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Héliades présente : ''puis les étrangers sont venus et ont aimé la plage déserte...''

XI - « Les alinéas d'Aline au pays d'Icare... »


Partie en Crète, Aline s’immerge peu à peu dans la destination et nous faire vivre au jour le jour le quotidien du voyageur immobile. Voici le onzième volet des aventures de notre Globe Trotteuse : "''Puis les étrangers sont venus et ont aimé la plage déserte...", avec le concours d'Héliades.


Rédigé par Aline Pontailler le Mardi 31 Janvier 2012

A Aghios Stefanos, là-haut, reste une quarantaine de foyers, mais pas moins de sept kafénions - Photo DR
A Aghios Stefanos, là-haut, reste une quarantaine de foyers, mais pas moins de sept kafénions - Photo DR
Comme prévu ( En Crète, certains aimeraient bien sauver leur patrimoine), je trahis mon projet statique et embarque dans le vieux pick-up vert pomme d’Epaminondas.

Objectif : son village dans la montagne.

Il ne s’agit que de quinze kilomètres, mais qui grimpent sec dès qu’on quitte la côte.

Et immédiatement l’habitat disparaît.

"Il y a vingt ans, il n’y avait rien sur la plage, juste une taverne et quelques hangars à bateaux en planches.

Nous habitions tous là-haut. Et quelques-uns allaient à la pêche.
"

Et puis les étrangers sont venus et ont aimé la plage déserte.

Alors on leur a construit des bungalows et des tavernes en dur, avec des super-markets.

Peu à peu, les jeunes du village se sont installés, eux aussi, là où était l’argent.

Et les vieux, sans la structure familiale qui garantissait leur maintien dans la maison du haut village, ont dû suivre le mouvement vers le bas.

"Regardez comme c'est beau !"

Héliades présente : ''puis les étrangers sont venus et ont aimé la plage déserte...''
A Aghios Stefanos, là-haut, reste une quarantaine de foyers, mais pas moins de sept kafénions, "parce que les gens d’en-bas remontent souvent nous voir", et un moulin à olives, parce que tout le monde possède des arbres ici.

Epaminondas est né là.

Après l’école, il a choisi la pierre, la vraie. Pas le béton qui abîme tout.

"Regarde comme c’est beau !"

Il me montre avec fierté et nostalgie chaque pilier, chaque arche, chaque balcon qui ont tous pour lui une histoire.

L’église du village a été remontée avec son aide, mais sa vraie fierté est la petite chapelle de la Crucifixion qu’il a contribué à sauver, en pleine montagne.

Chaque année, il y fête Pâques avec toute sa famille, plus de soixante personnes.

"Après la messe, nous mangeons ici, dans la nature, nous buvons, nous chantons et nous dansons. C’est le bonheur !"

Le mot du jour, panochorio, le village d’en-haut, où il faisait bon vivre naguère.


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