La CGT, en cette première séance a quitté la séance et n’entend pas participer à la prochaine… © Robert Kneschke - Fotolia.com
Ben, c’est la réunion zéro, malgré un communiqué pour le moins optimiste de TUI France. Fort bien rédigé, faut-il l’avouer, mais qui prête quand même à sourire. Encore que 322 salariés poussés vers la sortie, c’est pas franchement rigolo…
Si je lis bien le communiqué, le projet « One » (pour ceux qui ne causent pas le grand breton, c’est « un », ou « ein » en germain), c’est un projet « ambitieux de croissance ». Car, figurez-vous, mes biens chers frères, que le projet est « ambitieux, de croissance et (…) va rapporter des bénéfices indéniables aux clients ».
Sic et non avenu !
Je passe les détails, des voyages pour tous les budgets, un renouvellement permanent des produits et des destinations, bref le grand super hyper marché des voyages avec accès aux meilleurs hôtels du monde, une offre aérienne unique, un réseau d’agences de voyages à l’excellent maillage, des conseillers experts et un site web quasi unique en son genre !
Le tout enveloppé dans le style "les premiers résultats sont encourageants", etc.
Sauf, que dans la vraie vie, c’est pas tout à fait comme ça. C’est en tout cas ce qu’ont constaté les membres des CCE, CE et CHST des deux (?) entreprises, Transat et TUI.
Si je lis bien le communiqué, le projet « One » (pour ceux qui ne causent pas le grand breton, c’est « un », ou « ein » en germain), c’est un projet « ambitieux de croissance ». Car, figurez-vous, mes biens chers frères, que le projet est « ambitieux, de croissance et (…) va rapporter des bénéfices indéniables aux clients ».
Sic et non avenu !
Je passe les détails, des voyages pour tous les budgets, un renouvellement permanent des produits et des destinations, bref le grand super hyper marché des voyages avec accès aux meilleurs hôtels du monde, une offre aérienne unique, un réseau d’agences de voyages à l’excellent maillage, des conseillers experts et un site web quasi unique en son genre !
Le tout enveloppé dans le style "les premiers résultats sont encourageants", etc.
Sauf, que dans la vraie vie, c’est pas tout à fait comme ça. C’est en tout cas ce qu’ont constaté les membres des CCE, CE et CHST des deux (?) entreprises, Transat et TUI.
Dominique Gobert et chien Charly
Inutile de vous dire qu’ils le vivent mal. Très mal. Certains diront que, pour TUI, ce n’est qu’un plan social de plus, bien que pudiquement, chez ces gens-là, on réfute le terme pour employer celui, plus politiquement correct, de Plan de Départs Volontaires.
Certes, mais dans ce cas, j’aimerais que l’on m’explique comment on peut être volontaire pour un départ lorsque le poste auquel vous êtes affecté est supprimé !
Bien évidemment, les « troupes » seront regroupées à Levallois, siège de TUI France. Il aurait fallu ne pas être très mariole pour ne pas le deviner, mais bon… Le Basque Bondissant aurait tendance à nous prendre parfois pour des quiches. Pas grave, l’habitude est là.
Quant au plan de « départs » à proprement parler, c’est, ni plus, ni moins qu’un évident mépris pour les salariés, dont les plus atteints seront très certainement les gens de Transat. En même temps, les pauvres, ce sont eux qui sont rachetés et comme d’habitude, les cocus sont toujours ceux auxquels on pense.
Financièrement, c’est un plan « a minima », ce qui n’est pas très fair play pour un groupe qui va dégager (sans la France) environ 1,5 milliard d’euros de bénef. Mais y’a pas de petits profits…
Certes, mais dans ce cas, j’aimerais que l’on m’explique comment on peut être volontaire pour un départ lorsque le poste auquel vous êtes affecté est supprimé !
Bien évidemment, les « troupes » seront regroupées à Levallois, siège de TUI France. Il aurait fallu ne pas être très mariole pour ne pas le deviner, mais bon… Le Basque Bondissant aurait tendance à nous prendre parfois pour des quiches. Pas grave, l’habitude est là.
Quant au plan de « départs » à proprement parler, c’est, ni plus, ni moins qu’un évident mépris pour les salariés, dont les plus atteints seront très certainement les gens de Transat. En même temps, les pauvres, ce sont eux qui sont rachetés et comme d’habitude, les cocus sont toujours ceux auxquels on pense.
Financièrement, c’est un plan « a minima », ce qui n’est pas très fair play pour un groupe qui va dégager (sans la France) environ 1,5 milliard d’euros de bénef. Mais y’a pas de petits profits…
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Inutile de vous le dire, pour les différents représentants des personnels de Transat et TUI France, cette journée « Zéro » était vraiment une journée « zéro ».
Faut dire que les différents syndicats représentatifs ne sont pas tout à fait sur la même longueur d’onde et que, bien évidemment, du côté de la direction, une « non harmonie » entre les syndicats serait plutôt appréciée. Quitte à l’entretenir, mais ce ne sont que des supputations de mon mauvais esprit.
Toujours est-il que la CGT, en cette première séance, a quitté la séance et n’entend pas participer à la prochaine… Il est vrai que, selon les propos qui m’ont été rapportés, les mots échangés de part et d’autre ont été violents, pour ne pas dire à la limite d’une prise de mains.
En même temps, de la part d’un patron de Transat, parler d’écœurement lorsque l’on évoque le départ de 320 personnes, c’est un peu limite…
Du côté de chez Transat, c’est l’incompréhension totale, pour ne pas parler de désarroi. « Je n’arrive pas à y croire », m’exprimait au téléphone une représentante syndicale. Tout en reconnaissant que la direction ne verrait pas d’un mauvais œil à entretenir cette dissension entre les organisations syndicales.
Mais, plus pragmatique et rejoignant en cela ses homologues de TUI France, elle s’insurge contre les propositions émises par la direction du groupe : « on se serait cru dans une discussion pire encore que dans un souk », sans connotation de mauvais aloi !
Mais, faut pas se leurrer, comme le disent les uns et les autres : moins on avancera, plus le plan social (appelons un chat un chien) sera à l’évidence porté entre les mains de la DIRECCTE, laquelle n’aura pas plus d’états d’âme et tranchera au moins bon.
J'ai senti un profond désarroi entre les représentants syndicaux. Chez TUI, on est plus "armé", avec une expérience de plusieurs plans sociaux.
Chez Transat, la jeune femme que je ne connais pas, m'a parue toute frêle et fragile, face au géant, mais profondément soucieuse, de défendre l'intérêt non seulement d'une boite à gestion humaine, mais aussi de ses collaborateurs, peu habitués à l'ordre "nouveau". Désolé.
Mais, au moins du côté de chez Transat et son syndicat un mot d’ordre très simple : « pas de volontaires au départ » !
De quoi conforter le président de TUI France, lequel indique à la fin du communiqué remis à la presse : « le rapprochement de TUI France et de Transat France va donner naissance au leader du tourisme en France. C’est une étape majeure dans la consolidation du secteur en France, qui va apporter des bénéfices indéniables à nos clients.
La nouvelle organisation de TUI France doit privilégier la relation avec nos clients, la qualité des produits et du service, et la capacité à offrir des voyages inoubliables. Pour cela, nous devons construire une nouvelle culture d’entreprise, avec des équipes engagées. J’ai souhaité qu’il n’y ait aucun départ contraint. Le plan de départ volontaire se basera sur l’accompagnement, le conseil, l’écoute et le dialogue afin que chaque collaborateur puisse choisir de participer pleinement au futur de TUI en France ».
Pour le plus grand bénéfice de qui, déjà ?
Faut dire que les différents syndicats représentatifs ne sont pas tout à fait sur la même longueur d’onde et que, bien évidemment, du côté de la direction, une « non harmonie » entre les syndicats serait plutôt appréciée. Quitte à l’entretenir, mais ce ne sont que des supputations de mon mauvais esprit.
Toujours est-il que la CGT, en cette première séance, a quitté la séance et n’entend pas participer à la prochaine… Il est vrai que, selon les propos qui m’ont été rapportés, les mots échangés de part et d’autre ont été violents, pour ne pas dire à la limite d’une prise de mains.
En même temps, de la part d’un patron de Transat, parler d’écœurement lorsque l’on évoque le départ de 320 personnes, c’est un peu limite…
Du côté de chez Transat, c’est l’incompréhension totale, pour ne pas parler de désarroi. « Je n’arrive pas à y croire », m’exprimait au téléphone une représentante syndicale. Tout en reconnaissant que la direction ne verrait pas d’un mauvais œil à entretenir cette dissension entre les organisations syndicales.
Mais, plus pragmatique et rejoignant en cela ses homologues de TUI France, elle s’insurge contre les propositions émises par la direction du groupe : « on se serait cru dans une discussion pire encore que dans un souk », sans connotation de mauvais aloi !
Mais, faut pas se leurrer, comme le disent les uns et les autres : moins on avancera, plus le plan social (appelons un chat un chien) sera à l’évidence porté entre les mains de la DIRECCTE, laquelle n’aura pas plus d’états d’âme et tranchera au moins bon.
J'ai senti un profond désarroi entre les représentants syndicaux. Chez TUI, on est plus "armé", avec une expérience de plusieurs plans sociaux.
Chez Transat, la jeune femme que je ne connais pas, m'a parue toute frêle et fragile, face au géant, mais profondément soucieuse, de défendre l'intérêt non seulement d'une boite à gestion humaine, mais aussi de ses collaborateurs, peu habitués à l'ordre "nouveau". Désolé.
Mais, au moins du côté de chez Transat et son syndicat un mot d’ordre très simple : « pas de volontaires au départ » !
De quoi conforter le président de TUI France, lequel indique à la fin du communiqué remis à la presse : « le rapprochement de TUI France et de Transat France va donner naissance au leader du tourisme en France. C’est une étape majeure dans la consolidation du secteur en France, qui va apporter des bénéfices indéniables à nos clients.
La nouvelle organisation de TUI France doit privilégier la relation avec nos clients, la qualité des produits et du service, et la capacité à offrir des voyages inoubliables. Pour cela, nous devons construire une nouvelle culture d’entreprise, avec des équipes engagées. J’ai souhaité qu’il n’y ait aucun départ contraint. Le plan de départ volontaire se basera sur l’accompagnement, le conseil, l’écoute et le dialogue afin que chaque collaborateur puisse choisir de participer pleinement au futur de TUI en France ».
Pour le plus grand bénéfice de qui, déjà ?
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