Hyperloop : l’alternative de demain au transport aérien ?

Comment faisait-on avant l’arrivée du transport aérien pour aller visiter des contrées lointaines ?

Posez la question et vous verrez la stupéfaction sur le visage de votre interlocuteur.

Pourtant elle est loin d’être stupide. Nous voyagions bien autrefois avant l’arrivée de ces drôles de machines qui ont envahi nos cieux et qui après avoir été portées aux nues deviennent aujourd’hui des raisons d’inquiétude légitime ?

Affirmatif : auto, train, bateau et autres moyens de transport nous permettaient de traverser les océans et d’aller là où la main de l’homme n’avait jamais mis le pied. Sauf qu’il fallait des semaines voire des mois pour changer de continent.

On appelait ça le voyage et l’aventure. Aujourd’hui 22h suffisent pour aller aux antipodes. On appelle ça le tourisme…

Loin de moi l’idée de vouloir trancher un débat aussi radical. Celui qui oppose les “Anciens” et les “Modernes” (déjà compliqué de les distinguer).

Les tenants de l’éloge de la lenteur, de la réhabilitation du voyage (et partant du climat), de l’aventure authentique qui passerait par des chemins de traverse. Le grand gagnant ? L’Environnement bien sûr.

Julien Goguel, auteur du manifeste stayontheground.org, lui, n’y va pas par 4 chemins : “Ne plus prendre l’avion c’est être visionnaire…” compte tenu de l’impact et de l’empreinte écologique de ce moyen de transport.

Ses détracteurs, eux, le traitent d’illuminé...

Et s’il y avait un moyen de réconcilier environnement et loisirs ? Par exemple en misant massivement sur une innovation telle que l’Hyperloop, cette capsule qui permettrait (du moins théoriquement) à ses passagers de dépasser les 1000 km/h ?

Après tout, l’avion a quasiment disparu (où est très challengé) sur tous les parcours TGV inférieurs à 3h ? Londres et Bruxelles en sont les exemples. Même sur le Marseille-Paris qui dépasse les 3h de moyenne, Air France a souffert.

Seule l’augmentation massive des tarifs, les grèves (valables pour les deux) et les retards à répétition ont sauvé le transport aérien. Des facteurs qui ont permis aussi aux low cost de s’implanter et de renforcer leurs dessertes…

Evidemment, l’Hyperloop n’est pas une solution miracle mais son principe est très séduisant.

Jules Verne en avait rêvé, Elon Musk l’a designé en 2013 : des capsules à induction magnétique circulant à l’intérieur d’un tube depressurisé (et donc sans friction) capables d’atteindre des vitesses de pointe hallucinantes.

Vertueux d’un point de vue environnemental, il pourrait même s’auto-alimenter grâce à l’énergie solaire. Les expérimentations en cours sont encourageantes et l’arrivée des transporteurs traditionnels (SNCF) dans les levées de fond des start up qui travaillent sur le projet, sont aussi plutôt bon signe.

Bref, la mayonnaise à l’air de prendre. A tel point que l’Europe vient de mettre son grain de sel très récemment pour éviter que l’on perce des tunnels à tort et à travers n’importe où et sans un minimum de concertation.

Bien entendu, il y a encore loin de la coupe aux lèvres mais l’effervescence qui agite les milieux du transport augure bien de l’avenir de cette solution qui pourrait griller la politesse aux moteurs électriques des avions du futur… qui, lui, n’est jamais écrit nulle part !