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Pourquoi cette grève ?
En simplifiant, les autorités politiques qui ont les aéroports régionaux wallons dans leurs responsabilités ont décidé de privatiser une grande partie de la sécurité des installations. Pratiquement, cela signifie que le personnel de sécurité dépendrait dorénavant d’entreprises privées.
Cela faisait plusieurs semaines que cet objectif ministériel était connu. Comme les négociations avec les syndicats n’ont pas abouti, un préavis de grève a été déposé. Vendredi dernier, ils ont décidé d’arrêter le travail dès 05 h du matin.
Ce faisant, l’aéroport de Liège a été fermé vendredi et celui de Charleroi vendredi, samedi et une partie de la journée de dimanche.
Ryanair et le droit de grève
Avant tout, il est bon de rappeler qu’au sein de la compagnie irlandaise, les syndicats sont, disons, tout juste tolérés. Il a d’ailleurs été publié à de nombreuses reprises que les employés de la compagnie hésitent à se syndiquer et ceux qui franchissent le pas ne le déclarent pas.
Il est toujours amusant de lire les communiqués de presse de Ryanair. On constate très rapidement que la compagnie irlandaise a un art tout particulier de présenter les faits.
Dans le cas présent, la « plus grande compagnie aérienne à bas tarifs d’Europe » a lancé vendredi un avis présentant cette grève comme « illégale », puis déclare que les agents de la sécurité (NDLR : des fonctionnaires publics) traitent les voyageurs avec le plus grand mépris.
Or, force est de constater que cette action syndicale n’avait rien d’illégal puisqu’un préavis de grève avait été déposé. Et Ryanair était au courant, puisque dans son communiqué, elle explique que : « cette grève syndicale (…) échappe complètement à son contrôle. Les passagers qui avaient réservé une place à bord de l’un des vols annulés aujourd’hui peuvent effectuer une nouvelle réservation gratuitement sur www.ryanair.com ».
En fait, s’il est exact que Ryanair n’a aucune prise directe sur la gestion de l’aéroport, par contre la lecture du communiqué prouve que la compagnie a été avisée de la décision de syndicats en heure et temps voulu et avait donc pu prévenir ses clients.
En voulant présenter la grève comme injustifiée et illégale, la compagnie a voulu tenter de présenter ce blocage comme un élément de force majeure. Si cela avait été le cas, elle aurait pu tenter de ne pas rembourser les passagers et surtout de ne pas devoir appliquer le règlement européen en cas d’annulation de vols.
N’inversons pas les rôles...
Si le ministre régional wallon souhaite réorganiser la sécurité des aéroports régionaux et recherche les moindres coûts, la faute en incombe en grande partie à Ryanair pour Charleroi.
Faut-il rappeler les conditions financières que Ryanair impose aux aéroports que la société aérienne utilise ? Faut-il rappeler que cette compagnie a perdu de nombreux procès pour sa propre politique de gestion du personnel dans les pays où elle opère ?
Il nous semble que le responsable en Belgique des opérations de Ryanair se trompe de cible en déclarant que « Les fonctionnaires en charge de la sécurité à l’aéroport de Charleroi ont (…) témoigné le plus grand mépris aux voyageurs.
Il est temps que la Région wallonne mette en place des plans d’urgence appropriés, en faisant appel à la police ou à des agents de sécurité du secteur privé pour gérer les points de sécurité des aéroports.
Il est inacceptable que ces fonctionnaires continuent à prendre des voyageurs en otage, en paralysant cette infrastructure régionale vitale selon leur bon vouloir ».
Si on appliquait à la lettre cette position, cela voudrait dire que soit, Ryanair soit dénie au personnel des aéroports le droit de grève même avec préavis, soit que la compagnie souhaite l’instauration d’un état policier pour les aéroports avec lesquels elle travaille.
Mais au fait, pourquoi la compagnie irlandaise ne propose-t-elle pas de prendre en charge la gestion de la sécurité dans les Ryanairport ? A l’entendre, il n’y aurait jamais de grèves, le personnel serait toujours heureux, il n’aurait pas des cadences de travail infernales…
Enfin, en reprenant ses opérations que ce lundi, alors que les autres compagnies opérant à Charleroi ont recommencé dimanche leurs opérations, Ryanair ne pratique-t-elle pas un lock-out ?
Les Irlandais auraient-ils eux aussi des revendications à faire valoir ?
En simplifiant, les autorités politiques qui ont les aéroports régionaux wallons dans leurs responsabilités ont décidé de privatiser une grande partie de la sécurité des installations. Pratiquement, cela signifie que le personnel de sécurité dépendrait dorénavant d’entreprises privées.
Cela faisait plusieurs semaines que cet objectif ministériel était connu. Comme les négociations avec les syndicats n’ont pas abouti, un préavis de grève a été déposé. Vendredi dernier, ils ont décidé d’arrêter le travail dès 05 h du matin.
Ce faisant, l’aéroport de Liège a été fermé vendredi et celui de Charleroi vendredi, samedi et une partie de la journée de dimanche.
Ryanair et le droit de grève
Avant tout, il est bon de rappeler qu’au sein de la compagnie irlandaise, les syndicats sont, disons, tout juste tolérés. Il a d’ailleurs été publié à de nombreuses reprises que les employés de la compagnie hésitent à se syndiquer et ceux qui franchissent le pas ne le déclarent pas.
Il est toujours amusant de lire les communiqués de presse de Ryanair. On constate très rapidement que la compagnie irlandaise a un art tout particulier de présenter les faits.
Dans le cas présent, la « plus grande compagnie aérienne à bas tarifs d’Europe » a lancé vendredi un avis présentant cette grève comme « illégale », puis déclare que les agents de la sécurité (NDLR : des fonctionnaires publics) traitent les voyageurs avec le plus grand mépris.
Or, force est de constater que cette action syndicale n’avait rien d’illégal puisqu’un préavis de grève avait été déposé. Et Ryanair était au courant, puisque dans son communiqué, elle explique que : « cette grève syndicale (…) échappe complètement à son contrôle. Les passagers qui avaient réservé une place à bord de l’un des vols annulés aujourd’hui peuvent effectuer une nouvelle réservation gratuitement sur www.ryanair.com ».
En fait, s’il est exact que Ryanair n’a aucune prise directe sur la gestion de l’aéroport, par contre la lecture du communiqué prouve que la compagnie a été avisée de la décision de syndicats en heure et temps voulu et avait donc pu prévenir ses clients.
En voulant présenter la grève comme injustifiée et illégale, la compagnie a voulu tenter de présenter ce blocage comme un élément de force majeure. Si cela avait été le cas, elle aurait pu tenter de ne pas rembourser les passagers et surtout de ne pas devoir appliquer le règlement européen en cas d’annulation de vols.
N’inversons pas les rôles...
Si le ministre régional wallon souhaite réorganiser la sécurité des aéroports régionaux et recherche les moindres coûts, la faute en incombe en grande partie à Ryanair pour Charleroi.
Faut-il rappeler les conditions financières que Ryanair impose aux aéroports que la société aérienne utilise ? Faut-il rappeler que cette compagnie a perdu de nombreux procès pour sa propre politique de gestion du personnel dans les pays où elle opère ?
Il nous semble que le responsable en Belgique des opérations de Ryanair se trompe de cible en déclarant que « Les fonctionnaires en charge de la sécurité à l’aéroport de Charleroi ont (…) témoigné le plus grand mépris aux voyageurs.
Il est temps que la Région wallonne mette en place des plans d’urgence appropriés, en faisant appel à la police ou à des agents de sécurité du secteur privé pour gérer les points de sécurité des aéroports.
Il est inacceptable que ces fonctionnaires continuent à prendre des voyageurs en otage, en paralysant cette infrastructure régionale vitale selon leur bon vouloir ».
Si on appliquait à la lettre cette position, cela voudrait dire que soit, Ryanair soit dénie au personnel des aéroports le droit de grève même avec préavis, soit que la compagnie souhaite l’instauration d’un état policier pour les aéroports avec lesquels elle travaille.
Mais au fait, pourquoi la compagnie irlandaise ne propose-t-elle pas de prendre en charge la gestion de la sécurité dans les Ryanairport ? A l’entendre, il n’y aurait jamais de grèves, le personnel serait toujours heureux, il n’aurait pas des cadences de travail infernales…
Enfin, en reprenant ses opérations que ce lundi, alors que les autres compagnies opérant à Charleroi ont recommencé dimanche leurs opérations, Ryanair ne pratique-t-elle pas un lock-out ?
Les Irlandais auraient-ils eux aussi des revendications à faire valoir ?