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La case de l’Oncle Dom : la rupture chez CWT ? Pas si conventionnel…

L’édito de Dominique Gobert


Il y avait l’effet Macron à l’international. Ce même effet devient aussi un peu récurrent, mais pas dans le même sens, sur le plan social. Après Peugeot notamment, c’est CWT qui va user de cette nouvelle Loi travail pour continuer à se dégraisser…


le Dimanche 4 Février 2018

Crédit photo : Pixabay libre pour usage commercial
Crédit photo : Pixabay libre pour usage commercial
Rien n’est franchement surprenant chez CWT France. Pour dire mieux, c’est la continuité qui s’affirme : après 2017 et le PSE qui conduisait à la suppression de 132 postes de travail, ce sont maintenant 74 emplois qui devraient être supprimés, cette foi dans le cadre d’une « rupture conventionnelle collective » !

Inutile de dire que, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, c’est hélas quasi plié pour les services concernés chez CWT. Certes, les négociations, qui s’ouvrent ce lundi, risquent d’être « animées » et bien évidemment, syndicats et direction ne « seront pas d’accord ».

Il est vrai également que, dans le cadre de cette réforme du droit du travail, la « rupture collective conventionnelle » doit être acceptée par l’ensemble des représentants du personnel… Ce qui, hélas, n’empêchera pas la restructuration, pour le moins pas très bien préparée, de la société.

Et comme la direction se refuse pour l’instant à toute communication, force est de constater que, du côté du personnel, on reste extrêmement réservé sur les bienfaits de cette nouvelle organisation.

DR : Dominique Gobert
DR : Dominique Gobert
A tel point d’ailleurs qu’il semblerait bien que les têtes pensantes (?) et surtout dirigeantes aient été obligées de faire appel, à de la main d’œuvre temporaire, afin de pallier des départs « trop rapides » !

CWT, en France, a décidé que le personnel physique coûtait trop cher (ce qui n’est pas faux) et que tout ce qui pouvait être « externalisé », tout en développant des solutions technologiques, serait fait.

Pour le moment, du côté de la délocalisation, ça marche plutôt bon train : l’administratif en Inde (ça ne coûte pas cher), l’opérationnel en Espagne (c’est aussi plus avantageux question charges sociales).

En revanche, quid de ces développements technologiques, de cette « nouvelle organisation 3.0 CWT » ?

Toujours selon les syndicats, « c’est pas vraiment au point ».

Lors de son premier plan de « réorganisation », en juin 2017, la directrice de CWT France, Brigitte Nisio indiquait et je cite : « il est essentiel de savoir se réinventer dans un monde en pleine transformation ».

En fait, pour se réinventer, il faudrait déjà s’être inventé… Et pour l’instant, toujours dans ce monde en perpétuelle mutation, on n’invente pas grand-chose, si ce n’est l’élimination du personnel au profit d’une technologie qui reste toujours, du moins chez CWT, à rendre totalement opérationnelle.

Mais il est vrai aussi que, si la réforme du code du travail était une opération indispensable, toujours par rapport à cette évolution du monde, nos grandes têtes pensantes auraient pu envisager une évolution à la baisse des coûts du travail.

Vous me direz, que ce soit chez TUI (prononcez Toui) ou chez CWT France, quand un plan social est envisagé, c’est la volonté d’un actionnaire sans aucun état d’âme.

Malheureusement, je ne crois pas beaucoup à une issue favorable à cette « rupture conventionnelle » !





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Tags : Carlson, CWT, Macron, Nisio
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