Khaled Ramy : "Nous voulons que la France retrouve la mémoire de l’Egypte. Après les événements que nous avons connus les périodes de réflexion de nos visiteurs sont très différentes. Pour oublier il faut trois semaines aux britanniques, 4 semaines aux allemands, une semaine aux russes, l’éternité aux français !" - Photo MS
TourMaG.com - Comment abordez-vous le marché français ?
Khaled Ramy : C’est un marché que nous connaissons. Il est pour nous un marché historique. Il fut notre premier marché. Nous nous expliquons mal une telle chute du marché français. Nous sommes ici pour comprendre.
Nous devons rechercher nos propres erreurs. Pourquoi la perception du marché français sur l’Egypte est-elle si éloignée des autres grands marchés émetteurs.
TourMaG.com - Quels sont les grands marchés en progression ?
K.R. : Prenons le seul mois de juillet 2015. L’Allemagne a progressé de + 16,8 % avec 82 814 touristes. Le Royaume-Uni a affiché + 3,3 % avec 86 299 touristes. En chutant de 8,9%, la Russie a tout de même atteint le chiffre de 233 716 touristes.
Ce fléchissement s’explique par la chute du rouble. En 2014, le marché russe atteignait les 3 millions de clients. Ils séjournaient essentiellement en bordure de la Mer Rouge avec des programmes d’excursions. Ces trois marchés représentent 47 % du trafic global.
Khaled Ramy : C’est un marché que nous connaissons. Il est pour nous un marché historique. Il fut notre premier marché. Nous nous expliquons mal une telle chute du marché français. Nous sommes ici pour comprendre.
Nous devons rechercher nos propres erreurs. Pourquoi la perception du marché français sur l’Egypte est-elle si éloignée des autres grands marchés émetteurs.
TourMaG.com - Quels sont les grands marchés en progression ?
K.R. : Prenons le seul mois de juillet 2015. L’Allemagne a progressé de + 16,8 % avec 82 814 touristes. Le Royaume-Uni a affiché + 3,3 % avec 86 299 touristes. En chutant de 8,9%, la Russie a tout de même atteint le chiffre de 233 716 touristes.
Ce fléchissement s’explique par la chute du rouble. En 2014, le marché russe atteignait les 3 millions de clients. Ils séjournaient essentiellement en bordure de la Mer Rouge avec des programmes d’excursions. Ces trois marchés représentent 47 % du trafic global.
"Les Français représentaient 40 % du trafic des croisières sur le Nil"
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TourMaG.com - Et la France ?
K.R. : En juillet 2015, l’Egypte n’a accueilli que 14 324 visiteurs français ce qui était tout de même en progression de 8,4 % par rapport à 2014. Durant de nombreuses années les Français représentaient 40 % du remplissage des bateaux de croisière sur le Nil.
C’est un marché qui demeure une énigme d’autant que les relations politiques et diplomatiques entre nos deux pays sont excellentes.
Le Président Hollande a inauguré hier l’exposition Osiris à l’IMA. Nous étions trois ministres égyptiens à ses côtés, les Affaires Etrangères, les Antiquités et moi-même. Mais il y a encore beaucoup d’amalgames entre ce qui se passe dans les pays voisins et nous.
TourMaG.com - Vous engagez une nouvelle campagne de promotion. De quel type et pour quel montant ?
K.R. : Durant quatre ans nous n’avons pas envoyé de messages forts. Nous y remédions en engageant une campagne sur 27 marchés émetteurs.
En France, nous le faisons en partenariat avec A Radio Group pour une communication qui passe par l’information sous forme d’interview.
Cette campagne radio qui a commencé hier va durer 3 semaines avec des spots aux heures de grande écoute sur RTL Europe 1, France Inter et RMC. L’investissement est de l’ordre de 300 000 euros.
TourMaG.com - L’Egypte est essentiellement commercialisée par les voyagiste qui se doivent d’assurer la sécurité à leurs clients… Une ville comme Le Caire peut-elle répondre à cette attente de sécurité.
K.R. : En matière de sécurité, il y a la perception sans doute subjective qu’en ont les français et la réalité du terrain.
Nous sommes très vigilants. La sécurité est partout, visible ou invisible. Je peux vous dire pour le vivre tous les jours que notre vrai problème au Caire c’est le trafic, pas la sécurité.
K.R. : En juillet 2015, l’Egypte n’a accueilli que 14 324 visiteurs français ce qui était tout de même en progression de 8,4 % par rapport à 2014. Durant de nombreuses années les Français représentaient 40 % du remplissage des bateaux de croisière sur le Nil.
C’est un marché qui demeure une énigme d’autant que les relations politiques et diplomatiques entre nos deux pays sont excellentes.
Le Président Hollande a inauguré hier l’exposition Osiris à l’IMA. Nous étions trois ministres égyptiens à ses côtés, les Affaires Etrangères, les Antiquités et moi-même. Mais il y a encore beaucoup d’amalgames entre ce qui se passe dans les pays voisins et nous.
TourMaG.com - Vous engagez une nouvelle campagne de promotion. De quel type et pour quel montant ?
K.R. : Durant quatre ans nous n’avons pas envoyé de messages forts. Nous y remédions en engageant une campagne sur 27 marchés émetteurs.
En France, nous le faisons en partenariat avec A Radio Group pour une communication qui passe par l’information sous forme d’interview.
Cette campagne radio qui a commencé hier va durer 3 semaines avec des spots aux heures de grande écoute sur RTL Europe 1, France Inter et RMC. L’investissement est de l’ordre de 300 000 euros.
TourMaG.com - L’Egypte est essentiellement commercialisée par les voyagiste qui se doivent d’assurer la sécurité à leurs clients… Une ville comme Le Caire peut-elle répondre à cette attente de sécurité.
K.R. : En matière de sécurité, il y a la perception sans doute subjective qu’en ont les français et la réalité du terrain.
Nous sommes très vigilants. La sécurité est partout, visible ou invisible. Je peux vous dire pour le vivre tous les jours que notre vrai problème au Caire c’est le trafic, pas la sécurité.
"Les TO ont deux attentes, l’aérien et la formation des vendeurs"
TourMaG.com - Vous avez rencontré les TO français. Quelles sont leurs principales attentes pour relancer la destination ?
K.R. : Les TO sont nos premiers partenaires. Nous allons engager des campagnes conjointes. Au-delà de la sécurité ils ont deux attentes principales. L’aérien et la formation des vendeurs.
Nous allons revoir le transport aérien avec davantage de vols, de meilleurs tarifs et des horaires mieux adaptés. La saison automne/hiver est trop avancée pour mettre en place de nouveaux vols en revanche le transport égyptien étudie un programme de subventions.
De mon côté, au ministère du Tourisme, nous allons en prendre en charge quelques vols.
Les TO souhaitent aussi former la nouvelle génération des agents de voyages. Rien n’a été fait durant ces quatre dernières années et les nouveaux-venus au métier sont nombreux. Ils ne connaissent rien à propos de l’Egypte m’ont dit les TO.
Nous allons donc nous y employer et organiser des éductours ciblés sur la Haute Egypte tout en en faisant valoir l’intérêt d’un voyage combinant l’approche culturelle de la Haute Egypte avec le balnéaire en bordure de la Mer Rouge.
Nous voulons que la France retrouve la mémoire de l’Egypte. Après les événements que nous avons connus les périodes de réflexion de nos visiteurs sont très différentes.
Pour oublier il faut trois semaines aux britanniques, 4 semaines aux allemands, une semaine aux russes, l’éternité aux français !
K.R. : Les TO sont nos premiers partenaires. Nous allons engager des campagnes conjointes. Au-delà de la sécurité ils ont deux attentes principales. L’aérien et la formation des vendeurs.
Nous allons revoir le transport aérien avec davantage de vols, de meilleurs tarifs et des horaires mieux adaptés. La saison automne/hiver est trop avancée pour mettre en place de nouveaux vols en revanche le transport égyptien étudie un programme de subventions.
De mon côté, au ministère du Tourisme, nous allons en prendre en charge quelques vols.
Les TO souhaitent aussi former la nouvelle génération des agents de voyages. Rien n’a été fait durant ces quatre dernières années et les nouveaux-venus au métier sont nombreux. Ils ne connaissent rien à propos de l’Egypte m’ont dit les TO.
Nous allons donc nous y employer et organiser des éductours ciblés sur la Haute Egypte tout en en faisant valoir l’intérêt d’un voyage combinant l’approche culturelle de la Haute Egypte avec le balnéaire en bordure de la Mer Rouge.
Nous voulons que la France retrouve la mémoire de l’Egypte. Après les événements que nous avons connus les périodes de réflexion de nos visiteurs sont très différentes.
Pour oublier il faut trois semaines aux britanniques, 4 semaines aux allemands, une semaine aux russes, l’éternité aux français !
![Futuroscopie - Crise de la presse, crise du réel, fatigue informationnelle [ABO]](https://www.tourmag.com/photo/art/large_16_9/85025254-60665965.jpg?v=1734537945 "Futuroscopie - Crise de la presse, crise du réel, fatigue informationnelle [ABO]")
