voyages s’impose à Floréal Gavalda alors qu’il est encore très jeune. A dix huit ans le futur grand voyageur refuse la routine, quitte sa ville d’Evreux et s’engage dans la marine nationale. Il aurait pu être officier. Il quittera la marine après sept ans de service comme sous-officier. La vie de marin ponctuée d’escales ne lui suffit pas. Le rêve d’horizons lointains est toujours en lui.
Des économies de marin pour un BTS tourisme
C’est décidé, il travaillera dans le tourisme. En réalité Floréal Gavalda n’a pas d’idée précise sur le métier. Il envisage d’utiliser ses économies de marin pour s’installer deux ans à Paris et passer un BTS Tourisme. Finalement il découvre une école, le CEPT qui donne une formation alternée en six mois. Un intervenant extérieur y donne des cours particulièrement suivis, Roland Mille, responsable commercial du Kuoni de l’époque.
Passionnant, passionné Roland Mille parle de safaris au Kenya, de rivages enchanteurs, de temples enfouis dans la jungle de Thaïlande, un pays où il a vécu près de vingt ans. Floréal est séduit. Il fait une fixation. Ce sera Kuoni ou rien. Il envoie un CV assez dépouillé : sept ans de marine et un mois de stage. En attendant une réponse il accompagne des groupes à Amsterdam pour le compte de Transtours. Un mois plus tard il reçoit une réponse. Rendez-vous est pris avec Louis Piraud, PDG de Kuoni France.
Aide-forfaitiste chez Kuoni
Louis Piraud est l’homme à qui Kuoni doit son extension en France. Suisse d’origine française, il avait quitté le siège de Zurich pour s’installer à Paris dès 1958 avec l’objectif de créer une entreprise indépendante de la maison mère. A la fin des années 50 Kuoni France se traduisait par une agence réceptive et la revente de quelques voyages moyen-courriers produits par Zurich, achetés en francs suisses à reconvertir et fréquentés par une clientèle très cosmopolite. En quelques années Kuoni France devait devenir le spécialiste reconnu des voyages long-courriers.
Floréal Gavalda entre chez Kuoni le 21 août 1972 comme aide - forfaitiste aux côtés d’une petite équipe déjà en place dirigée par Guy Desfrançois, compagnon de route de Louis Piraud dans la fabrication des produits et le développement de l’entreprise.
Résident en couple à Ceylan
Un poste est à pourvoir : résident à Ceylan. Jeune marié, Floréal accepte et demande s’il peut disposer d’une assistante, en l’occurrence sa femme, Geneviève. Le deal est accepté.
« Ce fut une double chance, le poste et le fait de pouvoir partir avec ma femme. Vivre en couple quand on est expatrié donne à la vie sociale une autre dimension. On est plus facilement accepté par la population locale, plus souvent invité dans les familles, pour les mariages, les naissances.» Des négociations avec les hôteliers à l’accueil des clients, le couple Gavalda s’occupe de tout. Floréal parcourt l’île, observe, découvre des palais, des hôtels, des plages secrètes, des temples oubliés. Il fabrique des circuits et développe des voyages combinés avec le continent indien.
L’Inde, côté coeur
Son premier grand voyage en Inde, Floréal l’a fait avec Guy Desfrançois. Voyage épique avec un transport entre Paris et Delhi sur le vol Panam 001 qui faisait le tour du monde. Voyage initiatique qui le mène de Jaipur, capitale du Rajasthan à la vallée du Gange. Il admire le Taj Mahal, éblouissant hommage d’un empereur amoureux à sa femme défunte. Il découvre Bénares, la ville sacrée auréolée d’une aura mystique. Il s’arrête à Khajuraho célèbre pour ses temples dédiés à l’érotisme.
Il découvre l’Inde des princes, des gourous et des intouchables. Il s’imprègne de ce pays à nul autre pareil, géant démographique qui devient l’une des grandes puissances du 21e siècle où l’on vous accueille toujours avec des colliers de fleurs, les mains jointes, tête baissée.
«L’Inde apporte une émotion. Tout ce qui s’y passe est différent, les rapports avec le monde des vivants et celui des morts, entre l’opulence et la misère. On ne peut pas tout comprendre. Inutile de chercher. J’ai toujours eu beaucoup d’affinité avec les Indiens en restant à ma place». Pendant de longues années Floréal Gavalda fut en Inde le négociateur de Kuoni international.
Il a travaillé avec les capitaines d’industrie et les maharadjahs qui donnaient une vocation marchande à leurs palais de mille et une nuits. Il a beaucoup vu, beaucoup lu aussi cela va de pair, à commencer par Dominique Lapierre et Larry Collins. Il a tissé des liens profonds et amicaux. Et ce n’est pas fini.
Le dernier voyage ? Octobre 2005 pour mettre la dernière touche à ce voyage exceptionnel, « Les fastes d’une vie de Maharajah » programmé du 25 novembre au 5 décembre 2006 dans le cadre des Voyages du Centenaire.
L’Inde, côté coeur
Son premier grand voyage en Inde, Floréal l’a fait avec Guy Desfrançois. Voyage épique avec un transport entre Paris et Delhi sur le vol Panam 001 qui faisait le tour du monde. Voyage initiatique qui le mène de Jaipur, capitale du Rajasthan à la vallée du Gange. Il admire le Taj Mahal, éblouissant hommage d’un empereur amoureux à sa femme défunte. Il découvre Bénares, la ville sacrée auréolée d’une aura mystique. Il s’arrête à Khajuraho célèbre pour ses temples dédiés à l’érotisme.
Il découvre l’Inde des princes, des gourous et des intouchables. Il s’imprègne de ce pays à nul autre pareil, géant démographique qui devient l’une des grandes puissances du 21e siècle où l’on vous accueille toujours avec des colliers de fleurs, les mains jointes, tête baissée.
«L’Inde apporte une émotion. Tout ce qui s’y passe est différent, les rapports avec le monde des vivants et celui des morts, entre l’opulence et la misère. On ne peut pas tout comprendre. Inutile de chercher. J’ai toujours eu beaucoup d’affinité avec les Indiens en restant à ma place». Pendant de longues années Floréal Gavalda fut en Inde le négociateur de Kuoni international.
Il a travaillé avec les capitaines d’industrie et les maharadjahs qui donnaient une vocation marchande à leurs palais de mille et une nuits. Il a beaucoup vu, beaucoup lu aussi cela va de pair, à commencer par Dominique Lapierre et Larry Collins. Il a tissé des liens profonds et amicaux. Et ce n’est pas fini.
Le dernier voyage ? Octobre 2005 pour mettre la dernière touche à ce voyage exceptionnel, « Les fastes d’une vie de Maharajah » programmé du 25 novembre au 5 décembre 2006 dans le cadre des Voyages du Centenaire.