Pour Air France, chaque centime économisé est une minute de gagnée pour la survie. Surtout que, maintenant qu'elle a fourgué quasi totalement Amadeus (avec des plus-values substantielles), se passer des GDS n'est pas vraiment un souci - DR : Virginie Valdois / Air France
Réunion de crise, hier soir, dans les locaux du Snav.
Nombreux participants, dont les présidents de réseaux (le général-adjudant était représenté, parait-il), Fabrice Dariot, intéressé au premier chef, Georges Rudas, patron d'Amadeus France, une représentante de l'APST… et quelques autres.
Que va-t-il sortir de cette réunion ? A l'heure où j'écris ces lignes, je n'en sais rien.
En même temps, on peut supposer que le ton va monter et, si je me réfère aux dernières déclarations du Président du Snav, ça risque de péter grave.
La guerre est déclarée, selon Jean-Pierre Mas. Mais pour l'instant, c'est Lufthansa qui déferle sur les positions des agences de voyages.
Malin, d'ailleurs, le Président du Snav se contente, dans son dernier communiqué, reste prudent et je cite: "Le SNAV invite les agents de voyages à témoigner à l’égard du groupe Lufthansa une attitude similaire à celle dont ce groupe fait preuve à l’égard des agents de voyage et de leurs clients".
C'est quoi une attitude similaire ? Le Snav serait-il en train de conseiller aux agences de voyages de boycotter la compagnie allemande ? Damned.
Nombreux participants, dont les présidents de réseaux (le général-adjudant était représenté, parait-il), Fabrice Dariot, intéressé au premier chef, Georges Rudas, patron d'Amadeus France, une représentante de l'APST… et quelques autres.
Que va-t-il sortir de cette réunion ? A l'heure où j'écris ces lignes, je n'en sais rien.
En même temps, on peut supposer que le ton va monter et, si je me réfère aux dernières déclarations du Président du Snav, ça risque de péter grave.
La guerre est déclarée, selon Jean-Pierre Mas. Mais pour l'instant, c'est Lufthansa qui déferle sur les positions des agences de voyages.
Malin, d'ailleurs, le Président du Snav se contente, dans son dernier communiqué, reste prudent et je cite: "Le SNAV invite les agents de voyages à témoigner à l’égard du groupe Lufthansa une attitude similaire à celle dont ce groupe fait preuve à l’égard des agents de voyage et de leurs clients".
C'est quoi une attitude similaire ? Le Snav serait-il en train de conseiller aux agences de voyages de boycotter la compagnie allemande ? Damned.
Ce qui m'incite à me poser une question dont je vais vous faire part. Si j'ai bien "comprenu", la décision de Lufthansa est une décision purement commerciale.
Qui s'attaque d'ailleurs aussi bien aux GDS qu'aux agents de voyages et je me demande d'ailleurs lesquels sont visés en première ligne.
Encore que je me demande toujours, alors qu'Amadeus et Lufthansa devaient renouveler leur contrat, comment le GDS aurait pu ignorer jusqu'au bout les intentions de la compagnie aérienne. Bizarre…
Dans le même temps, je m'interroge donc sur l'aspect purement et strictement commercial de cette affaire.
Un syndicat d'agents de voyages et de tour-opérateurs peut-il, légitimement et juridiquement, intervenir dans des affaires de commerce entre deux entités commerciales ?
D'ailleurs, dans le nouveau problème soulevé par le plus grand réseau de distributeurs en France, qui consiste à demander une commission sur le TTC aux fournisseurs, j'ai pas entendu un grand bruit au sein du syndicat.
Qui s'attaque d'ailleurs aussi bien aux GDS qu'aux agents de voyages et je me demande d'ailleurs lesquels sont visés en première ligne.
Encore que je me demande toujours, alors qu'Amadeus et Lufthansa devaient renouveler leur contrat, comment le GDS aurait pu ignorer jusqu'au bout les intentions de la compagnie aérienne. Bizarre…
Dans le même temps, je m'interroge donc sur l'aspect purement et strictement commercial de cette affaire.
Un syndicat d'agents de voyages et de tour-opérateurs peut-il, légitimement et juridiquement, intervenir dans des affaires de commerce entre deux entités commerciales ?
D'ailleurs, dans le nouveau problème soulevé par le plus grand réseau de distributeurs en France, qui consiste à demander une commission sur le TTC aux fournisseurs, j'ai pas entendu un grand bruit au sein du syndicat.
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Serait-ce à dire que le Snav est uniquement le défenseur des distributeurs et que les fournisseurs, z'ont qu'à se débrouiller ?
Ah, pas facile la vie, hein…
Et notre bonne Air France ? Que va-t-elle faire ?
Et que vont faire d'ailleurs les autres compagnies… qui, jusqu'à présent, se sont bien gardées de manifester une quelconque émotion.
Tout juste, si j'en crois les comptes rendus de la dernière réunion Iata, tenue ces jours derniers à Miami, ont-ils "salué la décision de Lufthansa".
Et notre compagnie, mystérieuse, de confier, sous le sceau de la confidentialité ouverte à tous, que "C'est une question absolument clé pour nous. Nous évaluons cette option".
Il est vrai que pour Air France, chaque centime économisé est une minute de gagnée pour la survie. Surtout que, maintenant qu'elle a fourgué quasi totalement Amadeus (avec des plus-values substantielles), se passer des GDS n'est pas vraiment un souci.
Et comme il reste un contrat qui doit se renouveler dans deux ans, y'a encore le temps "d'évaluer"… et de voir ce que vont décider les copains. Pas fous, chez Air France.
Sauf que, ne serait-ce pas se tirer une balle dans le pied en se passant (ou du moins en méprisant) les distributeurs traditionnels ? Encore que ces derniers soient pour le moins prisonniers d'un système qui serait très difficile à contourner.
On se souvient encore du passage à la commission zéro. Du bruit, de la fureur, des cris… et finalement pschitt !
Il y a quelques années, Lufthansa avait tenté un coup similaire, puis avait reculé. Cette fois, si Air France y va, on pourrait voir... à voir.
Ah, pas facile la vie, hein…
Et notre bonne Air France ? Que va-t-elle faire ?
Et que vont faire d'ailleurs les autres compagnies… qui, jusqu'à présent, se sont bien gardées de manifester une quelconque émotion.
Tout juste, si j'en crois les comptes rendus de la dernière réunion Iata, tenue ces jours derniers à Miami, ont-ils "salué la décision de Lufthansa".
Et notre compagnie, mystérieuse, de confier, sous le sceau de la confidentialité ouverte à tous, que "C'est une question absolument clé pour nous. Nous évaluons cette option".
Il est vrai que pour Air France, chaque centime économisé est une minute de gagnée pour la survie. Surtout que, maintenant qu'elle a fourgué quasi totalement Amadeus (avec des plus-values substantielles), se passer des GDS n'est pas vraiment un souci.
Et comme il reste un contrat qui doit se renouveler dans deux ans, y'a encore le temps "d'évaluer"… et de voir ce que vont décider les copains. Pas fous, chez Air France.
Sauf que, ne serait-ce pas se tirer une balle dans le pied en se passant (ou du moins en méprisant) les distributeurs traditionnels ? Encore que ces derniers soient pour le moins prisonniers d'un système qui serait très difficile à contourner.
On se souvient encore du passage à la commission zéro. Du bruit, de la fureur, des cris… et finalement pschitt !
Il y a quelques années, Lufthansa avait tenté un coup similaire, puis avait reculé. Cette fois, si Air France y va, on pourrait voir... à voir.