Les EDV Ile-de-France démarrent l’année sous le signe de l’optimisme

Pas facile de souhaiter la bonne année… un 12 février. Alors plutôt qu’une traditionnelle cérémonie des vœux, Lionel Rabiet, le président des Entreprises du Voyage (EdV) Ile-de-France, a innové en proposant à ses adhérents un format inédit, à savoir une conférence- cocktail.

C’est dans le cadre de l’Atelier Kappa de Boomerang, sur les grands boulevards parisiens, qu’une cinquantaine de personnes, dont la présidente des EdV Valerie Boned, ont pu assister à une présentation digne d’un one man show de Philippe Gabilliet, professeur de psychologie et de management à l’ESCP Business School.

Également auteur-conférencier spécialiste de l’optimisme, il a notamment créé l'assocation La Ligue des Optimistes et écrit plusieurs ouvrages dont « Eloge de l’optimisme ». « Je crois que j’ai toujours voulu donner envie aux autres d’être plus heureux, de les convaincre du bonheur qu’il y a à prendre sa vie en main et à aider les autres à faire de même " écrit-il sur son site internet.


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Il était donc légitime que Philippe Gabilliet partage avec le public présent les pratiques d’autostimulation qui mènent à la confiance en soi et à l’optimisme. Son propos était tout particulièrement bienvenu dans un monde du tourisme contraint plus que d’autres par les soubresauts économiques, politiques, climatiques ou sanitaires.

« Tôt ou tard quand ça va mal, ça redémarre. On en sait quelque chose dans le tourisme, drôlement bousculé ces dernières années mais il n’est pas toujours facile de maintenir le moral des troupes dans ce contexte » a-t-il commencé.

Enchaînant les punchlines et les citations (« quand on est dans la merde jusqu’au cou, il ne faut jamais baisser la tête » disait l’académicien Jean Dutourd), multipliant les projections drôles et décalées, il a rapidement mis l’audience dans sa poche.

Et de rappeler quelques règles d’optimisme à ne jamais oublier pour voir la vie plutôt en rose : affirmer que le mieux est toujours possible, que les choses peuvent s’arranger ; regarder le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide ; et face à l’incertitude, parier sur la volonté et sur l’action.

Pour autant, le pessimisme est nécessaire. « Sans lui, pas de benchmark, pas de plan B. Encore faut-il que ce pessimisme soit créatif » a-t-il ajouté, en militant pour « un optimisme de but mais pessimisme de chemin » (on va y arriver, mais il va falloir se battre ensemble).

« En France, nous avons tendance à faire l’inverse, avec un pessimisme de but (on va se planter) mais un optimisme de chemin (on aura appris quelque chose) ». Et de conclure par les cinq pistes à suivre pour rester optimiste en ces temps troublés.

Tout d’abord, se réconcilier et accepter ses points faibles pour mieux s’appuyer sur les points forts. Ensuite, aller en priorité là où il est possible de faire bouger les choses, et accepter les solutions partielles, imparfaites et temporaires. Enfin, rester vigilant face à l’imprévu et aux opportunités et favoriser l’esprit de réciprocité en aidant tous ceux dont on a besoin à atteindre leurs objectifs.

Lionel Rabiet aura à cœur de partager cette vague d’optimisme et ces moments inspirants lors du prochain congrès des EDV Ile-de-France. Après la Guyane et la Slovénie, Il devrait dévoiler la destination dans quelques semaines.

En attendant, et sans mettre à mal la bonne humeur ambiante, il a conclu la soirée sur « trois coups de gueule personnels, qui n’engagent que moi ».

Il a ainsi regretté la hausse des taxes aériennes, « qui n’a au final que des inconvénients alors qu’elle aurait dû être fléchée vers le transport aérien pour encourager les initiatives et accompagner les nécessaires évolutions environnementales ».

Le président des EDV Ile-de-France a ensuite dénoncé la décision de la ville de Nice d’interdire les gros bateaux de croisière. « Cette politique du bouc-émissaire est démagogique. Peut-être que nous, les professionnels, ne savons pas suffisamment faire entendre notre voix ».

Enfin, suite à la défaillance du réseau Univairmer, il a regretté les prises de position de certains médias. « Je ne sais pas ce qui s’est passé exactement mais je suis mal à l’aise lorsque je lis ces articles d’une virulence incroyable. Quand une entreprise fait faillite, on adore brûler ses dirigeants ».