TourMaG.com - Pouvez-vous remettre dans le contexte ce que représente La Compagnie aujourd’hui ?
Anne Crespo : La Compagnie fêtera ses 10 ans l’an prochain. Nous opérons deux lignes régulières Paris-New York et Milan-New York, lignes ouvertes depuis avril 2022, ainsi qu’une ligne saisonnière Nice-New York, de mai à septembre.
Nous transportons entre 70 et 80 000 passagers par an.
Notre clientèle est composée essentiellement d’Américains, d’Italiens et de Français. 70% de nos ventes sur le marché américain se font sur de la clientèle loisir. Côté français et italien, 60% des ventes sont réalisées en business et 40% en loisir.
50% de nos ventes sont effectuées sur notre site, 30% via les agences et 20% via notre call center.
TourMaG.com - Quel bilan tirez-vous de 2023 ?
Anne Crespo : Nous avons clôturé notre année fiscale le 30 octobre. Nous avons connu un premier bilan net positif l’an dernier. 2022-2023 est également positive. C’est une bonne nouvelle.
Le trafic a repris fin 2022. Le Covid a commencé à nous laisser tranquille à l’été 2022. La tendance s’est confirmée à l’hiver avec la reprise du voyage d’affaires.
Les Etats-Unis ont levé l’obligation vaccinale en avril 2023. Nous avons connu la moitié de notre exercice fiscal avec une contrainte non négligeable : la vaccination. Le voyage d’affaires français a bien repris à l’automne dernier et n’a pas cessé de se développer.
C’est l’avantage du long-courrier, il n’y a pas de solution alternative pour traverser l’Atlantique. Si les voyages domestiques ou en Europe sont davantage drivés par du train pour des raisons environnementales, le long-courrier est préservé.
Avec l’inflation, les coûts au global ont eu tendance à augmenter en 2022 et 2023. Avec la guerre en Ukraine, le prix du fioul a explosé.
Fin 2022 et début 2023, nous n’avions jamais vendu des billets aussi chers. Nous sentons depuis le mois de septembre que nous allons vers une stabilisation, voire une réduction des coûts. La bulle d’inflation est plutôt derrière nous.
Lire aussi : La Compagnie, pour la première fois bénéficiaire, vise plus loin
Anne Crespo : La Compagnie fêtera ses 10 ans l’an prochain. Nous opérons deux lignes régulières Paris-New York et Milan-New York, lignes ouvertes depuis avril 2022, ainsi qu’une ligne saisonnière Nice-New York, de mai à septembre.
Nous transportons entre 70 et 80 000 passagers par an.
Notre clientèle est composée essentiellement d’Américains, d’Italiens et de Français. 70% de nos ventes sur le marché américain se font sur de la clientèle loisir. Côté français et italien, 60% des ventes sont réalisées en business et 40% en loisir.
50% de nos ventes sont effectuées sur notre site, 30% via les agences et 20% via notre call center.
TourMaG.com - Quel bilan tirez-vous de 2023 ?
Anne Crespo : Nous avons clôturé notre année fiscale le 30 octobre. Nous avons connu un premier bilan net positif l’an dernier. 2022-2023 est également positive. C’est une bonne nouvelle.
Le trafic a repris fin 2022. Le Covid a commencé à nous laisser tranquille à l’été 2022. La tendance s’est confirmée à l’hiver avec la reprise du voyage d’affaires.
Les Etats-Unis ont levé l’obligation vaccinale en avril 2023. Nous avons connu la moitié de notre exercice fiscal avec une contrainte non négligeable : la vaccination. Le voyage d’affaires français a bien repris à l’automne dernier et n’a pas cessé de se développer.
C’est l’avantage du long-courrier, il n’y a pas de solution alternative pour traverser l’Atlantique. Si les voyages domestiques ou en Europe sont davantage drivés par du train pour des raisons environnementales, le long-courrier est préservé.
Avec l’inflation, les coûts au global ont eu tendance à augmenter en 2022 et 2023. Avec la guerre en Ukraine, le prix du fioul a explosé.
Fin 2022 et début 2023, nous n’avions jamais vendu des billets aussi chers. Nous sentons depuis le mois de septembre que nous allons vers une stabilisation, voire une réduction des coûts. La bulle d’inflation est plutôt derrière nous.
Lire aussi : La Compagnie, pour la première fois bénéficiaire, vise plus loin
Programme de fidélité : rejoindre une alliance, un gage d'attractivité
TourMaG.com - Quelle est votre offre dédiée à la clientèle affaires ?
Anne Crespo : Nous avons des contrats corporate avec la plupart des sociétés qui bénéficient ainsi de tarifs dédiés. Notre programme de fidélité est assez classique, il offre entre un et quatre points selon la tarification.
Tous nos billets garantissent le même service à bord. Nous n’avons pas vocation à saucissonner le produit avec des options. Nous sommes une compagnie business qui offre un service business de bout en bout.
La différence tarifaire se fera sur le niveau de flexibilité. Tous nos billets sont modifiables sans frais. En cas d’annulation, les billets les moins chers sont non remboursables. Ils permettent de gagner un point de fidélité par vol. Les billets 100% flex sont remboursables sans frais et rapportent 4 points par vol. A partir de 40 points, nous offrons un billet gratuit.
Nous ne faisons partie d’aucune alliance concernant un programme de fidélité. C’est un sujet de développement pour renforcer notre attractivité auprès des voyageurs d’affaires.
Les sociétés se structurent de plus en plus au niveau des achats. Elles font la guerre aux collaborateurs qui préfèrent prendre un billet de la compagnie nationale qui coûte deux fois le prix de celui de La Compagnie. Si c’était open bar avant la pandémie, ça l’est beaucoup moins aujourd’hui.
Nos tarifs restent de 20 à 30% moins chers que ceux des legacy airlines.
La Compagnie coûtera toujours moins cher à produit égal. Nous pouvons nous le permettre car nous sommes spécialistes, et en opérant seulement deux avions, nos coûts de structure sont largement inférieurs à nos concurrents.
Avec 76 sièges en classe affaires par avion, nous avons le double d’une classe affaires classique. Ce sont ces billets qui financent les 200 derrières en classe éco. Les compagnies plus importantes sont obligées de les vendre chers pour amortir le coût de leurs vols. Ils ont également des appareils plus gros, qui consomment environ 35% de carburant en plus que nos avions.
Nous avons un écosystème de partenaires, de start-ups, qui nous ressemble. A l’aéroport d’Orly, nous collaborons avec Alfred, un service de conciergerie. Ector, lui, est un service de parking valet.
A bord, nous animons le produit grâce à des collaborations avec des Chefs de renom. C’est une spécificité de La Compagnie depuis le départ. Nous renforçons l’expérience client avec une nouvelle carte mensuelle concoctée par des Chefs avec des positionnements qui nous ressemblent, des trentenaires ou quadragénaires avec une ou deux étoiles.
Nous préparons une carte de vins 100% bio. Nous travaillons le Wellness et collaborons avec des marques qui sont heureuses de contribuer à faire que l’expérience à bord soit toujours plus saine.
Anne Crespo : Nous avons des contrats corporate avec la plupart des sociétés qui bénéficient ainsi de tarifs dédiés. Notre programme de fidélité est assez classique, il offre entre un et quatre points selon la tarification.
Tous nos billets garantissent le même service à bord. Nous n’avons pas vocation à saucissonner le produit avec des options. Nous sommes une compagnie business qui offre un service business de bout en bout.
La différence tarifaire se fera sur le niveau de flexibilité. Tous nos billets sont modifiables sans frais. En cas d’annulation, les billets les moins chers sont non remboursables. Ils permettent de gagner un point de fidélité par vol. Les billets 100% flex sont remboursables sans frais et rapportent 4 points par vol. A partir de 40 points, nous offrons un billet gratuit.
Nous ne faisons partie d’aucune alliance concernant un programme de fidélité. C’est un sujet de développement pour renforcer notre attractivité auprès des voyageurs d’affaires.
Les sociétés se structurent de plus en plus au niveau des achats. Elles font la guerre aux collaborateurs qui préfèrent prendre un billet de la compagnie nationale qui coûte deux fois le prix de celui de La Compagnie. Si c’était open bar avant la pandémie, ça l’est beaucoup moins aujourd’hui.
Nos tarifs restent de 20 à 30% moins chers que ceux des legacy airlines.
La Compagnie coûtera toujours moins cher à produit égal. Nous pouvons nous le permettre car nous sommes spécialistes, et en opérant seulement deux avions, nos coûts de structure sont largement inférieurs à nos concurrents.
Avec 76 sièges en classe affaires par avion, nous avons le double d’une classe affaires classique. Ce sont ces billets qui financent les 200 derrières en classe éco. Les compagnies plus importantes sont obligées de les vendre chers pour amortir le coût de leurs vols. Ils ont également des appareils plus gros, qui consomment environ 35% de carburant en plus que nos avions.
Nous avons un écosystème de partenaires, de start-ups, qui nous ressemble. A l’aéroport d’Orly, nous collaborons avec Alfred, un service de conciergerie. Ector, lui, est un service de parking valet.
A bord, nous animons le produit grâce à des collaborations avec des Chefs de renom. C’est une spécificité de La Compagnie depuis le départ. Nous renforçons l’expérience client avec une nouvelle carte mensuelle concoctée par des Chefs avec des positionnements qui nous ressemblent, des trentenaires ou quadragénaires avec une ou deux étoiles.
Nous préparons une carte de vins 100% bio. Nous travaillons le Wellness et collaborons avec des marques qui sont heureuses de contribuer à faire que l’expérience à bord soit toujours plus saine.
Un troisième A321neo envisagé en septembre 2025
TourMaG.com - Que représente votre flotte aujourd'hui ?
Anne Crespo : Elle compte actuellement deux avions, deux A321Neo neufs de 2019.
Nous avons pour projet l’acquisition d’un troisième appareil. Ce projet validé par nos actionnaires en début d’année est toujours en cours de finalisation.
Le marché de l’acquisition des appareils est sous tension et cette typologie d’appareil est la plus demandée aujourd’hui. Nous estimons avoir le nouvel appareil à horizon septembre 2025.
TourMaG.com - Prévoyez-vous l’ouverture de nouvelles lignes ?
Anne Crespo : Il est beaucoup trop tôt pour se projeter.
Il y a plusieurs hypothèses : renforcer nos lignes existantes en ajoutant de la fréquence, lancer une nouvelle ligne au départ de New-York vers une autre capitale européenne ou de Paris, Milan ou Nice, vers une autre ville américaine.
Nous pourrons le révéler lorsque nous commencerons la commercialisation de cette ligne, six à huit mois avant le début des opérations.
TourMaG.com - Le développement de NDC s’est accéléré ces derniers mois. Avez-vous prévu d’investir sur cette techno ?
Anne Crespo : Pas du tout, car les investissements sont monstrueux. Ce n’est pas notre combat, nous sommes trop petits pour nous lancer et nous n’avons aucun intérêt à aller sur NDC.
Initialement NDC a été créé pour se passer des GDS, mais ils ne se rendent pas compte de la complexité que cela représente pour les agents de voyages. Nous avons plutôt envie de travailler à faciliter la vie des agences de voyages.
Actuellement, nous vendons plus de 50% de nos billets sur Internet. Nous faisons très bien ce travail de vente directe.
TourMaG.com - Comment anticipez-vous 2024 ?
Anne Crespo : Nous voulons continuer à développer nos parts de marché. L’objectif est d’atteindre 13% de parts de marchés en B2B. La Compagnie prépare l’arrivée de son nouvel appareil.
Aujourd’hui, l’entreprise compte 135 collaborateurs. Nous renforçons la structure au sol. Notre fonctionnement est celui d'une start-up, nous sommes peu nombreux au sol et multi-casquettes. Désormais, nous avons tendance à internaliser des fonctions qui au lancement de la compagnie ne l’étaient pas.
En 2025, nous recruterons des navigants pour opérer ce troisième appareil.
Anne Crespo : Elle compte actuellement deux avions, deux A321Neo neufs de 2019.
Nous avons pour projet l’acquisition d’un troisième appareil. Ce projet validé par nos actionnaires en début d’année est toujours en cours de finalisation.
Le marché de l’acquisition des appareils est sous tension et cette typologie d’appareil est la plus demandée aujourd’hui. Nous estimons avoir le nouvel appareil à horizon septembre 2025.
TourMaG.com - Prévoyez-vous l’ouverture de nouvelles lignes ?
Anne Crespo : Il est beaucoup trop tôt pour se projeter.
Il y a plusieurs hypothèses : renforcer nos lignes existantes en ajoutant de la fréquence, lancer une nouvelle ligne au départ de New-York vers une autre capitale européenne ou de Paris, Milan ou Nice, vers une autre ville américaine.
Nous pourrons le révéler lorsque nous commencerons la commercialisation de cette ligne, six à huit mois avant le début des opérations.
TourMaG.com - Le développement de NDC s’est accéléré ces derniers mois. Avez-vous prévu d’investir sur cette techno ?
Anne Crespo : Pas du tout, car les investissements sont monstrueux. Ce n’est pas notre combat, nous sommes trop petits pour nous lancer et nous n’avons aucun intérêt à aller sur NDC.
Initialement NDC a été créé pour se passer des GDS, mais ils ne se rendent pas compte de la complexité que cela représente pour les agents de voyages. Nous avons plutôt envie de travailler à faciliter la vie des agences de voyages.
Actuellement, nous vendons plus de 50% de nos billets sur Internet. Nous faisons très bien ce travail de vente directe.
TourMaG.com - Comment anticipez-vous 2024 ?
Anne Crespo : Nous voulons continuer à développer nos parts de marché. L’objectif est d’atteindre 13% de parts de marchés en B2B. La Compagnie prépare l’arrivée de son nouvel appareil.
Aujourd’hui, l’entreprise compte 135 collaborateurs. Nous renforçons la structure au sol. Notre fonctionnement est celui d'une start-up, nous sommes peu nombreux au sol et multi-casquettes. Désormais, nous avons tendance à internaliser des fonctions qui au lancement de la compagnie ne l’étaient pas.
En 2025, nous recruterons des navigants pour opérer ce troisième appareil.