Si Siano n'avait pas le bac, c'est quand même un sacré débrouillard pour prétendre dans toutes ses "bio", y compris le "Who's Who", posséder un diplôme de Management Stratégique à l'ESCP de Paris, non ? /photo dr
Ça fait maintenant trois ans que ça dure...
Jean-Marc Siano, longtemps assis au sommet du groupe TUI France, choyé et couvé par son actionnaire de référence, se retrouvait du jour au lendemain, éjecté du groupe et remplacé au pied levé par Pascal de Izaguirre.
A l'époque, TUI France perdait des millions et quasi chaque année, les actionnaires remettaient au pot.
Ça aura quand même coûté pas loin du milliard… et des centaines d'emplois !
A l'époque, passé l'effet de surprise, on pouvait supposer que les actionnaires, lassés de remettre au pot, avaient choisi de confier leur entreprise à des "nouveaux".
Et ce d'autant que déjà dans leur esprit de ces "grands stratèges" se dessinait la fusion entre Nouvelles Frontières et Marmara, acquis par le groupe quelques années plus tôt.
Ben, pas vraiment. C'est bien connu, dès que quelqu'un s'en va, il est de bon ton de procéder à un "inventaire"…
D'ailleurs, en politique, c'est quasi pareil. En termes financiers on appelle çà un audit.
Et, manque de bol, d'expertises comptables en audits de cabinets spécialisés, horreur et stupéfaction, apparaissaient quelques "irrégularités".
Des broutilles portant quand même sur quelques dizaines de millions d'euros qui faisaient défaut au bilan.
Selon les uns, 55 millions s'étaient envolés, selon d'autres (et c'est apparemment ce qui est retenu) "seulement" 36 millions… d'euros, bien sûr !
Aux yeux de beaucoup, les coupables étaient clairement identifiés : Jean-Marc Siano et son "complice" Patrick Lebufnoir, directeur financier.
Jean-Marc Siano, longtemps assis au sommet du groupe TUI France, choyé et couvé par son actionnaire de référence, se retrouvait du jour au lendemain, éjecté du groupe et remplacé au pied levé par Pascal de Izaguirre.
A l'époque, TUI France perdait des millions et quasi chaque année, les actionnaires remettaient au pot.
Ça aura quand même coûté pas loin du milliard… et des centaines d'emplois !
A l'époque, passé l'effet de surprise, on pouvait supposer que les actionnaires, lassés de remettre au pot, avaient choisi de confier leur entreprise à des "nouveaux".
Et ce d'autant que déjà dans leur esprit de ces "grands stratèges" se dessinait la fusion entre Nouvelles Frontières et Marmara, acquis par le groupe quelques années plus tôt.
Ben, pas vraiment. C'est bien connu, dès que quelqu'un s'en va, il est de bon ton de procéder à un "inventaire"…
D'ailleurs, en politique, c'est quasi pareil. En termes financiers on appelle çà un audit.
Et, manque de bol, d'expertises comptables en audits de cabinets spécialisés, horreur et stupéfaction, apparaissaient quelques "irrégularités".
Des broutilles portant quand même sur quelques dizaines de millions d'euros qui faisaient défaut au bilan.
Selon les uns, 55 millions s'étaient envolés, selon d'autres (et c'est apparemment ce qui est retenu) "seulement" 36 millions… d'euros, bien sûr !
Aux yeux de beaucoup, les coupables étaient clairement identifiés : Jean-Marc Siano et son "complice" Patrick Lebufnoir, directeur financier.
Faut dire que c'était pas clair, une poule n'y aurait (aux dires des experts) pas retrouvé ses petits.
Il semblerait que certaines pièces comptables étaient même "corrigées" au stylo !
Du moins manuscritement (et je manie la langue française comme je veux, qu'on se le dise) !
Certains évoquaient même des ventes d'hôtels appartenant au groupe un peu suspectes. De là à envisager quelques surfacturations maquillées en blanchiment, il n'y a avait qu'un pas.
On y trouvait même quelques sociétés intermédiaires qui se terminent toujours par "invest quelque chose" pas totalement claires…
Du coup, une plainte avait été engagée contre Siano et Lebufnoir.
Une première avait été classée sans suite, mais le dépôt d'une seconde plainte avait conduit la brigade financière à enquêter plus avant…
Mis en garde à vue, Siano avait toujours nié une quelconque culpabilité.
Il n'empêche qu'il comparaîtra en juin prochain, avec l’ex-directeur financier du voyagiste, Patrick Lebufnoir, devant la Chambre Correctionnelle de Bobigny, pour "présentation de faux bilans et informations non conformes sur deux exercices, avec pour conséquence un abus de confiance directement lié à cette présentation de faux bilans".
J'ai senti, dans le long entretien que j'ai eu avec l'avocat de J.-M. Siano, Maitre Llorca, un certain désarroi, dans la mesure où, me dit-il : "Je ne dispose pas des pièces du dossier et je n'ai pour tout document que ce que mon client a déclaré lors de sa garde à vue..."
Effectivement, c'est mince, même s'il n'est pas question de bafouer ici le sacro-saint principe de la présomption d'innocence…
En revanche, l'argument de la défense, arguant que son client "n'avait pas le bac et n'était pas expert-comptable", s'occupant uniquement de l'opérationnel sans s'occuper des sous, j'ai un peu de mal…
Et puis, si Siano n'avait pas le bac, c'est quand même un sacré débrouillard pour prétendre dans toutes ses "bio", y compris le "Who's Who", posséder un diplôme de Management Stratégique à l'ESCP de Paris, non ?
(...) "Il est impressionant", déclarait aux Echos en 2006 René Marc Chickli...
C'est bien le mot...
Bon, après on passe à Marmara, pour lequel la police a perquisitionné chez TUI. Les affaires marchent... à défaut des ventes !
Il semblerait que certaines pièces comptables étaient même "corrigées" au stylo !
Du moins manuscritement (et je manie la langue française comme je veux, qu'on se le dise) !
Certains évoquaient même des ventes d'hôtels appartenant au groupe un peu suspectes. De là à envisager quelques surfacturations maquillées en blanchiment, il n'y a avait qu'un pas.
On y trouvait même quelques sociétés intermédiaires qui se terminent toujours par "invest quelque chose" pas totalement claires…
Du coup, une plainte avait été engagée contre Siano et Lebufnoir.
Une première avait été classée sans suite, mais le dépôt d'une seconde plainte avait conduit la brigade financière à enquêter plus avant…
Mis en garde à vue, Siano avait toujours nié une quelconque culpabilité.
Il n'empêche qu'il comparaîtra en juin prochain, avec l’ex-directeur financier du voyagiste, Patrick Lebufnoir, devant la Chambre Correctionnelle de Bobigny, pour "présentation de faux bilans et informations non conformes sur deux exercices, avec pour conséquence un abus de confiance directement lié à cette présentation de faux bilans".
J'ai senti, dans le long entretien que j'ai eu avec l'avocat de J.-M. Siano, Maitre Llorca, un certain désarroi, dans la mesure où, me dit-il : "Je ne dispose pas des pièces du dossier et je n'ai pour tout document que ce que mon client a déclaré lors de sa garde à vue..."
Effectivement, c'est mince, même s'il n'est pas question de bafouer ici le sacro-saint principe de la présomption d'innocence…
En revanche, l'argument de la défense, arguant que son client "n'avait pas le bac et n'était pas expert-comptable", s'occupant uniquement de l'opérationnel sans s'occuper des sous, j'ai un peu de mal…
Et puis, si Siano n'avait pas le bac, c'est quand même un sacré débrouillard pour prétendre dans toutes ses "bio", y compris le "Who's Who", posséder un diplôme de Management Stratégique à l'ESCP de Paris, non ?
(...) "Il est impressionant", déclarait aux Echos en 2006 René Marc Chickli...
C'est bien le mot...
Bon, après on passe à Marmara, pour lequel la police a perquisitionné chez TUI. Les affaires marchent... à défaut des ventes !
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