Le sentiment de solitude a fortement progressé dans toute la population : 29 % des Français se sentent seuls tous les jours ou presque - Depositphotos.com Auteur AntonioGuillemF
Afficher plusieurs milliers d’amis sur les réseaux sociaux, dont certains vont d’un click vont vous dire qu’ils « like » ce que vous avez publié, est devenu en quelques années l’un des diktats de nos sociétés hyper connectées.
Facebook, Instagram, Tiktok… Qui seront les gagnants des années à venir et les perdants, car l’avenir de ces géants n’est pas garanti ?
Trop d’amis numériques tuent l’amitié. En tout cas, ne la stimulent pas. En revanche, ce qui devrait bien être redynamisé à l’avenir ce sont les liens en chair et en os.
Des liens qui, d’ores et déjà, font défaut à une grande partie de la population occidentale et la fragilisent.
Facebook, Instagram, Tiktok… Qui seront les gagnants des années à venir et les perdants, car l’avenir de ces géants n’est pas garanti ?
Trop d’amis numériques tuent l’amitié. En tout cas, ne la stimulent pas. En revanche, ce qui devrait bien être redynamisé à l’avenir ce sont les liens en chair et en os.
Des liens qui, d’ores et déjà, font défaut à une grande partie de la population occidentale et la fragilisent.
L’amitié selon Aristote
L’amitié par excellence repose sur le choix libre et réciproque de deux hommes égaux en vertu qui décident de passer leur vie ensemble.
Aimer, c’est « être en acte ». L’amitié se range parmi les activités « immanentes » qui se suffisent à elles-mêmes et ont leur fin en elles-mêmes et non hors d’elles-mêmes, dans leur propre exercice et non dans un bien qu’elles s’efforceraient d’atteindre.
Qui aime sait qu’il aime et se réjouit d’aimer. « L‘amitié en acte est un choix réciproque, accompagné de plaisir… acte qui n’est pas extérieur, mais intérieur à celui qui aime. »
Aimer, c’est « être en acte ». L’amitié se range parmi les activités « immanentes » qui se suffisent à elles-mêmes et ont leur fin en elles-mêmes et non hors d’elles-mêmes, dans leur propre exercice et non dans un bien qu’elles s’efforceraient d’atteindre.
Qui aime sait qu’il aime et se réjouit d’aimer. « L‘amitié en acte est un choix réciproque, accompagné de plaisir… acte qui n’est pas extérieur, mais intérieur à celui qui aime. »
Solitude : 29 % des Français se sentent seuls tous les jours ou presque
Les études pour traduire la pénurie d’amitiés ne manquent pas. Récemment, nous avons évoqué les travaux du Credoc et la Fondation de France sur la solitude et l’isolement relationnel. Selon leur dernière étude : le sentiment de solitude a fortement progressé dans toute la population : 29 % des Français se sentent seuls tous les jours ou presque.
Un record ! Pire : 33 % des jeunes expriment un sentiment de solitude contre 14 % chez les 60 ans et plus. Un ressenti qui a augmenté de 5 points en un an alors qu’il reste stable pour le reste de la population.
Lire aussi : Futuroscopie : Mal être, un changement de paradigmes mine nos esprits 🔑
Autres travaux, ceux publiés tout récemment par le nouveau réseau social Carom qui a cherché à savoir si les Français étaient épanouis socialement.
Selon ces travaux réalisés en mai dernier, globalement, près de 58 % des Français voudraient bien avoir beaucoup plus d’ami(e)s pour partager des activités ou des loisirs. Un manque qui est davantage ressenti par les personnes nées avant l’an 2000 et qui tend à augmenter en fonction de l’âge. Ainsi, les générations Y et X sont plus de 61 % à souffrir de ce manque de relations sociales et les boomers sont plus de 78 % dans ce cas !
… Quand on sait que la France, selon l’Insee, compte au moins 18 millions de célibataires (majoritairement des femmes) et que ces chiffres sont en constante augmentation, ces constats n’ont rien d’étonnant. L’isolement existe, il sévit parmi toutes les classes de la société et bien pire, il déclenche des maladies mentales parfois très graves.
Un record ! Pire : 33 % des jeunes expriment un sentiment de solitude contre 14 % chez les 60 ans et plus. Un ressenti qui a augmenté de 5 points en un an alors qu’il reste stable pour le reste de la population.
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Autres travaux, ceux publiés tout récemment par le nouveau réseau social Carom qui a cherché à savoir si les Français étaient épanouis socialement.
Selon ces travaux réalisés en mai dernier, globalement, près de 58 % des Français voudraient bien avoir beaucoup plus d’ami(e)s pour partager des activités ou des loisirs. Un manque qui est davantage ressenti par les personnes nées avant l’an 2000 et qui tend à augmenter en fonction de l’âge. Ainsi, les générations Y et X sont plus de 61 % à souffrir de ce manque de relations sociales et les boomers sont plus de 78 % dans ce cas !
… Quand on sait que la France, selon l’Insee, compte au moins 18 millions de célibataires (majoritairement des femmes) et que ces chiffres sont en constante augmentation, ces constats n’ont rien d’étonnant. L’isolement existe, il sévit parmi toutes les classes de la société et bien pire, il déclenche des maladies mentales parfois très graves.
Selon de nombreux spécialistes, avoir des personnes qui se préoccupent de vous, améliorent votre santé. Avoir des amis réduit en effet le niveau de cortisol, l’hormone du stress.
La fréquentation régulière d’un cercle d’amis améliore donc la résilience et réduit les facteurs d’anxiété.
La fréquentation régulière d’un cercle d’amis améliore donc la résilience et réduit les facteurs d’anxiété.
Se divertir en bonne compagnie
Pour lutter contre ce fléau, les armes sont diverses. L’explosion du numérique a créé des sites de rencontres et autres réseaux communautaires dont l’existence a permis des rencontres et a sorti certains individus de la solitude. C’est vrai.
D’autres réseaux affinitaires numériques ou très classiquement associatifs (clubs sportifs, clubs de mélomanes, joueurs de cartes) ont aussi permis des rencontres amicales entre personnes passionnées par les mêmes activités.
Loin d’être en perte de vitesse, ces réseaux se maintiennent voire se développent d’autant que 84% des jeunes de la génération Z et 72% des boomers se disent prêts à les intensifier afin de pouvoir faire des rencontres amicales. Même pourcentage (autour de 70%) pour les générations des Y et des X.
D’autres réseaux affinitaires numériques ou très classiquement associatifs (clubs sportifs, clubs de mélomanes, joueurs de cartes) ont aussi permis des rencontres amicales entre personnes passionnées par les mêmes activités.
Loin d’être en perte de vitesse, ces réseaux se maintiennent voire se développent d’autant que 84% des jeunes de la génération Z et 72% des boomers se disent prêts à les intensifier afin de pouvoir faire des rencontres amicales. Même pourcentage (autour de 70%) pour les générations des Y et des X.
Le modèle des villages clubs doit survivre
Quant au secteur touristique, il a bien entendu pris les choses en main notamment à travers le réseau des villages de vacances et campings ou hôtels clubs qui, depuis plus de 70 ans, œuvrent en faveur d’un bonheur fait de rencontres amicales.
Jeux apéritifs, cours de toutes sortes, activités sportives, bal… il n’est rien de mieux que quelques notes de musique, un ballon ou des boules de pétanque pour s’oxygéner l’esprit, renouer avec la bonne humeur et nouer des liens avec des alter-ego en quête de bons moments et d’amitiés nouvelles.
Bien évidemment, la recette valable pour les adultes l’est aussi pour les enfants dont on notera que le meilleur souvenir de vacances est en général celui d’une rencontre avec de nouveaux « copains ». Autre constat positif : le développement des voyagistes pour « solos », notamment des femmes et pour la communauté LGBT en quête de lieux où éviter l’ostracisme.
Lire aussi : FUTUROSCOPIE - Les « solos » : un segment en progression permanente
Et même si ces sympathies vacancières ne mènent pas systématiquement à des amitiés comme celle de Montaigne et La Boétie ou celles des « copains d’abord » de Georges Brassens, elles peuvent détendre donc faire du bien au moins temporairement.
Jeux apéritifs, cours de toutes sortes, activités sportives, bal… il n’est rien de mieux que quelques notes de musique, un ballon ou des boules de pétanque pour s’oxygéner l’esprit, renouer avec la bonne humeur et nouer des liens avec des alter-ego en quête de bons moments et d’amitiés nouvelles.
Bien évidemment, la recette valable pour les adultes l’est aussi pour les enfants dont on notera que le meilleur souvenir de vacances est en général celui d’une rencontre avec de nouveaux « copains ». Autre constat positif : le développement des voyagistes pour « solos », notamment des femmes et pour la communauté LGBT en quête de lieux où éviter l’ostracisme.
Lire aussi : FUTUROSCOPIE - Les « solos » : un segment en progression permanente
Et même si ces sympathies vacancières ne mènent pas systématiquement à des amitiés comme celle de Montaigne et La Boétie ou celles des « copains d’abord » de Georges Brassens, elles peuvent détendre donc faire du bien au moins temporairement.
Le wellness en version collective peut donner un coup de main
Mais, quand le club, le lieu de vacances, le camping, le club Med ne suffisent pas à soigner les vraies dépressions liées à l’isolement relationnel, le secteur du bien-être en centres de cures et hébergement hôtelier essaie de prendre le relais.
Le plus souvent avec des outils qu’il maîtrise : massages, aides au sommeil, exercices physiques, eaux thermales…lesquels traitent le patient individuellement, on pourrait dire égoïstement. Avec plus ou moins de durabilité.
En revanche, le solitaire malade de sa solitude trouvera éventuellement infiniment plus de réconfort au sein de stages et autres séjours collectifs proposés par toutes sortes d’associations et thérapeutes. La France aujourd’hui regorge de ces offres, notamment en montagne et à la campagne. Dédiée à des pratiques semi sportives, semi spirituelles, cette offre a l’avantage de proposer une sociabilité à des personnes qui en éprouvent le besoin de se lier à d’autres.
Et c’est une très bonne chose. Sauf qu’elles ont un coût et qu’elles ne semblent pas toujours s’adresser à la cible la plus esseulée. Laquelle souvent n’ose pas s’afficher comme étant en manque de liens.
… Quant à ceux qui imaginent des solutions par robots interposés, inutile de préciser qu’ils se trompent. Le bonheur n’est pas dans la technologie aussi sophistiquée soit-elle, mais dans la contribution de l’humain.
Le plus souvent avec des outils qu’il maîtrise : massages, aides au sommeil, exercices physiques, eaux thermales…lesquels traitent le patient individuellement, on pourrait dire égoïstement. Avec plus ou moins de durabilité.
En revanche, le solitaire malade de sa solitude trouvera éventuellement infiniment plus de réconfort au sein de stages et autres séjours collectifs proposés par toutes sortes d’associations et thérapeutes. La France aujourd’hui regorge de ces offres, notamment en montagne et à la campagne. Dédiée à des pratiques semi sportives, semi spirituelles, cette offre a l’avantage de proposer une sociabilité à des personnes qui en éprouvent le besoin de se lier à d’autres.
Et c’est une très bonne chose. Sauf qu’elles ont un coût et qu’elles ne semblent pas toujours s’adresser à la cible la plus esseulée. Laquelle souvent n’ose pas s’afficher comme étant en manque de liens.
… Quant à ceux qui imaginent des solutions par robots interposés, inutile de préciser qu’ils se trompent. Le bonheur n’est pas dans la technologie aussi sophistiquée soit-elle, mais dans la contribution de l’humain.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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