Les Covoyageurs, nouveau TO pour les célibataires et les parents divorcés

TourMaG.com - Pourquoi avoir choisi de créer des voyages pour les familles monoparentales ?

Sarah Lopez : "Aude et moi-même sommes toutes deux issues de la première génération d’enfants de divorcés.

Sa mère, comme mon père, sont férus de voyages, pas au sens des vacances en hôtel club all inclusive, mais plutôt amateurs de voyage d’aventure.

Pour les avoir accompagnés, nous avons toutes les deux constaté qu’ils pouvaient se sentir seuls en voyageant juste avec leurs enfants, surtout pour une maman, qui ne trouve pas toujours ce mode de tourisme très rassurant.

L’autre constat est que, hormis quelques offres tarifaires sur les singles, il n’existe rien en terme de produits pour ce type de clientèle.

Un seul TO s'est lancé en Belgique, mais personne en France ne s’est encore positionné là-dessus, ce qui nous a fortement étonnées.

Nous avons donc décidé de lancer Les-Covoyageurs.com, un projet qui nous a demandé deux années de travail et qui est accessible sur Internet depuis le 6 mars.

Nous proposons une soixantaine de circuits et une dizaine de weekends, en France comme à l’étranger, dans des pays demandés comme le Maroc, l’Inde ou la Turquie et des destinations qui nous paraissent très porteuses : le Sri Lanka, le Cap Vert, etc."

TourMaG.com - Vous ciblez également une clientèle de célibataires ?

Sarah Lopez : "Effectivement, avec 2 millions de familles monoparentales et 18 millions de célibataires en France, les deux marchés sont porteurs.

Pour les célibataires, nous proposons de véritables circuits itinérants, mais en aucun cas des séjours en hôtel club.

Nous ne sommes pas, non plus, une agence de rencontres, mais nous souhaitons donner la possibilité à nos clients de ne pas voyager seul.

C’est aussi un moyen pour eux de faire des économies, car ils ne paient pas le supplément ou la chambre single."

TourMaG.com - Plusieurs voyagistes se sont déjà positionnés sur ce créneau. Quels critères vous différencient de la concurrence ?

Sarah Lopez : "Tous nos produits sont montés en propre, avec nos réceptifs. Ils s’effectuent en petit groupe, jusqu’à 15 personnes maximum, accompagné d’un guide local.

Pour s’assurer la réussite des voyages, nous essayons de regrouper les participants par tranche d’âge et surtout par affinités.

Un travail facilité par notre site Internet, qui propose aux voyageurs de créer leur profil et d’entrer en contact avec les autres membres intéressés par le même voyage.

Cette notion de réseau social n’est pas encore très implantée dans le tourisme.

Au total, ils ont le choix entre 3 catégories : randonneurs, explorateurs - pour les circuits classiques - et thématiques pour les passionnés de culture, de méditation, de kite surf, de musique ou encore de safari. A cela s’ajoute la catégorie des monoparentaux.

Pour élaborer cette offre, nous avons constitué un cahier des charges pour les célibataires, qui comprend des activités participatives, des hébergements de charme, etc.

De même pour les monoparentaux, pour qui les voyages incluent des activités ludiques, des visites avec une durée adaptée aux enfants, des ateliers culturels, etc."

TourMaG.com - Quels profils de clients pensez-vous intéresser ?

Sarah Lopez : "Nous nous adressons à une clientèle CSP+, avec un certain budget, mais sans être positionnées sur du haut de gamme.

Nous pensions attirer une clientèle de quadragénaires, plutôt jeunes divorcés, qui ont du mal à organiser des vacances entre amis, mais nous avons eu la surprise d’attirer pour l’instant plutôt des trentenaires.

Ils ont été une cinquantaine à s’inscrire sur notre page Facebook dès le jour du lancement."

TourMaG.com - Envisagez-vous de travailler avec des agences de voyages ?

Sarah Lopez : "A terme, c’est possible, car nous avons conscience que les clients préfèrent avoir un contact avec un agent, alors que nous vendons seulement via Internet et par téléphone.

Nous avons déjà rencontré des agences qui sont intéressées par le concept.

Un concept qu’il est d’autant plus important de développer que les familles monoparentales sont aujourd’hui des cibles délaissées sur le marché français, alors que les vacances représentent un moment important de leur vie."