En 2021, ses clichés numérisés ont fait rêver de nombreux acteurs du tourisme et les esprits rêveurs d'un tourisme plus vert, sans être moins confortable.
Midnight Trains sortait de l'anonymat avec la volonté de faire redescendre sur terre les adeptes de l'avion long et moyen-courrier.
Pour réaliser ce retour sur le plancher des vaches, la promesse était belle : des trains de nuit désirables.
Et malgré ce projet hors normes et dans l'air du temps, Adrien Aumont, le cofondateur de KissKissBankBank et de Midnight Trains a annoncé la fin de l'aventure.
"C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons la mort d’un rêve. La mort d’une téléportation européenne. D’un voyage vers un monde meilleur.
Midnight Trains s’éteint aujourd’hui entouré de ses proches et de ses amis," a-t-il introduit dans une lettre pour annoncer la nouvelle
Midnight Trains sortait de l'anonymat avec la volonté de faire redescendre sur terre les adeptes de l'avion long et moyen-courrier.
Pour réaliser ce retour sur le plancher des vaches, la promesse était belle : des trains de nuit désirables.
Et malgré ce projet hors normes et dans l'air du temps, Adrien Aumont, le cofondateur de KissKissBankBank et de Midnight Trains a annoncé la fin de l'aventure.
"C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons la mort d’un rêve. La mort d’une téléportation européenne. D’un voyage vers un monde meilleur.
Midnight Trains s’éteint aujourd’hui entouré de ses proches et de ses amis," a-t-il introduit dans une lettre pour annoncer la nouvelle
Midnight Trains : quel était le projet ?
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Lancée en 2020, la start-up a rapidement fait parler d'elle en raison des noms associés à sa création et à la levée de fonds.
Outre Romain Payet et Adrien Aumont, nous retrouvons Xavier Niel, via son Kima Ventures ou encore Franck Gervais et Cyril Aouizerate, dans les rôles de conseillers star.
Il faut dire que les ambitions étaient hautes, pour ce train de nuit du futur.
"L’expérience voyageur imposée par l’aviation commerciale est marquée par le stress et l’inconfort. La rapidité qu’on y vend est une illusion, un vol d’une heure nous vole en réalité quatre heures de notre temps, porte-à-porte.
Nous pensons que le voyage compte autant que la destination, que le séjour commence dès l’embarquement, que chaque instant est précieux," imaginait alors le site de la start-up.
A lire : Midnight Trains, la start-up qui veut réinventer les trains de nuit (photos)
Pour arriver à remettre les pieds sur terre aux adeptes de l'avion, Midnight Trains voulait proposer une expérience hôtelière sur roues, dans un cadre confortable et esthétique, loin des propositions faites par la SNCF sur ce segment.
Très rapidement une première levée de fonds a permis de mettre en images ce rêve.
Elle n'a pas suffi à passer le stade d'après, d'autant que Midnight Trains n'a pas réussi son oral de rattrapage, ne réussissant pas à convaincre pour les investisseurs et les pouvoirs publics.
Ce deuxième tour de table devait servir à rendre physiquement réel ce rêve, sur la ligne Paris-Milan-Venise.
Outre Romain Payet et Adrien Aumont, nous retrouvons Xavier Niel, via son Kima Ventures ou encore Franck Gervais et Cyril Aouizerate, dans les rôles de conseillers star.
Il faut dire que les ambitions étaient hautes, pour ce train de nuit du futur.
"L’expérience voyageur imposée par l’aviation commerciale est marquée par le stress et l’inconfort. La rapidité qu’on y vend est une illusion, un vol d’une heure nous vole en réalité quatre heures de notre temps, porte-à-porte.
Nous pensons que le voyage compte autant que la destination, que le séjour commence dès l’embarquement, que chaque instant est précieux," imaginait alors le site de la start-up.
A lire : Midnight Trains, la start-up qui veut réinventer les trains de nuit (photos)
Pour arriver à remettre les pieds sur terre aux adeptes de l'avion, Midnight Trains voulait proposer une expérience hôtelière sur roues, dans un cadre confortable et esthétique, loin des propositions faites par la SNCF sur ce segment.
Très rapidement une première levée de fonds a permis de mettre en images ce rêve.
Elle n'a pas suffi à passer le stade d'après, d'autant que Midnight Trains n'a pas réussi son oral de rattrapage, ne réussissant pas à convaincre pour les investisseurs et les pouvoirs publics.
Ce deuxième tour de table devait servir à rendre physiquement réel ce rêve, sur la ligne Paris-Milan-Venise.
Midnight Trains : pourquoi le rêve n'a pas eu lieu ?
Le constructeur a même été soigneusement sélectionné et le leaser des 2 premières rames trouvé... sauf que cette nouvelle levée de fonds n'aura pas lieu.
Le projet, bien que dans l'air du temps d'une industrie et mobilité qui doivent impérativement se décarboner, a fait face deux problèmes de poids.
Tout d'abord, le "ferroviaire n’est pas une méga trend", du moins les pouvoirs publics sont engagés sur la transition énergétique, pas sur les usages et l'amélioration de l'existant.
"Les textes sont ouverts mais dans les faits, le marché du ferroviaire s’est surtout ouvert à lui-même. Ce marché a été organisé par les pouvoirs publics pour leurs propres opérateurs historiques, pas pour faire réellement émerger de nouveaux acteurs.
Nous pensions qu’il était possible de changer les règles ou qu’elles allaient évoluer d’elles-mêmes. Mauvaise lecture de notre part : nous avons trop écouté les déclarations mais pas assez regardé les actes des pouvoirs publics français et européens," commente Adrien Aumont.
A lire : Montagne : Un député demande le déploiement des trains de nuit !
De plus, la finance européenne ne serait pas en mesure de prendre des risques pour financer un tel projet.
Lors du 1er tour de table, la start-up n'a pas réussi à lever la somme dont elle avait besoin, environ 5 millions d'euros. Elle a récolté seulement 1,3 million d'euros.
C'était un premier signal sur la frilosité du marché.
"Nous avons pensé à ce moment-là qu'avec les efforts financiers et l’énergie des fondateurs, nous pourrions déplacer des montagnes.
Malheureusement, nous n’étions pas assez solides pour attaquer ce deuxième tour de table hors normes, sans précédent," estime le cofondateur de la jeune pousse.
Pour les dirigeants de Midnight Trains, la Commission européenne et les gouvernements doivent s'emparer du sujet, pour ne pas passer à côté de l'histoire.
Le projet, bien que dans l'air du temps d'une industrie et mobilité qui doivent impérativement se décarboner, a fait face deux problèmes de poids.
Tout d'abord, le "ferroviaire n’est pas une méga trend", du moins les pouvoirs publics sont engagés sur la transition énergétique, pas sur les usages et l'amélioration de l'existant.
"Les textes sont ouverts mais dans les faits, le marché du ferroviaire s’est surtout ouvert à lui-même. Ce marché a été organisé par les pouvoirs publics pour leurs propres opérateurs historiques, pas pour faire réellement émerger de nouveaux acteurs.
Nous pensions qu’il était possible de changer les règles ou qu’elles allaient évoluer d’elles-mêmes. Mauvaise lecture de notre part : nous avons trop écouté les déclarations mais pas assez regardé les actes des pouvoirs publics français et européens," commente Adrien Aumont.
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De plus, la finance européenne ne serait pas en mesure de prendre des risques pour financer un tel projet.
Lors du 1er tour de table, la start-up n'a pas réussi à lever la somme dont elle avait besoin, environ 5 millions d'euros. Elle a récolté seulement 1,3 million d'euros.
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"Nous avons pensé à ce moment-là qu'avec les efforts financiers et l’énergie des fondateurs, nous pourrions déplacer des montagnes.
Malheureusement, nous n’étions pas assez solides pour attaquer ce deuxième tour de table hors normes, sans précédent," estime le cofondateur de la jeune pousse.
Pour les dirigeants de Midnight Trains, la Commission européenne et les gouvernements doivent s'emparer du sujet, pour ne pas passer à côté de l'histoire.