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Ce n'est pas encore le verdict final, mais Eric Koury peut craindre le pire.
L'ancien propriétaire de CAIRE, la société holding qui détenait Air Antilles et Air Guyane, s'est présenté au Tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, ce mardi 18 mars 2025.
L'homme d'affaires comparaissait pour escroquerie et travail dissimulé durant la crise sanitaire.
<!--membership-->
Il lui était reproché d'avoir mis en place une fraude massive au chômage partiel, permettant de bénéficier d'un paiement des salaires et même de gonfler l'enveloppe d'aide publique.
Nous étions au courant de cette affaire, sans jamais pouvoir la partager faute de preuve et de retour de la part des enquêteurs.
Nous savions alors que les salariés avaient dû fournir leurs bulletins de salaire. Ils devaient se rendre dans les bureaux des enquêteurs pour être auditionnés sur le sujet.
De plus, des cadres de la compagnie avaient, à l'époque, été placés en garde à vue. Les enquêteurs avaient aussi perquisitionné le siège du transporteur et le domicile d'Eric Koury.
Ce mardi, le juge a donc présenté son réquisitoire.
Ce n'est pas encore le verdict final, mais Eric Koury peut craindre le pire.
L'ancien propriétaire de CAIRE, la société holding qui détenait Air Antilles et Air Guyane, s'est présenté au Tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, ce mardi 18 mars 2025.
L'homme d'affaires comparaissait pour escroquerie et travail dissimulé durant la crise sanitaire.
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Il lui était reproché d'avoir mis en place une fraude massive au chômage partiel, permettant de bénéficier d'un paiement des salaires et même de gonfler l'enveloppe d'aide publique.
Nous étions au courant de cette affaire, sans jamais pouvoir la partager faute de preuve et de retour de la part des enquêteurs.
Nous savions alors que les salariés avaient dû fournir leurs bulletins de salaire. Ils devaient se rendre dans les bureaux des enquêteurs pour être auditionnés sur le sujet.
De plus, des cadres de la compagnie avaient, à l'époque, été placés en garde à vue. Les enquêteurs avaient aussi perquisitionné le siège du transporteur et le domicile d'Eric Koury.
Ce mardi, le juge a donc présenté son réquisitoire.
Eric Koury : le procureur le juge coupable d'escroquerie et travail dissimulé

Il a demandé la condamnation à une peine de deux ans de prison dont un an ferme, 100 000 euros d'amende, mais aussi l'interdiction pendant 3 ans d'exercer et de gérer une entreprise dans le secteur du transport aérien.
Une lourde sanction qui s'expliquerait par l'omniprésence du propriétaire aux manettes de groupe.
Un constat dressé par le tribunal qu'Eric Koury a nié. Il n'était pas au courant des agissements de la direction, se qualifiant comme un "simple actionnaire qui donnait des conseils".
Ce que le tribunal a écarté d'un revers de manche. Le procureur ayant précisé qu'il avait "le sentiment que CAIRE, c'est vous". Les avocats des parties civiles dénonçaient plutôt un "système de fraude généralisée".
Il lui a été reproché une fraude pouvant atteindre dans sa globalité près de 4,4 millions d'euros.
Le groupe CAIRE aurait "déclaré des personnes qui ne travaillaient plus pour ses sociétés, mais a également augmenté frauduleusement le volume horaire d’autres salariés, et ce, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane."
Eric Koury présent dans la nouvelle holding de Corsair...
La décision a été mise en délibéré au 20 mai 2025.
Il est aussi probable qu'Eric Koury fasse appel, donc le procès pourrait s'éterniser encore un peu.
La procédure a révélé aussi quelques traits de l'ex-actionnaire majoritaire. S'il était réputé pour son management archaïque et dur, il l'était moins pour son langage fleuri.
Quelques-unes de ses interventions ont été rapportées par le le site France-Antilles : "Je pisse à la raie des obligations", "si vous voulez manger sur le trottoir, vous êtes sur la bonne voie", "je m'en bats les co...., tu mets tout le monde au chômage", "je m'en fous, ce que je veux, c'est être remboursé de 90 % des salaires".
Ces phrases ne sont pas condamnables, mais en disent plus sur la personnalité d'un dirigeant craint par ses anciennes équipes et qui n'a pas hésité à faire un chantage à la faillite durant de nombreuses années.
En attendant la décision définitive du tribunal, l'homme d'affaires antillais gravite toujours dans le secteur de l'aérien. Sa condamnation, si elle est confirmée, pourrait donc avoir un impact pour quelques-unes de ses activités.
Commençons nos investigations par... Corsair.
Il est aussi probable qu'Eric Koury fasse appel, donc le procès pourrait s'éterniser encore un peu.
La procédure a révélé aussi quelques traits de l'ex-actionnaire majoritaire. S'il était réputé pour son management archaïque et dur, il l'était moins pour son langage fleuri.
Quelques-unes de ses interventions ont été rapportées par le le site France-Antilles : "Je pisse à la raie des obligations", "si vous voulez manger sur le trottoir, vous êtes sur la bonne voie", "je m'en bats les co...., tu mets tout le monde au chômage", "je m'en fous, ce que je veux, c'est être remboursé de 90 % des salaires".
Ces phrases ne sont pas condamnables, mais en disent plus sur la personnalité d'un dirigeant craint par ses anciennes équipes et qui n'a pas hésité à faire un chantage à la faillite durant de nombreuses années.
En attendant la décision définitive du tribunal, l'homme d'affaires antillais gravite toujours dans le secteur de l'aérien. Sa condamnation, si elle est confirmée, pourrait donc avoir un impact pour quelques-unes de ses activités.
Commençons nos investigations par... Corsair.
...puis il (re)disparait du tour de table de Corsair
"Nous avons été plus que surpris par le retour de Koury. Il nous avait été annoncé comme sortant de l'actionnariat, mais se comporte en CSE comme partie prenante de l'avenir de la compagnie," pestait à l'automne dernier un salarié.
Une apparition qui faisait craindre le pire aux équipes.
Il fallait bien ausculter les premiers documents postés sur le compte de la nouvelle holding, dénommée Blue Sky, pour trouver le subterfuge ayant permis à l'inculpé pour fraude de se rendre au siège social de Corsair à l'occasion du CSE.
C'est en parcourant la liste des souscripteurs que nous retrouvons l'entourage proche... d'Eric Koury, via la société L.C.3. Gérée par Christiane Cros, elle possède 400 des 24 950 parts de Blue Sky. L'octogénaire n'est autre que la belle-mère de l'ancien dirigeant.
L'entreprise L.C.3 a fait l'objet d'une donation des parts aux deux filles de sa gérante, et à Stéphanie Koury, la femme de l'homme d'affaires antillais.
Et voici le cheval de Troie par lequel, celui-ci a pu faire son retour au CSE de la compagnie dirigée par Pascal de Izaguirre.
Il est devenu un nom sulfureux qui ne pouvait être associé à Corsair, un dossier actuellement couvé par l'Elysée et dont l'avenir dépend d'une décision de la Commission européenne.
Selon nos informations à la faveur d'un énième ajustement apporté au nouveau tour de table, provoqué par la défection de la République du Congo, Eric Koury aurait été évincé.
Il nous est confirmé que la prise de participations directes de Laurent Abitbol et Abbas Jaber a permis de gérer discrètement le départ de cet invité embarrassant. Une affirmation qui a aussi été partagée auprès des salariés de Corsair.
Une apparition qui faisait craindre le pire aux équipes.
Il fallait bien ausculter les premiers documents postés sur le compte de la nouvelle holding, dénommée Blue Sky, pour trouver le subterfuge ayant permis à l'inculpé pour fraude de se rendre au siège social de Corsair à l'occasion du CSE.
C'est en parcourant la liste des souscripteurs que nous retrouvons l'entourage proche... d'Eric Koury, via la société L.C.3. Gérée par Christiane Cros, elle possède 400 des 24 950 parts de Blue Sky. L'octogénaire n'est autre que la belle-mère de l'ancien dirigeant.
L'entreprise L.C.3 a fait l'objet d'une donation des parts aux deux filles de sa gérante, et à Stéphanie Koury, la femme de l'homme d'affaires antillais.
Et voici le cheval de Troie par lequel, celui-ci a pu faire son retour au CSE de la compagnie dirigée par Pascal de Izaguirre.
Il est devenu un nom sulfureux qui ne pouvait être associé à Corsair, un dossier actuellement couvé par l'Elysée et dont l'avenir dépend d'une décision de la Commission européenne.
Selon nos informations à la faveur d'un énième ajustement apporté au nouveau tour de table, provoqué par la défection de la République du Congo, Eric Koury aurait été évincé.
Il nous est confirmé que la prise de participations directes de Laurent Abitbol et Abbas Jaber a permis de gérer discrètement le départ de cet invité embarrassant. Une affirmation qui a aussi été partagée auprès des salariés de Corsair.
Eric Koury aux commandes d'une autre compagnie ?
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Et ce n'est pas seulement au-dessus de la compagnie antillaise que son ombre plane.
Souvenez-vous, au moment de la famille de la compagnie régionale, la CAFOM avait candidaté à sa reprise, via la nouvelle société CaribFly.
Une offre que les salariés avaient aussitôt rejetée et attaquée.
En effet, "le projet de la CAFOM représentée par monsieur Guy Alain Germon et Monsieur André Saada, a été soutenu tout au long de l'audience par monsieur Éric Koury, qui en sera le conseiller opérationnel et appliquera la même stratégie que celle déjà initiée," affirmaient alors les syndicats.
Si nous ne retrouvons pas la présence de l'homme d'affaires, dans les statuts de cette entreprise, nous savons qu'elle a obtenu en août 2024, la cession de gré à gré de l'intégralité des actions de la SAS R PLANE 7 pour la somme de 200 000 euros, comprenant deux aéronefs immatriculés FOIJY et FOHJG.
CaribFly possède donc deux avions. L'un d'entre eux a été radié du registre d'immatriculation tenu par la DGAC.
Nous parlons d'une société qui a pour objet -en France et à l'étranger- le transport aérien régulier de personnes ou encore l'acquisition d'avions.
Dans son actionnariat, nous retrouvons André Saada et Cohen Jean. Le président est Guy Alain Germon.
Trois hommes très proches, et anciens actionnaires de CAIRE, d'Eric Koury qui faisaient dire à un confrère que l'ombre du sexagénaire plane toujours au-dessus des coucous d'Air Antilles.
Pour l'heure, CaribFly n'a pas pris son envol, ni débuté son activité.
Même si le truculent dirigeant d'Air Antilles n'est jamais très loin d'un avion, il pourrait ne plus pouvoir diriger une compagnie... verdict dans deux mois.
Souvenez-vous, au moment de la famille de la compagnie régionale, la CAFOM avait candidaté à sa reprise, via la nouvelle société CaribFly.
Une offre que les salariés avaient aussitôt rejetée et attaquée.
En effet, "le projet de la CAFOM représentée par monsieur Guy Alain Germon et Monsieur André Saada, a été soutenu tout au long de l'audience par monsieur Éric Koury, qui en sera le conseiller opérationnel et appliquera la même stratégie que celle déjà initiée," affirmaient alors les syndicats.
Si nous ne retrouvons pas la présence de l'homme d'affaires, dans les statuts de cette entreprise, nous savons qu'elle a obtenu en août 2024, la cession de gré à gré de l'intégralité des actions de la SAS R PLANE 7 pour la somme de 200 000 euros, comprenant deux aéronefs immatriculés FOIJY et FOHJG.
CaribFly possède donc deux avions. L'un d'entre eux a été radié du registre d'immatriculation tenu par la DGAC.
Nous parlons d'une société qui a pour objet -en France et à l'étranger- le transport aérien régulier de personnes ou encore l'acquisition d'avions.
Dans son actionnariat, nous retrouvons André Saada et Cohen Jean. Le président est Guy Alain Germon.
Trois hommes très proches, et anciens actionnaires de CAIRE, d'Eric Koury qui faisaient dire à un confrère que l'ombre du sexagénaire plane toujours au-dessus des coucous d'Air Antilles.
Pour l'heure, CaribFly n'a pas pris son envol, ni débuté son activité.
Même si le truculent dirigeant d'Air Antilles n'est jamais très loin d'un avion, il pourrait ne plus pouvoir diriger une compagnie... verdict dans deux mois.