A travers Air France, c'est d'ailleurs tout le pavillon aérien français qui a souffert et qui continue à souffrir. Hormis Air Caraïbes qui semble tirer son épingle du jeu sur un "petit segment" du transport, les autres sont aussi en grave danger: XL, Corsair, Air Med, j'en passe… - Photo Auteur : Sergey Nivens
Je ne reviendrai pas sur les dérives qui ont marqué le dernier Comité d'Entreprise d'Air France la semaine dernière. Chacun aura pu juger.
Si j'en crois certains experts du secteur, il semblerait bien que cette première rencontre, violente, entre syndicats et direction du Groupe Air France ait été plus ou moins orchestrée de façon "à gagner du temps"… de la part des syndicats qui espèrent ainsi imposer leurs vues et leur suprématie.
Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que la nouvelle rencontre de vendredi s'est passée dans un climat nettement plus apaisé.
En fait, le premier épisode était conçu de façon à évaluer chaque force en présence. Le deuxième round devant être plus "réfléchi".
Le pavillon aérien français est en grave danger, c'est un fait. Et, de ce côté-là, il est aussi vrai que les pouvoirs publics ne s'en sont jamais trop préoccupés, pompant bien au contraire dans les caisses des compagnies aériennes françaises, à coup de taxes et de redevances pas toujours très appropriées.
Au mépris d'ailleurs de la défense de nos propres industries, face à une concurrence de plus en plus violente… mais inéluctable.
Il faudrait cependant prendre un peu de recul et se poser, enfin, la véritable question : Air France mérite-t-elle d'être sauvée ?
Si j'en crois certains experts du secteur, il semblerait bien que cette première rencontre, violente, entre syndicats et direction du Groupe Air France ait été plus ou moins orchestrée de façon "à gagner du temps"… de la part des syndicats qui espèrent ainsi imposer leurs vues et leur suprématie.
Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que la nouvelle rencontre de vendredi s'est passée dans un climat nettement plus apaisé.
En fait, le premier épisode était conçu de façon à évaluer chaque force en présence. Le deuxième round devant être plus "réfléchi".
Le pavillon aérien français est en grave danger, c'est un fait. Et, de ce côté-là, il est aussi vrai que les pouvoirs publics ne s'en sont jamais trop préoccupés, pompant bien au contraire dans les caisses des compagnies aériennes françaises, à coup de taxes et de redevances pas toujours très appropriées.
Au mépris d'ailleurs de la défense de nos propres industries, face à une concurrence de plus en plus violente… mais inéluctable.
Il faudrait cependant prendre un peu de recul et se poser, enfin, la véritable question : Air France mérite-t-elle d'être sauvée ?
Ainsi que je le lisais dans la presse économique, Air France dispose de considérables atouts.
Mon confrère de la Tribune en a d'ailleurs fait une excellente analyse : Air France dispose du premier marché aérien européen qui représente quand même la bagatelle de quelque 145 millions de passagers… et que la France demeure (mais jusqu'à quand ?) le premier marché touristique mondial.
Seulement, Air France, longtemps "protégée" par son actionnaire-Etat, n'a rien senti venir.
Après la débâcle qui a accompagné Air France dans les années 90 et la prise en main "ferme et sans concession" de Christian Blanc en 1993, on aurait pu supposer que la compagnie allait enfin comprendre qu'un monde nouveau était en marche.
C'était sans prendre en considération la piètre compétence des personnages qui ont succédé à Blanc.
C'était aussi ne pas tenir compte de cette attitude peu responsable qu'ont adopté les syndicats, particulièrement ceux des pilotes ? A croire que les syndicats sont des adeptes du "blocage des réformes" !
C'était aussi faire fi de l'absolu désintérêt des pouvoirs publics et leur mépris total de cette industrie qu'est le transport aérien…
Mon confrère de la Tribune en a d'ailleurs fait une excellente analyse : Air France dispose du premier marché aérien européen qui représente quand même la bagatelle de quelque 145 millions de passagers… et que la France demeure (mais jusqu'à quand ?) le premier marché touristique mondial.
Seulement, Air France, longtemps "protégée" par son actionnaire-Etat, n'a rien senti venir.
Après la débâcle qui a accompagné Air France dans les années 90 et la prise en main "ferme et sans concession" de Christian Blanc en 1993, on aurait pu supposer que la compagnie allait enfin comprendre qu'un monde nouveau était en marche.
C'était sans prendre en considération la piètre compétence des personnages qui ont succédé à Blanc.
C'était aussi ne pas tenir compte de cette attitude peu responsable qu'ont adopté les syndicats, particulièrement ceux des pilotes ? A croire que les syndicats sont des adeptes du "blocage des réformes" !
C'était aussi faire fi de l'absolu désintérêt des pouvoirs publics et leur mépris total de cette industrie qu'est le transport aérien…
A travers Air France, c'est d'ailleurs tout le pavillon aérien français qui a souffert et qui continue à souffrir. Hormis Air Caraïbes qui semble tirer son épingle du jeu sur un "petit segment" du transport, les autres sont aussi en grave danger: XL, Corsair, Air Med, j'en passe…
Seulement, toutes ces dernières compagnies sont privées et, malgré les "grognements" de leurs personnels, tentent de s'en sortir en dépit des obstacles que leur présente cet état qui n'a rien compris.
Pour Air France, les syndicats réclament maintenant la "médiation" de l'Etat. Certes, mais pour faire quoi ? Interdire à ses dirigeants de procéder à un "dégraissage du mammouth", indispensable ?
Défendre des emplois, certes, mais pas n'importe comment ?
Nommer un nouveau patron ? Certes un Christian Blanc ou un Tim Clark (nouvelle génération, ça doit exister) serait peut-être la solution. A condition que dans cette compagnie, chacun reste à sa place : les pilotes pour conduire leurs aéroplanes, les PNC pour assurer le service, etc…
Dans le cas contraire faut-il sauver Air France ? Telle est la question !
Seulement, toutes ces dernières compagnies sont privées et, malgré les "grognements" de leurs personnels, tentent de s'en sortir en dépit des obstacles que leur présente cet état qui n'a rien compris.
Pour Air France, les syndicats réclament maintenant la "médiation" de l'Etat. Certes, mais pour faire quoi ? Interdire à ses dirigeants de procéder à un "dégraissage du mammouth", indispensable ?
Défendre des emplois, certes, mais pas n'importe comment ?
Nommer un nouveau patron ? Certes un Christian Blanc ou un Tim Clark (nouvelle génération, ça doit exister) serait peut-être la solution. A condition que dans cette compagnie, chacun reste à sa place : les pilotes pour conduire leurs aéroplanes, les PNC pour assurer le service, etc…
Dans le cas contraire faut-il sauver Air France ? Telle est la question !
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