Francesco Frangialli, Secrétaire général de l'OMT,
"Le Moyen-Orient a été la région du monde où le tourisme a le plus fortement progressé au cours de ces dix dernières années, ce secteur étant devenu un élément vital du tissu économique de la région ainsi qu'une composante importante des moyens d'existence de ses habitants.
Au cours de cette période, en effet, les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont augmenté à un rythme annuel moyen de 4% alors qu'elles ont progressé en moyenne de 11% au Moyen-Orient et que le volume des arrivées dans la région a quasiment triplé, bondissant de 13,7 millions en 1995 à 39,7 millions l'année dernière.
Les recettes du tourisme international (exprimées en monnaies locales à prix constants) ont suivi une tendance similaire, passant de 9,8 milliards de $EU en 1995 à 28,6 milliards de $EU en 2005.
De remarquables progressions à deux chiffres
Au Liban, en Syrie et en Jordanie, de même que dans certaines destinations égyptiennes (Le Caire, Alexandrie et sur la côte de la mer Rouge) la croissance du tourisme a été portée par le marché intrarégional, notamment par les pays du Golfe.
Au cours des premiers mois de cette année, les grandes destinations de la région pour lesquelles des données sont actuellement disponibles ont enregistré de remarquables progressions à deux chiffres.
Le Liban, qui a fait du tourisme l'un des principaux piliers de son économie, a ainsi affiché une croissance de +37% au premier trimestre de l'année et ses hôtels ont quasiment fait le plein. Israël a enregistré une progression comparable (+25%) et prévoit des taux de croissance à deux chiffres pour l'ensemble de l'année.
D'autres pays voisins, en particulier l'Égypte et la Jordanie, ont fait état de prévisions fortement haussières et les principales destinations du Golfe ont également enregistré des résultats positifs.
Devant la situation actuelle, le problème général auquel le tourisme est confronté dans la région est aggravé par la destruction des infrastructures de base et par l'absence de moyens courants de transport, de communication et d'information. Pour l'heure, le retour à la normale ne peut être envisagé dans un délai prévisible.
Le retour à la normale ne peut être envisagé dans un délai prévisible
Le conflit actuel aura très certainement un coût élevé pour le Liban et Israël. Toutefois, il est pour l'instant difficile de dire dans quelle mesure il affectera le tourisme récepteur dans certaines des grandes destinations de la région, qui, malgré tout, pourraient bien continuer à
enregistrer une forte croissance, comme prévu.
Si de nouveaux développements peuvent encore intervenir, il importe de souligner le fait que, jusqu'à présent, les principaux monuments et centres d'intérêt touristiques ont été épargnés, même si dans certaines zones les infrastructures proches qu'utilisent les visiteurs ont été endommagées.
Il convient de rappeler que la région s'est distinguée au cours de l'histoire par sa résistance aux chocs extérieurs et par sa formidable capacité de redressement après des situations de crise.
Les conflits et les tensions ont certes eu pour effet de ralentir la croissance mais n'ont pas entraîné de diminutions importantes du volume des flux. Bien souvent, nous avons pu constater que des mois marqués par des baisses substantielles des arrivées étaient suivis d'une reprise rapide et forte des flux touristiques, une fois la stabilité retrouvée.
"C'est là encore une illustration de la situation dans laquelle peuvent se trouver les touristes et l'industrie touristique, pris en otages par des événements mondiaux sur lesquels ils n'ont aucune prise. Nous travaillerons en étroite collaboration avec nos membres afin d'aider tous ceux qui souffrent en ce moment et de contribuer à la reconstruction de l'économie touristique ", a déclaré le Secrétaire général de l'OMT, Francesco Frangialli.
site internet : www.unwto.org
Au cours de cette période, en effet, les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont augmenté à un rythme annuel moyen de 4% alors qu'elles ont progressé en moyenne de 11% au Moyen-Orient et que le volume des arrivées dans la région a quasiment triplé, bondissant de 13,7 millions en 1995 à 39,7 millions l'année dernière.
Les recettes du tourisme international (exprimées en monnaies locales à prix constants) ont suivi une tendance similaire, passant de 9,8 milliards de $EU en 1995 à 28,6 milliards de $EU en 2005.
De remarquables progressions à deux chiffres
Au Liban, en Syrie et en Jordanie, de même que dans certaines destinations égyptiennes (Le Caire, Alexandrie et sur la côte de la mer Rouge) la croissance du tourisme a été portée par le marché intrarégional, notamment par les pays du Golfe.
Au cours des premiers mois de cette année, les grandes destinations de la région pour lesquelles des données sont actuellement disponibles ont enregistré de remarquables progressions à deux chiffres.
Le Liban, qui a fait du tourisme l'un des principaux piliers de son économie, a ainsi affiché une croissance de +37% au premier trimestre de l'année et ses hôtels ont quasiment fait le plein. Israël a enregistré une progression comparable (+25%) et prévoit des taux de croissance à deux chiffres pour l'ensemble de l'année.
D'autres pays voisins, en particulier l'Égypte et la Jordanie, ont fait état de prévisions fortement haussières et les principales destinations du Golfe ont également enregistré des résultats positifs.
Devant la situation actuelle, le problème général auquel le tourisme est confronté dans la région est aggravé par la destruction des infrastructures de base et par l'absence de moyens courants de transport, de communication et d'information. Pour l'heure, le retour à la normale ne peut être envisagé dans un délai prévisible.
Le retour à la normale ne peut être envisagé dans un délai prévisible
Le conflit actuel aura très certainement un coût élevé pour le Liban et Israël. Toutefois, il est pour l'instant difficile de dire dans quelle mesure il affectera le tourisme récepteur dans certaines des grandes destinations de la région, qui, malgré tout, pourraient bien continuer à
enregistrer une forte croissance, comme prévu.
Si de nouveaux développements peuvent encore intervenir, il importe de souligner le fait que, jusqu'à présent, les principaux monuments et centres d'intérêt touristiques ont été épargnés, même si dans certaines zones les infrastructures proches qu'utilisent les visiteurs ont été endommagées.
Il convient de rappeler que la région s'est distinguée au cours de l'histoire par sa résistance aux chocs extérieurs et par sa formidable capacité de redressement après des situations de crise.
Les conflits et les tensions ont certes eu pour effet de ralentir la croissance mais n'ont pas entraîné de diminutions importantes du volume des flux. Bien souvent, nous avons pu constater que des mois marqués par des baisses substantielles des arrivées étaient suivis d'une reprise rapide et forte des flux touristiques, une fois la stabilité retrouvée.
"C'est là encore une illustration de la situation dans laquelle peuvent se trouver les touristes et l'industrie touristique, pris en otages par des événements mondiaux sur lesquels ils n'ont aucune prise. Nous travaillerons en étroite collaboration avec nos membres afin d'aider tous ceux qui souffrent en ce moment et de contribuer à la reconstruction de l'économie touristique ", a déclaré le Secrétaire général de l'OMT, Francesco Frangialli.
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