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I. Laponie finlandaise : une aventure à la Easy Rider, version givrée, idéale pour le MICE

Action pays


Cabanes en rondins et balades en traîneau, aurores boréales et légendes sames, le Grand Nord est à la fois sauvage et doux. Les audacieux pimentent leur séjour d’un raid en motoneige, les écolos préfèrent chausser skis de fond et raquettes.


Rédigé par Adèle Dunois le Lundi 7 Novembre 2016

Sur ces terres septentrionales, l’hiver est le temps du « kaamos », la nuit polaire.   Le soleil reste sous l’horizon, créant au plus fort de la journée un halo doux et ouaté avant de céder la place à l’obscurité © Fotolia
Sur ces terres septentrionales, l’hiver est le temps du « kaamos », la nuit polaire. Le soleil reste sous l’horizon, créant au plus fort de la journée un halo doux et ouaté avant de céder la place à l’obscurité © Fotolia
A la sortie de l’aéroport d’Ivalo, les motoneiges ronronnent déjà, impeccablement alignées.

Le temps d’enfiler une tenue adaptée, masque anti-froid inclus, et c’est parti !

A 250 km au nord du cercle polaire, l’hiver n’est qu’une immensité blanche baignée d’une lumière poudrée.

Sensation étrange : il y a quelques heures, nous étions encore dans notre univers familier et nous voilà lancés dans une aventure à la Easy Rider, version givrée.

Très vite, deux groupes se forment. Les plus doués filent à toute allure sur la piste glacée, les autres y vont beaucoup plus prudemment, surtout soucieux de ne pas la quitter !

Car la conduite de ces puissantes cylindrées nécessite une extrême vigilance. Elle met aussi les bras à rude épreuve.

Nos accompagnateurs ont l’œil : à l’arrivée, une trentaine de kilomètres de glisse grisante plus loin, ils savent qui pourra, le surlendemain, participer au raid prévu et présenté comme « assez sportif ». Et les autres alors ? « Surprise ! »

Arrivée au bout du monde

© Fotolia
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L’extrême nord de la Finlande abrite quelques bourgades isolées mais la densité humaine y est vraiment très faible.

A titre d’exemple, la commune d’Inari, l’une des plus grandes d’Europe avec une superficie sensiblement identique à celle d’Israël ou de la Slovénie, compte moins de 8 000 habitants!

Le village de Saariselkä, 350 âmes et beaucoup plus de rennes, en fait partie.

Jouxtant le parc national Urho Kekkonen, un coin de nature totalement vierge, il est situé dans une zone de petites montagnes et, au gré de l’altitude, la forêt de conifères et de bouleaux cède la place à des arbustes nains.

Certains sommets sont totalement chauves et offrent de magnifiques points de vue sur des espaces infinis recouverts d’un tapis de neige immaculée.

Si le bout du monde existe, il pourrait ressembler à ça.

Immersion en pays Sami

Helsinki est à plus de 1 000 km au sud et si nous sommes bien en Finlande, nous sommes surtout en pays Sami, du nom du dernier peuple aborigène nomade d’Europe.

Descendants d’une population qui s’est installée par ici à la fin de l’âge glaciaire, les Samis seraient aujourd’hui près de 75 000, répartis entre la Norvège, la Suède, la Finlande et la Russie.

Ils partagent une langue et une culture et bénéficient désormais d’un statut particulier qui leur confère une certaine autonomie vis-à-vis des pouvoirs centraux. Ils ont notamment leur propre Parlement.

Celui des Samis finlandais est installé à Inari, dans un bel édifice futuriste dont les formes sont inspirées des traditions locales.

Northern Lights

Sur ces terres septentrionales, l’hiver est le temps du « kaamos », la nuit polaire.

Le soleil reste sous l’horizon, créant au plus fort de la journée un halo doux et ouaté avant de céder la place à l’obscurité.

Mais si le temps est clair, en soirée, le ciel peut soudain s’enflammer de pourpre, de vert, de bleu cobalt... Ce sont les fameuses aurores boréales, appelées plus justement Northern Lights, les lumières du Nord, en anglais, aux mille lueurs changeantes.

Les Samis y voient l’œuvre de renards célestes facétieux, les scientifiques s’en tiennent à une explication plus rationnelle qui n’ôte rien à la magie du phénomène : le vent solaire envoie sur Terre des particules qui, au moment de leur passage dans l’atmosphère, produisent de l’énergie sous forme de lumières.

C’est pour avoir plus de chance d’assister à ce spectacle aussi extraordinaire que fantasque que des igloos high-tech conçus avec un verre thermique spécial ont essaimé dans les stations touristiques de Laponie.

Igloos high-tech

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Non loin de Saariselkä, le centre de sports d’hiver de Kakslauttanen occupe une clairière au beau milieu de la forêt.

On y trouve des chalets en rondins et des igloos de neige éphémères, mais ce sont bel et bien ses igloos de verre qui font courir les chasseurs d’aurores jusqu’à cette étape paumée à la beauté renversante.

Au moment de procéder à la répartition des chambres, le manager du site tente, un brin moqueur, de vanter les peaux de rennes et les tapis muraux qui équipent ses habitats faits de neige, isolant un peu du froid. Sans façon. Notre petit groupe aime son confort.

Bien sûr, tout le monde est en revanche 100% partant pour l’apéro à l’Ice Bar ! Il se prolongera par un délicieux repas de poisson grillé au feu de bois, servi dans une chaleureuse salle à manger en bois blond.

Comme il ferait bon s’assoupir gentiment devant la grande et belle cheminée où crépite un bon feu...

Les rennes du Père Noël

© Fotolia
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Le programme en a décidé autrement : des traîneaux attelés à des rennes dont les clochettes tintinnabulent gaiement invitent à les rejoindre.

Bientôt, ils glissent doucement dans la nuit et nous avec, bien au chaud sous une couverture.

Le ciel brille de millions d’étoiles, le moment est empreint de poésie et, tout naturellement, les conversations se tarissent. « Regardez, là, une aurore ! ».

C’est à dominante verte, c’est magnifique et c’est indescriptible. Les exclamations fusent avant que le silence ne regagne le groupe. Un silence profond, comme on l’a rarement ressenti.

Les vastes étendues de Laponie rendent l'homme tout petit et le lieu est parfait pour réfléchir à sa place dans le monde.

Plus tard cette nuit-là, ceux qui n’étaient pas encore endormis auront la chance de contempler deux autres danses du ciel.

Plutôt dans les tonalités de pourpre et d’or, cette fois. Forcément, au matin, les noctambules fanfaronnent et les autres ronchonnent.

La suite de l'article demain : II. Laponie finlandaise : les bonnes adresses pour organiser un incentive


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