L’Egypte va lancer une campagne de promotion en France

En octobre, The Egytian Tourism Authority, en charge de la promotion du tourisme égyptien, va lancer une campagne de promotion sur le marché français. Son thème ? « Vos attentes font l’histoire ».

Cette campagne est évidemment destinée à conforter l’envie d’Egypte des touristes français. En effet, conséquence de la guerre à Gaza, du conflit entre Israël et le Hezbollah libanais et des actions menées par les rebelles Houthis du Yémen qui ont conduit à stopper le passage des bateaux de croisière par le canal de Suez, les arrivées de Français en Égypte ont baissé ces derniers mois. Elles étaient même en baisse de 25 % en début 2024 avant de se redresser notablement.

« Nous espérons retrouver d’ici la fin de cette année , les niveaux de 2023, soit 400 000 touristes français en Égypte », a cependant assuré Amr el Kadi.

La relative frilosité des Français tranche avec la plutôt bonne tenue des autres marchés étrangers. « En 2023, l’Egypte a reçu plus de 15 millions de visiteurs internationaux. Un chiffre en hausse de 8 % sur l’année précédente », a souligné Amr El Kadi qui table, sur l’ensemble de 2024, sur une augmentation globale des arrivées de + 4 %.

Pour autant, Amr El Kadi a reconnu que la « guerre désastreuse à Gaza » et les autres sources tensions géopolitiques au Moyen-Orient avaient « un impact » le tourisme égyptien.

Non seulement la forte hausse des arrivées de touristes internationaux escomptée en début d’année par l’Egypte s’est muée en un petit 4% comme évoqué ci- dessus, mais le trafic comme les revenus du canal de Suez ont baissé.

Pourtant, a martelé hier Amr El Kadi, « l’Egypte est un pays sûr ». Et de donner en exemple le désert du Sinaï ou plus de 13 000 touristes internationaux originaires de 130 pays différents se sont rendus depuis le début de l’année.

Pour préserver sa vocation touristique, l’Egypte -c’est une belle destination d’Hiver- va désormais s’employer à mettre en avant « la grande diversité de son offre ».

« Chez nous, il n’y a pas que les pyramides, des tombes dans la vallée des rois et des temples à Louxor », s’est exclamé Amr el Kadi. Et de citer les 1200 hôtels, la grande diversité d’activités sportives, les 2900 km de côtes le long de la Méditerranée et de la mer rouge, les récifs coraliens et les 750 espèces de poissons exotiques de la mer rouge, les déserts, les oasis comme Siwa et aussi les villes du Caire et d’Alexandrie qui pourraient devenir une fantastique destination urbaine de 4 jours.

« Ces villes ne sont pas assez promues, s’est-il exclame, pourtant elles comptent beaucoup de beaux hôtels, des sites antiques, des musées mais aussi des sites emblématiques juifs et coptes ! ». Malheureusement, le grand (et très attendu) nouveau musée du Caire qui aurait pu booster cette destination n’est toujours pas complètement terminé et malgré les explications de Amr El Kadi, son ouverture ne semble pas devoir être immédiate.

Les projets touristiques pharaoniques déployés par l’Arabie saoudite, dans le désert, à NEOM mais aussi sur la mer rouge, ne vont -ils pas faire de l’ombre a l’offre de l’Egypte ? Amr el Kadi a préféré botter en touche et souligner : « nous collaborons ensemble et nous offrons des packages communs Égypte -Jordanie-Arabie saoudite ».