Pascal de Izaguirre, président de TUI France et Wahida Jaiet, directrice de l'OT de Tunisie - Photo CE
Grèce, Italie, Espagne... Les destinations d'Europe du Sud grimpent dans le baromètre annuel du tour-operating présenté lors du Forum du SETO.
Avec le retrait des destinations phares du marché français : Tunisie, Egypte, Turquie et Maroc, les voyagistes ont dû bouger les lignes.
« Les TO ont procédé à une restructuration complète de l'offre. Une partie du trafic a migré sur les destinations de l'Europe du Sud (+10 points) » commente René-Marc Chikli, président du SETO.
Avec le retrait des destinations phares du marché français : Tunisie, Egypte, Turquie et Maroc, les voyagistes ont dû bouger les lignes.
« Les TO ont procédé à une restructuration complète de l'offre. Une partie du trafic a migré sur les destinations de l'Europe du Sud (+10 points) » commente René-Marc Chikli, président du SETO.
La concurrence directe des TO européens
Mais ils ne sont pas les seuls, leurs homologues européens vont faire de même et les TO français doivent faire face à la concurrence des autres marchés.
« Tout le monde va venir se réfugier sur ces destinations, les TO anglais, allemands, cela aura une conséquence sur les prix », ajoute René-Marc Chikli.
Pascal de Izaguirre, président de TUI France précise : « il ne faut pas oublier le marché russe qui ne va plus en Egypte et en Turquie, et qui va chercher aussi des capacités en Italie, Grèce mais surtout en Espagne. »
Il faudra donc manager la capacité aérienne et hôtelière. Autre problématique : « La clientèle français achète très tard. Les Anglais se positionnent plus tôt et sont déjà très engagés sur l'été 2016. Les hôteliers préfèrent se tourner vers eux, car ils ont une meilleure visibilité.
Lorsque les TO français partagent la capacité avec d'autres opérateurs, il peut y avoir des stop sales de la part des hôteliers qui reprennent la capacité donnée et la transfère aux TO anglais ou allemands », ajoute le président de TUI France.
« Tout le monde va venir se réfugier sur ces destinations, les TO anglais, allemands, cela aura une conséquence sur les prix », ajoute René-Marc Chikli.
Pascal de Izaguirre, président de TUI France précise : « il ne faut pas oublier le marché russe qui ne va plus en Egypte et en Turquie, et qui va chercher aussi des capacités en Italie, Grèce mais surtout en Espagne. »
Il faudra donc manager la capacité aérienne et hôtelière. Autre problématique : « La clientèle français achète très tard. Les Anglais se positionnent plus tôt et sont déjà très engagés sur l'été 2016. Les hôteliers préfèrent se tourner vers eux, car ils ont une meilleure visibilité.
Lorsque les TO français partagent la capacité avec d'autres opérateurs, il peut y avoir des stop sales de la part des hôteliers qui reprennent la capacité donnée et la transfère aux TO anglais ou allemands », ajoute le président de TUI France.
Pression sur les marges
Pour la saison à venir, « il faudra faire preuve d'imagination pour trouver de la capacité » lance René-Marc Chikli.
« Il faut sortir de ces destinations » poursuit Raouf Benslimane, PDG de Thalasso n°1. J'invite le marché à être créatif, car la restructuration amène inévitablement une pression sur les marges ».
Il n'y a pas de miracle, il va falloir que les clients paient plus cher.
Toutefois, Pascal de Izaguirre se veut optimiste : « Les marges sont bien plus importantes sur les destinations européennes. La hausse des prix permet quand même de les conforter. »
Alors quelle destination pourrait venir en « placebo de la Tunisie, tant au niveau de la capacité que du prix ? », s'interroge Wahida Jaiet, directrice de l'OT de Tunisie en France, présente au Forum du SETO.
« Il faut sortir de ces destinations » poursuit Raouf Benslimane, PDG de Thalasso n°1. J'invite le marché à être créatif, car la restructuration amène inévitablement une pression sur les marges ».
Il n'y a pas de miracle, il va falloir que les clients paient plus cher.
Toutefois, Pascal de Izaguirre se veut optimiste : « Les marges sont bien plus importantes sur les destinations européennes. La hausse des prix permet quand même de les conforter. »
Alors quelle destination pourrait venir en « placebo de la Tunisie, tant au niveau de la capacité que du prix ? », s'interroge Wahida Jaiet, directrice de l'OT de Tunisie en France, présente au Forum du SETO.
La France, une valeur refuge ?
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La France pourrait bien apparaître comme une valeur refuge.
Mais Laurent Abitbol, président de Voyamar, l'assure, il y aura aussi des ventes en 2016 en Tunisie. « L'été dernier, nous avons fait un bon mois d'août, et la Tunisie marchera grâce au prix, à Pâques, et en août 2016 à 500€. »
Wahida Jaiet ne baisse pas les bras. Elle compte bien faire revenir la Tunisie sur le devant de la scène touristique, sans se faire d'illusion : "cela prendra du temps, la Tunisie a peut-être touché le fond, mais nous aurons une reprise.
Il y a encore des efforts à faire en matière de sécurité. Trois attentats en un an sur notre sol, on n'a jamais vu cela... Nous ne ferons pas de campagne de publicité, dans ce contexte, ce serait jeter de l'argent par les fenêtres."
Elle préfère retenir le formidable élan démocratique de son pays, et reste ouverte aux partenaires TO, aussi bien à ceux qui soutiennent encore la destination, comme à ceux qui ont définitivement stoppé les ventes...
Mais Laurent Abitbol, président de Voyamar, l'assure, il y aura aussi des ventes en 2016 en Tunisie. « L'été dernier, nous avons fait un bon mois d'août, et la Tunisie marchera grâce au prix, à Pâques, et en août 2016 à 500€. »
Wahida Jaiet ne baisse pas les bras. Elle compte bien faire revenir la Tunisie sur le devant de la scène touristique, sans se faire d'illusion : "cela prendra du temps, la Tunisie a peut-être touché le fond, mais nous aurons une reprise.
Il y a encore des efforts à faire en matière de sécurité. Trois attentats en un an sur notre sol, on n'a jamais vu cela... Nous ne ferons pas de campagne de publicité, dans ce contexte, ce serait jeter de l'argent par les fenêtres."
Elle préfère retenir le formidable élan démocratique de son pays, et reste ouverte aux partenaires TO, aussi bien à ceux qui soutiennent encore la destination, comme à ceux qui ont définitivement stoppé les ventes...