La loi Macron a été adoptée. Du côté des procédures de licenciements collectifs, c'est carrément très libéral... et cela pourrait donner un peu de temps à Alexandre de Juniac, qui, même sans l'article 49.3, pourrait utiliser au profit de son plan les nouvelles dispositions de cette loi ! - DR : Virginie Valdois / Air France
Après son Président Alexandre de Juniac, qui avait appelé lors d'une audition au Sénat l'Etat à la rescousse pour sauver la compagnie, Frédéric Gagey est retourné devant les députés.
Et pas avec de bonnes nouvelles…
En clair, si les pilotes ne veulent pas, enfin, respecter les accords conclus, Air France abandonnera encore quelques lignes long-courrier ! Après en avoir fermé quatre cet hiver et réduit certaines fréquences.
Avec l'objectif, selon Gagey, de garder 80% de lignes long-courrier rentables… Alors que seulement 50% de son réseau long-courrier l'est actuellement !
On croit rêver. 50% du réseau long-courrier d'Air France serait rentable, ce qui veut dire que l'autre moitié est largement déficitaire, que tout ça dure depuis longtemps et que finalement il ne se passe rien !
Si ce n'est que la direction d'Air France est parfaitement consciente d'être largement bien moins compétitive que ses concurrents.
Et pas avec de bonnes nouvelles…
En clair, si les pilotes ne veulent pas, enfin, respecter les accords conclus, Air France abandonnera encore quelques lignes long-courrier ! Après en avoir fermé quatre cet hiver et réduit certaines fréquences.
Avec l'objectif, selon Gagey, de garder 80% de lignes long-courrier rentables… Alors que seulement 50% de son réseau long-courrier l'est actuellement !
On croit rêver. 50% du réseau long-courrier d'Air France serait rentable, ce qui veut dire que l'autre moitié est largement déficitaire, que tout ça dure depuis longtemps et que finalement il ne se passe rien !
Si ce n'est que la direction d'Air France est parfaitement consciente d'être largement bien moins compétitive que ses concurrents.
Et bien sûr, il faudrait donc que l'Etat fasse preuve vis-à-vis de la compagnie d'une certaine compréhension, un régime social "dérogatoire" en quelque sorte…
J'imagine la tête des autres entreprises françaises…
Et que le SNPL, attentif à la bonne marche de la compagnie, se contente de gréver à longueur de saisons en attendant des temps meilleurs…
Encore que, si j'en crois le récent article publié par notre confrère La Tribune, c'est pas l'union sacrée du côté du SNPL.
Après la tentative judiciaire ratée, la marge de manœuvre des navigants se rétrécit et selon La Tribune, le conseil du syndicat majoritaire des pilotes de ligne d'Air France aurait "mandaté le bureau du SNPL de solder le plan Transfom".
Propos apparemment démentis par les syndicats qui essaient d'afficher une attitude "unie"…
Après les déclarations de Frédéric Gagey, les syndicats, d'une seule voix "énonce unanimement la stratégie d’attrition envisagée".
Et du coup, met l'Etat en première ligne, car c'est finalement le gouvernement (et son président tellement audacieux) qui est fautif. Ce qui n'est pas tout à fait faux non plus !
J'imagine la tête des autres entreprises françaises…
Et que le SNPL, attentif à la bonne marche de la compagnie, se contente de gréver à longueur de saisons en attendant des temps meilleurs…
Encore que, si j'en crois le récent article publié par notre confrère La Tribune, c'est pas l'union sacrée du côté du SNPL.
Après la tentative judiciaire ratée, la marge de manœuvre des navigants se rétrécit et selon La Tribune, le conseil du syndicat majoritaire des pilotes de ligne d'Air France aurait "mandaté le bureau du SNPL de solder le plan Transfom".
Propos apparemment démentis par les syndicats qui essaient d'afficher une attitude "unie"…
Après les déclarations de Frédéric Gagey, les syndicats, d'une seule voix "énonce unanimement la stratégie d’attrition envisagée".
Et du coup, met l'Etat en première ligne, car c'est finalement le gouvernement (et son président tellement audacieux) qui est fautif. Ce qui n'est pas tout à fait faux non plus !
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Le reste du communiqué tient quand même un peu de la farce rigolote… si ce n'était si grave.
Je cite quelques passages qui valent leur pesant, tel celui-ci : "L'Etat, actionnaire principal, ne saurait entériner une diminution brutale de l’activité qui à terme signera la fin de l’histoire d’Air France dont il est comptable vis-à-vis des Français".
Ou encore ça : "Air France peut disparaître, non pas à cause des conditions sociales de ses salariés qui ont montré leur implication par des années d’efforts, mais du fait des choix malheureux de ses dirigeants et des arbitrages du Gouvernement qui compromettent la viabilité de la compagnie".
Des implications des salariés, certes : PNC, personnels au sol ont fait de gros efforts.
Si je ne m'abuse, qu'ont fait les pilotes, si ce n'est vouloir diriger la compagnie ? Ou gréver ! Ou encore aller surfer…
"Nos organisations, unies, ne resteront pas spectatrices du démantèlement du pavillon français".
Ben tiens… et ta sœur ?
Parce que, figurez-vous que du côté des Bataves de KLM, alliés d'Air France, le syndicat des pilotes, VNV, a signé les accords de productivité prévus dans le plan Transform 2020 !
Les Bataves habitent peut-être un plat pays, mais le cerveau de leurs pilotes ne révèle pas un encéphalogramme… plat !
Attention cependant, les gars, la loi Macron a été adoptée. Du côté des procédures de licenciements collectifs, c'est carrément très libéral... et cela pourrait donner un peu de temps à Alexandre de Juniac, qui, même sans l'article 49.3, pourrait utiliser au profit de son plan les nouvelles dispositions de cette loi !
Je cite quelques passages qui valent leur pesant, tel celui-ci : "L'Etat, actionnaire principal, ne saurait entériner une diminution brutale de l’activité qui à terme signera la fin de l’histoire d’Air France dont il est comptable vis-à-vis des Français".
Ou encore ça : "Air France peut disparaître, non pas à cause des conditions sociales de ses salariés qui ont montré leur implication par des années d’efforts, mais du fait des choix malheureux de ses dirigeants et des arbitrages du Gouvernement qui compromettent la viabilité de la compagnie".
Des implications des salariés, certes : PNC, personnels au sol ont fait de gros efforts.
Si je ne m'abuse, qu'ont fait les pilotes, si ce n'est vouloir diriger la compagnie ? Ou gréver ! Ou encore aller surfer…
"Nos organisations, unies, ne resteront pas spectatrices du démantèlement du pavillon français".
Ben tiens… et ta sœur ?
Parce que, figurez-vous que du côté des Bataves de KLM, alliés d'Air France, le syndicat des pilotes, VNV, a signé les accords de productivité prévus dans le plan Transform 2020 !
Les Bataves habitent peut-être un plat pays, mais le cerveau de leurs pilotes ne révèle pas un encéphalogramme… plat !
Attention cependant, les gars, la loi Macron a été adoptée. Du côté des procédures de licenciements collectifs, c'est carrément très libéral... et cela pourrait donner un peu de temps à Alexandre de Juniac, qui, même sans l'article 49.3, pourrait utiliser au profit de son plan les nouvelles dispositions de cette loi !