A Nice, l'hôtel Beau Rivage, établissement mythique doté de 114 chambres rénovées et d’une plage proposant une restauration de qualité, multiplie les efforts pour remplir ses chambres - Photo JS
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Tout va donc bien pour le tourisme niçois.
Le maire de la ville, Christian Estrosi, vient même de prendre un arrêté interdisant dès le 5 juillet 2025 le stationnement des gros bateaux de croisières. Lesquels génèrent, on le sait, des dégradations environnementales et font de la concurrence aux hôteliers qui se battent sur tous les marchés pour imposer leurs établissements.
Mieux, sous la houlette du maire et sous l’égide de l’Office de tourisme, une dizaine d’hôtels de luxe se sont même regroupés pour créer une synergie, et faire de « Nissa la bella » une destination phare de l’hôtellerie de prestige.
Lire aussi : Nice : l'offre luxe se renforce de nouveau 🔑
Tandis qu’au niveau des 4 étoiles, la compétition est tout aussi rude.
Ainsi, le Beau Rivage, un établissement mythique doté de 114 chambres rénovées et d’une plage proposant une restauration de qualité, multiplie les efforts pour remplir ses chambres qui, depuis la création de l’hôtel en 1860, ont vu se succéder les plus célèbres artistes et intellectuels.
Parmi eux, Scott Fitzgerald, Tchekhov ou encore Henri Matisse, qui y séjourna de nombreux mois en 1917 et n’en finit pas d’imprégner de son génie l’ambiance d’un hôtel qui tient à faire jouer à fond un story telling autour des arts, de la peinture et bien sûr de l’illustre peintre dont le musée situé sur les hauteurs de la ville est partenaire de l’hôtel.
Un hôtelier en direct : interview d'Antoine Attia, directeur de l’hôtel Beau Rivage et plage à Nice
Futuroscopie - Un hôtel comme le Beau Rivage rencontre-t-il des difficultés et lesquelles ?
Antoine Attia : L’hôtel Beau Rivage, accessible par tous les moyens de transports en commun ou individuels, se situe au cœur du quartier historique, en plein centre-ville, à proximité immédiate du Vieux Nice, de la place Massena, de la zone piétonne de l’avenue Jean Médecin, de la promenade des Anglais, du cours Saleya etc.
Une situation idéale qui lui permet d’enregistrer une fréquentation record en été. Cet été, elle a été en juin de 96,84% ; juillet 96, 43% et août 98,30%.
De plus, la politique de notre mairie, avec à sa tête Christian Estrosi depuis 2008, a conduit Nice à devenir hyper-attractive.
La sécurité, les travaux les transports, les pôles économiques et culturels, les événements d’envergure, la végétalisation, la propreté, le respect de l’environnement, le respect des droits et devoirs de chacun, ainsi que tous les services administratifs pour les citadins et même les services de proximité dans la plupart des quartiers : tout a été amélioré de façon très significative durant ces 15 dernières années. Un véritable atout pour nos commerces et nos métiers.
Notons aussi que la ville a été classée à plusieurs reprises « meilleure destination », « meilleure ville à vivre, », « meilleure ville où investir ». Nice a été également classée à l’Unesco et dispose d’un réseau de partenariats internationaux, de recherche et échange de compétences…
Donc, le rayonnement de notre ville est très puissant et augmente directement notre attractivité. En particulier pour un établissement historique comme l’hôtel et plage Beau Rivage qui participe, aux cotés des institutions très actives (mairie, métropole, office du tourisme Métropolitain) à la propreté, la sécurité et autres améliorations concrètes perceptibles par nos clients.
C’est une difficulté mais c’est aussi un atout si on sait saisir les opportunités qui se présentent à nous.
Antoine Attia : L’hôtel Beau Rivage, accessible par tous les moyens de transports en commun ou individuels, se situe au cœur du quartier historique, en plein centre-ville, à proximité immédiate du Vieux Nice, de la place Massena, de la zone piétonne de l’avenue Jean Médecin, de la promenade des Anglais, du cours Saleya etc.
Une situation idéale qui lui permet d’enregistrer une fréquentation record en été. Cet été, elle a été en juin de 96,84% ; juillet 96, 43% et août 98,30%.
De plus, la politique de notre mairie, avec à sa tête Christian Estrosi depuis 2008, a conduit Nice à devenir hyper-attractive.
La sécurité, les travaux les transports, les pôles économiques et culturels, les événements d’envergure, la végétalisation, la propreté, le respect de l’environnement, le respect des droits et devoirs de chacun, ainsi que tous les services administratifs pour les citadins et même les services de proximité dans la plupart des quartiers : tout a été amélioré de façon très significative durant ces 15 dernières années. Un véritable atout pour nos commerces et nos métiers.
Notons aussi que la ville a été classée à plusieurs reprises « meilleure destination », « meilleure ville à vivre, », « meilleure ville où investir ». Nice a été également classée à l’Unesco et dispose d’un réseau de partenariats internationaux, de recherche et échange de compétences…
Donc, le rayonnement de notre ville est très puissant et augmente directement notre attractivité. En particulier pour un établissement historique comme l’hôtel et plage Beau Rivage qui participe, aux cotés des institutions très actives (mairie, métropole, office du tourisme Métropolitain) à la propreté, la sécurité et autres améliorations concrètes perceptibles par nos clients.
C’est une difficulté mais c’est aussi un atout si on sait saisir les opportunités qui se présentent à nous.
Antoine Attia : "Notre ambition est de donner les moyens à l’hôtel et Plage Beau Rivage de continuer à traverser le temps en répondant aux attentes d’une clientèle qui s’est enrichie" - Photo Nathalie Thibaut
Futuroscopie - Comment se comporte un hôtel comme le Beau Rivage ?
Antoine Attia : La situation de l’hôtel et plage Beau Rivage, son histoire, sa notoriété et son classement le contraignent à respecter toute une série de normes qui sont en constant mouvement : permis, autorisation de travaux, sécurité handicapés, environnement, législation des Bâtiments de France, nuisances, hygiène, droit du travail, justice sociale, etc.
Ce qui implique une politique d’investissement constante et importante. Soit environ 10% de notre chiffre d'affaires par an.
Mais, il est aussi et surtout impératif pour nous d’attirer des collaborateurs compétents et de les garder longtemps à nos côtés lorsqu’ils sont performants. Ainsi, beaucoup d’entre eux sont devenus cadres avec pour certains, plus de 20 ans d’ancienneté.
Notre ambition constante étant de donner les moyens à l’hôtel et Plage Beau Rivage de continuer à traverser le temps en répondant aux attentes d’une clientèle qui s’est enrichie, nous force à donner le meilleur de nous-mêmes avec amour et plaisir. Ceci, dans un esprit familial, bienveillant, et de respect mutuel.
C’est, selon moi, la difficulté principale et le défi le plus important à relever. Les « soft skills » sont indispensables pour le professionnalisme d’un personnel de ce niveau. Et, il faut savoir ensuite les transmettre aux salariés qui ont plus besoin que l’on s’occupe d’eux et assure leur carrière que d’un salaire mirobolant !
Sur le plan de l’exploitation, notez qu’il est également impératif au niveau international, national et local de véhiculer une excellente image de notre entreprise, tant dans nos méthodes de gestion que dans les avis de nos clients très nombreux sur tous les réseaux existants.
Futuroscopie - Qu’en est-il de la situation de l’hôtellerie niçoise en général ?
Antoine Attia : L’offre hôtelière à Nice répond à la demande pendant les périodes de forte activité (mai, juin, juillet, août, septembre). Il lui arrive même d’être parfois insuffisante ponctuellement sur certaines périodes.
En revanche, l’hiver (de la mi-novembre à mi-décembre et de début janvier à la mi-février), l’offre est bien supérieure à la demande et pousse le marché vers des tarifs ne reflétant pas la valeur des hôtels 4 étoiles de Nice, où l’offre hôtelière s’est accrue significativement. Ce qui peut représenter une légère menace pendant les périodes creuses et de moyenne saison.
Antoine Attia : La situation de l’hôtel et plage Beau Rivage, son histoire, sa notoriété et son classement le contraignent à respecter toute une série de normes qui sont en constant mouvement : permis, autorisation de travaux, sécurité handicapés, environnement, législation des Bâtiments de France, nuisances, hygiène, droit du travail, justice sociale, etc.
Ce qui implique une politique d’investissement constante et importante. Soit environ 10% de notre chiffre d'affaires par an.
Mais, il est aussi et surtout impératif pour nous d’attirer des collaborateurs compétents et de les garder longtemps à nos côtés lorsqu’ils sont performants. Ainsi, beaucoup d’entre eux sont devenus cadres avec pour certains, plus de 20 ans d’ancienneté.
Notre ambition constante étant de donner les moyens à l’hôtel et Plage Beau Rivage de continuer à traverser le temps en répondant aux attentes d’une clientèle qui s’est enrichie, nous force à donner le meilleur de nous-mêmes avec amour et plaisir. Ceci, dans un esprit familial, bienveillant, et de respect mutuel.
C’est, selon moi, la difficulté principale et le défi le plus important à relever. Les « soft skills » sont indispensables pour le professionnalisme d’un personnel de ce niveau. Et, il faut savoir ensuite les transmettre aux salariés qui ont plus besoin que l’on s’occupe d’eux et assure leur carrière que d’un salaire mirobolant !
Sur le plan de l’exploitation, notez qu’il est également impératif au niveau international, national et local de véhiculer une excellente image de notre entreprise, tant dans nos méthodes de gestion que dans les avis de nos clients très nombreux sur tous les réseaux existants.
Futuroscopie - Qu’en est-il de la situation de l’hôtellerie niçoise en général ?
Antoine Attia : L’offre hôtelière à Nice répond à la demande pendant les périodes de forte activité (mai, juin, juillet, août, septembre). Il lui arrive même d’être parfois insuffisante ponctuellement sur certaines périodes.
En revanche, l’hiver (de la mi-novembre à mi-décembre et de début janvier à la mi-février), l’offre est bien supérieure à la demande et pousse le marché vers des tarifs ne reflétant pas la valeur des hôtels 4 étoiles de Nice, où l’offre hôtelière s’est accrue significativement. Ce qui peut représenter une légère menace pendant les périodes creuses et de moyenne saison.
Futuroscopie - Sur le plan climatique, imaginez-vous des risques ?
Antoine Attia : Les risques liés au climat sont encore faibles pour le moment à Nice. Il se peut même qu’ils soient légèrement bénéfiques au niveau touristique à court terme, compte tenu de l’allongement des saisons d’été et de printemps.
Les températures sont certes un peu plus élevées en été et peuvent légèrement aussi atténuer notre attractivité. De plus, c’est vrai, nous subissons de fortes intempéries mais elles affectent plus nos montagnes que la ville elle-même.
Quant à l’érosion de la plage, elle est constamment comblée par les services de la Métropole. Mais nous participons à la défense de notre environnement en ayant adhéré à des démarches dans tous nos services, y compris en sensibilisant nos clients à une attitude de consommation durable.
Pour le prouver, l’hôtel Beau Rivage a d’ailleurs obtenu le label « Clef Verte », réputé pour son sérieux.
Antoine Attia : Les risques liés au climat sont encore faibles pour le moment à Nice. Il se peut même qu’ils soient légèrement bénéfiques au niveau touristique à court terme, compte tenu de l’allongement des saisons d’été et de printemps.
Les températures sont certes un peu plus élevées en été et peuvent légèrement aussi atténuer notre attractivité. De plus, c’est vrai, nous subissons de fortes intempéries mais elles affectent plus nos montagnes que la ville elle-même.
Quant à l’érosion de la plage, elle est constamment comblée par les services de la Métropole. Mais nous participons à la défense de notre environnement en ayant adhéré à des démarches dans tous nos services, y compris en sensibilisant nos clients à une attitude de consommation durable.
Pour le prouver, l’hôtel Beau Rivage a d’ailleurs obtenu le label « Clef Verte », réputé pour son sérieux.
Zoom sur l’hôtel Beau Rivage
Décoré par l’architecte Jean-Michel Wilmotte, l’établissement décline ses 114 chambres et suites dans un cadre contemporain haut de gamme au cachet niçois.
Sur sa plage et jusque dans l’hôtel, ses chambres et son restaurant, le galet est un élément qui se décline sous toutes les formes : dans les fauteuils avec la collection de coussins galets Livingstone de la créatrice Stéphanie Marin, dans la lumière avec les lampes en forme de galets signées Céline Wright ou bien encore dans le hall avec les tables de l’artiste Bernard Reyboz.
Sur sa plage et jusque dans l’hôtel, ses chambres et son restaurant, le galet est un élément qui se décline sous toutes les formes : dans les fauteuils avec la collection de coussins galets Livingstone de la créatrice Stéphanie Marin, dans la lumière avec les lampes en forme de galets signées Céline Wright ou bien encore dans le hall avec les tables de l’artiste Bernard Reyboz.
Qui est Antoine Attia ?
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Antoine Attia dirige le Groupe 3A Hôtels La Collection qui s'impose comme l'un des groupes hôteliers les plus influents à Nice, avec 401 chambres et appartements, 1 420 m² de salles de séminaires, un beach club, trois restaurants et trois bars.
Il regroupe aujourd'hui 5 établissements : l'Hôtel West End, l'Hôtel Aston La Scala, l'Hôtel & Plage Beau Rivage ainsi que la résidence Aston La Scala, chacun offrant un style unique et bénéficiant des emplacements les plus emblématiques de la ville de Nice.
L'Hôtel West End, premier hôtel construit sur la Promenade des Anglais en 1842, incarne l'architecture Belle Époque avec 121 chambres, dont la plupart offrent une vue sur la Baie des Anges. Son restaurant, Le Siècle, propose une cuisine méditerranéenne traditionnelle.
L'Hôtel Aston La Scala, au style art déco, propose 149 chambres et suites ainsi que trois espaces de restauration : le restaurant L'Horloge, un rooftop et le bar panoramique Aston Club, offrant une vue impressionnante sur la ville.
Il regroupe aujourd'hui 5 établissements : l'Hôtel West End, l'Hôtel Aston La Scala, l'Hôtel & Plage Beau Rivage ainsi que la résidence Aston La Scala, chacun offrant un style unique et bénéficiant des emplacements les plus emblématiques de la ville de Nice.
L'Hôtel West End, premier hôtel construit sur la Promenade des Anglais en 1842, incarne l'architecture Belle Époque avec 121 chambres, dont la plupart offrent une vue sur la Baie des Anges. Son restaurant, Le Siècle, propose une cuisine méditerranéenne traditionnelle.
L'Hôtel Aston La Scala, au style art déco, propose 149 chambres et suites ainsi que trois espaces de restauration : le restaurant L'Horloge, un rooftop et le bar panoramique Aston Club, offrant une vue impressionnante sur la ville.
Josette Sicsic - DR
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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