"Nous sommes tous effondrés. Pour les guides, cette cathédrale est le symbole de Paris davantage que la Tour Eiffel. Nous avons perdu ce qui faisait l'âme de la capitale, que l'on soit croyant ou pas" - Photo Clément Mousset Facebook
TourMaG.com - En tant que guide professionnel, on imagine que l'incendie qui a frappé Notre-Dame lundi dans la soirée vous touche particulièrement...
Sophie Bigogne : Toute la soirée (du lundi 15 avril 2019) nous sommes restés en contact entre nous (les guides ndlr). Nous sommes atterrés. Nous avons du mal à réaliser ce qui vient de se passer.
Etant donné l'ampleur des flammes, nous savions que la flèche ne tiendrait pas, elle est en chêne et en plomb. Nous avons eu peur car nous avons pensé que nous n'allions peut-être pas la garder. Notre-Dame est désormais amputée.
Nous sommes tous effondrés. Pour les guides, cette cathédrale est le symbole de Paris davantage que la Tour Eiffel. Nous avons perdu ce qui faisait l'âme de la capitale, que l'on soit croyant ou pas.
Je ne peux pas parler pour l'ensemble des guides, mais nous allons avoir beaucoup de mal à nous en remettre. Ce qui va être compliqué, c'est de faire les visites des autres cathédrales, Reims, Chartres, Rouen... c'est notre quotidien, et nous l'aurons toujours en nous.
Sophie Bigogne : Toute la soirée (du lundi 15 avril 2019) nous sommes restés en contact entre nous (les guides ndlr). Nous sommes atterrés. Nous avons du mal à réaliser ce qui vient de se passer.
Etant donné l'ampleur des flammes, nous savions que la flèche ne tiendrait pas, elle est en chêne et en plomb. Nous avons eu peur car nous avons pensé que nous n'allions peut-être pas la garder. Notre-Dame est désormais amputée.
Nous sommes tous effondrés. Pour les guides, cette cathédrale est le symbole de Paris davantage que la Tour Eiffel. Nous avons perdu ce qui faisait l'âme de la capitale, que l'on soit croyant ou pas.
Je ne peux pas parler pour l'ensemble des guides, mais nous allons avoir beaucoup de mal à nous en remettre. Ce qui va être compliqué, c'est de faire les visites des autres cathédrales, Reims, Chartres, Rouen... c'est notre quotidien, et nous l'aurons toujours en nous.
TourMaG.com - Comment anticipez-vous la suite ?
Sophie Bigogne : Vous savez tous les touristes visitaient Notre-Dame, et quelque soit leur confession. Les Japonais, les Indonésiens... toutes les nationalités... C'est un symbole.
Nous savons très bien que ceux qui ont un certains âge ne la reverront pas. J'ai 55 ans, et je ne suis pas sûre que je la reverrai.
TourMaG.com - Il est encore un peu tôt pour en parler, mais qu'est-ce que cela va changer au parcours de visite ?
Sophie Bigogne : La visite de Notre-Dame était incluse dans une visite plus large. Les touristes voudront voir ce qui reste, la façade de l'extérieur. Ils voudront sans doute lui rendre hommage.
Peut-être les visites à pieds qui passaient par l’île-de la Cité seront modifiées. Mais il est encore tôt pour le dire. En revanche très peu de groupes montaient aux tours, il faut être en forme !
Il y aura un manque à gagner général, peut-être pour les cafés, les boutiques autour et puis pour la cathédrale qui vendait des cartes postales. Une chose est sûre, c'est qu'elle n'est pas prête de rouvrir ses portes.
Sophie Bigogne : Vous savez tous les touristes visitaient Notre-Dame, et quelque soit leur confession. Les Japonais, les Indonésiens... toutes les nationalités... C'est un symbole.
Nous savons très bien que ceux qui ont un certains âge ne la reverront pas. J'ai 55 ans, et je ne suis pas sûre que je la reverrai.
TourMaG.com - Il est encore un peu tôt pour en parler, mais qu'est-ce que cela va changer au parcours de visite ?
Sophie Bigogne : La visite de Notre-Dame était incluse dans une visite plus large. Les touristes voudront voir ce qui reste, la façade de l'extérieur. Ils voudront sans doute lui rendre hommage.
Peut-être les visites à pieds qui passaient par l’île-de la Cité seront modifiées. Mais il est encore tôt pour le dire. En revanche très peu de groupes montaient aux tours, il faut être en forme !
Il y aura un manque à gagner général, peut-être pour les cafés, les boutiques autour et puis pour la cathédrale qui vendait des cartes postales. Une chose est sûre, c'est qu'elle n'est pas prête de rouvrir ses portes.
TourMaG.com - Vous êtes-vous rendue sur les lieux ?
Sophie Bigogne : Non j'ai assisté de chez moi à l'incendie. Je suis loin, mais je le voyais de ma fenêtre. Il faut que j'aille voir, j'en ai besoin...
Sophie Bigogne : Non j'ai assisté de chez moi à l'incendie. Je suis loin, mais je le voyais de ma fenêtre. Il faut que j'aille voir, j'en ai besoin...