Grégory Mavoian candidat à sa réélection à la présidence du GIE Manor

Il faisait chaud le 20 mars aux Salons Hoche de Paris. Et pas seulement parce que dehors, pour fêter le printemps, la température dépassait les 20°. A l’intérieur aussi, le Manor Travel Partners était en ébullition.

Le traditionnel workshop du GIE Manor a affiché complet, avec 86 partenaires (compagnies aériennes, tour-opérateurs, centrales hôtelières, fournisseurs technologiques…) et autant d’adhérents (dirigeants, vendeurs) venus les rencontrer.

« Nous avons réalisé un record d’affluence et nous avons même dû refuser des partenaires, faute de place » s’est félicité Grégory Mavoian , président du GIE Manor.

En clôture de l’événement, il en a profité pour dévoilé la destination du prochain congrès du réseau. Il se déroulera du 8 au 11 octobre en Arménie, sur le thème de la performance.

Parmi les invités, l’intervention de Geoffroy Roux de Bézieux , chef d’entreprise et ex président du Medef (syndicat patronal), sera écoutée avec attention.

« C’est une destination de cœur, pour moi qui suis d’origine arménienne » a ajouté Grégory Mavoian. Sera-t-il encore président de Manor à cette date ? En tout cas, il le souhaite.

En aparté, après un premier mandat de trois ans, Grégory Mavoian a confirmé être candidat à sa succession.

La prochaine assemblée générale du GIE Manor, qui se déroulera en juin, renouvellera ses neuf administrateurs, qui désigneront eux-mêmes le président. Les candidats au conseil d’administration ont jusqu’au 30 avril pour postuler.

La forte affluence au Manor Travel Partners témoigne de la vitalité du réseau, qui occupe le devant de la scène médiatique depuis quelques mois.

« Nous réalisions un volume d’affaires de 1,4 milliard d’euros il y a deux ans, nous atteignons désormais les 2,5 milliards, avec notamment l’arrivée récente de plusieurs adhérents, comme BCD Travel France que je remercie de sa confiance. Ensemble, nous allons faire du bon boulot » ajoute Grégory Mavoian.

Parmi les autres nouveaux venus depuis janvier, il y a également Les Planéteurs (ex Cediv), le groupiste Prométour, Croisière Club ou encore Passy Voyages (ex Cediv).

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Discret sur ses chiffres, BCD Travel France réalise un volume d’affaires de plusieurs centaines de millions d’euros et va permettre à Manor d’augmenter encore sa force de négociations auprès des fournisseurs, en particulier les compagnies aériennes.

Dans les allées du salon, Valérie Sasset , directrice générale de BCD Travel France, a acté ce nouveau partenariat. Jusqu’à présent, la travel management company adhérait à Tourcom.

« Il y une dizaine d’années, nous avions déjà examiné les différentes solutions potentielles, sans que la démarche aboutisse. Aujourd’hui, nous sommes ravis de rejoindre le GIE Manor » explique-t-elle.

Elle y retrouve Paulo Fernandes qui effectuait sa première sortie publique à l’occasion du Manor Travel Partners en tant que directeur général du GIE Manor.

Jusqu’à présent, il occupait les fonctions de directeur des accords commerciaux. Et par le passé, il a travaillé durant sept ans, de 2007 à 2014, chez… BCD Travel.

A charge pour lui de mettre en musique l’ambitieuse feuille de route du GIE Manor, notamment d’accueillir de nouveaux adhérents.

« Le développement fait partie de notre stratégie » confirme Grégory Mavoian.

Si le GIE Manor entend se focaliser sur les indépendants et s’il se refuse à aller « chasser » des agences membres d’autres réseaux, il garde sa porte ouverte à ceux qui souhaitent en changer.

« Nous reversons la totalité des commissions à nos adhérents. Chaque euro en cotisation et frais de siège rapporte 24 fois l’investissement initial. Manor est un très bon placement ! » ajoute Paulo Fernandes.

Par-delà l’arrivée de nouveaux adhérents, la présence de seize tour-opérateurs parmi les exposants du Manor Travel Partners témoigne du développement du GIE Manor sur la partie loisirs.

Annoncé en 2024, le rapprochement avec le GIE Papmut (agences Prêt à Partir) à travers la constitution de Manor Loisirs, complété par un accord commercial avec le réseau Salaün Holidays, permet de constituer un nouvel ensemble de 430 points de vente, pour un volume d’affaires de 500 millions d’euros.

« Nous étions reconnus pour notre performance dans le voyage d’affaires, nous le serons pour les loisirs. Dorénavant, nous marchons sur deux pieds même si déjà, de nombreux adhérents avaient une forte activité en tourisme » ajoute Grégory Mavoian.

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Les premiers effets se font sentir. « Nous avons aligné notre taux de commission à la hausse, sur le mieux disant des trois partenaires ; mais les incentives et fonds marketing sont, pour l’heure, différents » précise l’un des tour-opérateurs présents au workshop.

« Nous avons homogénéisé notre taux de commission. Ce n’est pas un problème, si les ventes suivent. Mais il est impératif qu’un pilotage des ventes efficace soit mis en place » ajoute un autre tour-opérateur.

Cette montée en puissance de Manor dans le tourisme est d’autant plus importante que les premières tendances de l’année 2025 sont contrastées.

« Si les ventes loisirs se maintiennent, le voyage d’affaires est plus incertain. Il faut aller chercher les clients et la vente de billets d’avion commence à baisser selon les chiffres du BSP » conclut Grégory Mavoian.