En France, les entrepreneurs s'insurgent régulièrement contre les textes de loi, la lourdeur étatique et celle fiscale.
La coupe est pleine, disent-ils.
Certains rêvent même de l'avènement d'un Elon Musk à la française, voire même de recomposer le tandem des comploto-bro's de la Maison-Blanche à la sauce camembert, pour dégraisser le mammouth.
Quelques grands patrons du tourisme aussi veulent payer moins d'impôts et faire du business en court circuitant l'État, empêcheur d'amasser en rond.
Et bien chers amis libertariens, je vais vous raconter une histoire qui devrait vous plaire.
Ce monde merveilleux existe bel et bien et il suffit d'attendre le bon moment pour le voir ressurgir.
Enfilez vos AirPods, ajustez votre casque virtuel et avalez votre donut, c'est parti pour découvrir ce paradis fiscal... que s'apelerio l'aérien !
La coupe est pleine, disent-ils.
Certains rêvent même de l'avènement d'un Elon Musk à la française, voire même de recomposer le tandem des comploto-bro's de la Maison-Blanche à la sauce camembert, pour dégraisser le mammouth.
Quelques grands patrons du tourisme aussi veulent payer moins d'impôts et faire du business en court circuitant l'État, empêcheur d'amasser en rond.
Et bien chers amis libertariens, je vais vous raconter une histoire qui devrait vous plaire.
Ce monde merveilleux existe bel et bien et il suffit d'attendre le bon moment pour le voir ressurgir.
Enfilez vos AirPods, ajustez votre casque virtuel et avalez votre donut, c'est parti pour découvrir ce paradis fiscal... que s'apelerio l'aérien !
Imaginez un monde, où le carburant est détaxé...
Imaginez un peu que dans ce même pays, que nous conspuons tous ou presque (la France), il existe un secteur qui n'en fait qu'à sa tête, sans jamais se faire reprendre à l'ordre, où très rarement.
Imaginez un secteur, où le carburant n'est pas taxé. Il ne pourra sans doute jamais l'être ici et partout ailleurs dans le monde.
Pendant ce temps, ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter une voiture produite par l'entreprise du futur ministre US de l'Efficacité gouvernementale (ou DOGE pour Department of Government Efficiency en anglais), filent près de 60% du montant de leur plein à... l'Etat.
Imaginez un secteur, où des entreprises baffouent le Code du travail en toute impunité sans jamais avoir à rendre des comptes.
Imaginez un secteur qui soigne ses bilans comptables sur le dos de l'Etat, donc du contribuable.
Imaginez que ce même secteur interprète les textes comme ça l'arrange et rembourse ses clients (ou pas) y compris lorsque ils y ont droit.
Cerise sur le gâteau : lorsque ces entreprises peinent à boucler leurs exercices, les pouvoirs publics volent à leur secours et sortent le carnet de chèques pour faire l'appoint des quelques dizaines de milliers d'euros manquant à l'appel. Si, si !
Non, non, vous ne rêvez pas, vous qui êtes à la tête d'une agence de voyages de quartier et qui avez dû justifier à maintes reprises l'usage du chômage partiel ou qui affrontez la Direccte ou les inspecteurs des impôts pour un énième redressement fiscal...
Ce monde merveilleux existe bel et bien, il s'appelle le transport aérien.
Imaginez un secteur, où le carburant n'est pas taxé. Il ne pourra sans doute jamais l'être ici et partout ailleurs dans le monde.
Pendant ce temps, ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter une voiture produite par l'entreprise du futur ministre US de l'Efficacité gouvernementale (ou DOGE pour Department of Government Efficiency en anglais), filent près de 60% du montant de leur plein à... l'Etat.
Imaginez un secteur, où des entreprises baffouent le Code du travail en toute impunité sans jamais avoir à rendre des comptes.
Imaginez un secteur qui soigne ses bilans comptables sur le dos de l'Etat, donc du contribuable.
Imaginez que ce même secteur interprète les textes comme ça l'arrange et rembourse ses clients (ou pas) y compris lorsque ils y ont droit.
Cerise sur le gâteau : lorsque ces entreprises peinent à boucler leurs exercices, les pouvoirs publics volent à leur secours et sortent le carnet de chèques pour faire l'appoint des quelques dizaines de milliers d'euros manquant à l'appel. Si, si !
Non, non, vous ne rêvez pas, vous qui êtes à la tête d'une agence de voyages de quartier et qui avez dû justifier à maintes reprises l'usage du chômage partiel ou qui affrontez la Direccte ou les inspecteurs des impôts pour un énième redressement fiscal...
Ce monde merveilleux existe bel et bien, il s'appelle le transport aérien.
Imaginez un monde, où vous êtes les maitres du monde !
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Et mon histoire n'est pas finie.
Réajustez vos AirPods.
Dernièrement, les compagnies ont appliqué une hausse de taxe de solidarité sur les billets d'avion... avant même sa publication au Journal officiel. Un procédé qui aurait attiré n'importe quel inspecteur des finances en mal de performances, à quelques semaines du bilan de l'année 2024.
Un transporteur a même donné son feu vert au projet et, comme par magie, des crédits d'impôt étaient aussitôt évoqués par le précédent ministère des Transports pour l'usage obligatoire du carburant durable. Pour faire bon poids, bonne mesure, une taxation moindre devait même être appliquée pour certains sièges.
Et ce prélèvement illégal, bien que compréhensible du point de vue comptable, n'est pas le plus répréhensible dans cette histoire.
En effet, non seulement, les compagnies ont prélevé de facto un montant que le Sénat avait, entre temps, ajusté à la baisse, mais en plus le remboursement proposé n'est pas... automatique !
Vous avez bien lu : les clients devront réclamer pour qu'on leur rende la taxe injustement prélevée. Quant aux agents de voyages ils devront se dépatouiller dans les méandres administratifs pour éviter de mécontenter leurs clients injustement ponctionnés.
Une semaine après avoir suspendu le triplement de la taxe dite Chirac, Air France n'a toujours pas mis en place de protocole de restitution.
Entre les usagers qui n'ont pas suivi l'actualité, ceux qui ne sont pas au courant du prélèvement et ceux que les démarches découragent, l'aérien a encore trouvé le moyen de soigner ses comptes sur le dos des consommateurs. L'État, qui a d'autres déficits à fouetter, n'a pas non plus levé le petit doigt pour dénoncer ni sanctionner ces pratiques borderline.
Plus étonnant, la passivité des associations de consommateurs face à ce tour de passe-passe au nez et à la barbe du législateur.
Imaginez un monde, dont vous êtes les seuls maitres du monde...
Réajustez vos AirPods.
Dernièrement, les compagnies ont appliqué une hausse de taxe de solidarité sur les billets d'avion... avant même sa publication au Journal officiel. Un procédé qui aurait attiré n'importe quel inspecteur des finances en mal de performances, à quelques semaines du bilan de l'année 2024.
Un transporteur a même donné son feu vert au projet et, comme par magie, des crédits d'impôt étaient aussitôt évoqués par le précédent ministère des Transports pour l'usage obligatoire du carburant durable. Pour faire bon poids, bonne mesure, une taxation moindre devait même être appliquée pour certains sièges.
Et ce prélèvement illégal, bien que compréhensible du point de vue comptable, n'est pas le plus répréhensible dans cette histoire.
En effet, non seulement, les compagnies ont prélevé de facto un montant que le Sénat avait, entre temps, ajusté à la baisse, mais en plus le remboursement proposé n'est pas... automatique !
Vous avez bien lu : les clients devront réclamer pour qu'on leur rende la taxe injustement prélevée. Quant aux agents de voyages ils devront se dépatouiller dans les méandres administratifs pour éviter de mécontenter leurs clients injustement ponctionnés.
Une semaine après avoir suspendu le triplement de la taxe dite Chirac, Air France n'a toujours pas mis en place de protocole de restitution.
Entre les usagers qui n'ont pas suivi l'actualité, ceux qui ne sont pas au courant du prélèvement et ceux que les démarches découragent, l'aérien a encore trouvé le moyen de soigner ses comptes sur le dos des consommateurs. L'État, qui a d'autres déficits à fouetter, n'a pas non plus levé le petit doigt pour dénoncer ni sanctionner ces pratiques borderline.
Plus étonnant, la passivité des associations de consommateurs face à ce tour de passe-passe au nez et à la barbe du législateur.
Imaginez un monde, dont vous êtes les seuls maitres du monde...