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Jean-Marc Espalioux : départ à l’insu de son plein gré ?

Pas de mandat renouvelé


Le futur ex président du Groupe Accor a sans doute donné l’une de ses dernières conférences de presse à ce poste. Détendu, affable et souriant, plus photographié qu’une vedette sur les marches de Cannes, Jean Marc Espalioux est resté dans la droite ligne du communiqué de presse. Il n’a pas plus commenté les rumeurs entourant son départ (et qui bruissait déjà depuis quelques jours) qu’il n’a confirmé de noms (comme Henri Giscard d’Estaing, le pdg du Club Med) de « présidentiables » pour lui succéder.


Rédigé par Hervé Ducruet - herve.ducruet@tourmag.com le Mercredi 7 Septembre 2005

''Je pars avec un bilan honorable et je ne suis pas propriétaire de ma fonction'', a déclaré Jean Marc Espalioux lors de la présentation des comptes du groupe Accor hier.
''Je pars avec un bilan honorable et je ne suis pas propriétaire de ma fonction'', a déclaré Jean Marc Espalioux lors de la présentation des comptes du groupe Accor hier.
Ils sont venus, ils sont tous là…Les salons Magnolias du Sofitel Le Parc à paris affichaient complet pour « voir » celui qui a occulté les excellents résultats du Groupe Accor : Jean Marc Espalioux.

Enclerclé d’une nuée de photographes, les éclairs des flashes ont ponctué sa remontée de l’allée jusqu'à l’estrade où l’attendaient 4 autres membres du conseil de surveillance (Jacques Stern, Benjamen Cohen, John du monceau et André Martinez). On aurait dit Rocky/Stallone arrivant sur le ring. Il ne manquait plus que la musique !

Une fois installé, nouvelle avalanche de flashes qui ont duré de longues minutes. Il n’y en avait que pour la star du jour. Une fois passés en revue les excellents résultats du groupe Accor (voir Accor sur un nuage), vint le moment tant attendu des questions. Ou plutôt de la question : Pourquoi partir ?

Car on a du mal à comprendre comment et sur quels critères on a décidé de le remplacer. C'est comme si Domenech virait Zidane ! Malgré l’affluence des questions qui n’ont porté que sur les « véritables » raisons de son départ, Jean Marc Espalioux n’est sorti de ligne directrice du parti…pardon, du communiqué.

« On peut changer une équipe qui gagne »

Le voici dans la partie qui nous intéresse : « Le conseil de surveillance de Accor, dans la perspective de l’échéance au 15 janvier 2006 du mandat du Directoire, a estimé qu’il convenait de mettre en place une relève au sein de l’équipe actuelle de direction, en vue de conduire une nouvelle phase développement du Groupe.

Dès lors, il a pris les dispositions nécessaires pour être à même de prendre toutes les décisions appropriées avant le 15 janvier 2006. Jean Marc Espalioux qui a indiqué qu’il ne demandait pas le renouvellement de son mandat, est associé dans ce processus. »

S’en suivent bien évidemment les traditionnels hommages a celui qui a présidé (et aussi ramené Accor à la croissance après 3 années difficiles) pendant 9 ans les destinées du Groupe. « On ne change pas que les équipes qui perdent, on peut aussi changer celles qui gagnent », explique Jean Marc Espalioux. De quoi y perdre son latin...

« Je termine mon mandat et je ne demande pas le renouvellement. Ce n’est pas une catastrophe pour moi. » Comparant le Groupe Accor a une fusée, il a estimé que le premier étage, « celui qui sert a démarrer était les 2 co-fondateurs d’Accor (Paul Dubrûle et Gérard Pélisson, ndlr) à qui je rends hommage, le deuxième étage, c'est à dire la transition, c’est moi et c’est à mon tour…de partir pour céder la place au 3e étage. »

12 à 15 M€ d’indemnités

Néanmoins, s’il n’a pas été « éjecté » de la fusée Accor, Jean Marc Espalioux est « à la barre jusqu’au 15 janvier ». Et sur les possibles raisons de son départ (décision des co-fondateurs d’Accor, mauvaises synergies avec le Club Med…) Jean Marc Espalioux reste droit dans ses bottes. « C’est une décision du conseil de surveillance. Je pars avec un bilan honorable et je ne suis pas propriétaire de ma fonction. »

Pour le Club Med, il rappelle que la décision a été approuvée par le Conseil de Surveillance et que les synergies sont bonnes aussi pour le Groupe. Il réaffirme son choix d’association au Groupe Carlson et son investissement dans le tourisme.

« Ce n’est pas un investissement risqué. Le tourisme est comme l’hôtellerie quand a été créé le groupe Accor avec les hôtels de préfecture. D’un marché atomisé aujourd’hui, on sera parfaitement organisé dans 10 ans . Je suis très satisfait des synergies. »

Même lorsqu’on lui demande de confirmer le chiffre de 12 à 15 M€ d’indemnités de départs avancé par les Echos de ce jour, le président botte en touche cette question « méchante » en expliquent qu’il a « peu d’espoir d’arriver à ces chiffres. »

Quand aux noms avancés pour lui succéder, rien de filtra non plus. En fait, selon certains échos, le conseil de surveillance serait encore divisé sur la personne à introniser et le nom de celle-ci risque de ne pas être connu tout de suite.

Et si l'on s'en tient au communiqué qui parle de « relève au sein de l’équipe actuelle de direction » plusieurs autres départs pourraient également intervenir si l'on croit ces mêmes échos comme peut être celui de Benjamin Cohen (vice-président du directoire) ou de John du Monceau (qui dirige l'activité titres de services).

Voilà, c'est tout, on n’en saura pas plus et il faut donc se résoudre à croire cette version officielle.
Moralité de l'histoire : même si tu réussis, tu peux partir aussi ! (dicton hôtelier).

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