Delphine Houel, 27 ans, chef de comptoir
Chez Kit Voyages à Roubaix, agence distributrice mais également tour-opérateur sous la marque Kit Soleil, le personnel a la possibilité de toucher à toutes les activités et c’est justement ce qui a plu à Delphine.
C’est ce qui la retient depuis plus de cinq ans à son poste. Elle n’est pas loin de penser que, pour une première expérience, elle a décroché le gros lot. « Je n’ai pas fait tourisme par amour des voyages comme beaucoup mais par amour des langues étrangères », explique-t-elle avec humour.
Or, si ses talents polyglottes ne lui servent pas beaucoup aujourd’hui, son BTS conception et commercialisation préparé au CNED, par contre, lui permet aujourd’hui de s’épanouir en resa, compta, relations avec les agences, back office, carnets de voyages, etc.
Chez Kit Voyages à Roubaix, agence distributrice mais également tour-opérateur sous la marque Kit Soleil, le personnel a la possibilité de toucher à toutes les activités et c’est justement ce qui a plu à Delphine.
C’est ce qui la retient depuis plus de cinq ans à son poste. Elle n’est pas loin de penser que, pour une première expérience, elle a décroché le gros lot. « Je n’ai pas fait tourisme par amour des voyages comme beaucoup mais par amour des langues étrangères », explique-t-elle avec humour.
Or, si ses talents polyglottes ne lui servent pas beaucoup aujourd’hui, son BTS conception et commercialisation préparé au CNED, par contre, lui permet aujourd’hui de s’épanouir en resa, compta, relations avec les agences, back office, carnets de voyages, etc.
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Elle a aussi travaillé à la conception du site B to B en relation avec le prestataire informatique. « J’ai commencé par vendre des voyages au comptoir puis , au fil des mouvements de personnel, j’ai évolué vers la production et j’apprend tous les aspects du tour operating, c’est-ce qui est gratifiant quand on est une petite équipe». Delphine, qui a bien conscience d’avoir décroché la timbale avec son premier job, sait aussi que sur un CV, l’expérience acquise chez Kit aura du poids…
Véronique Gay, 45 ans, intérimaire
Passer de mission à mission, d’entreprise à entreprise, c’est vraiment ce qui lui convient à Véronique. « Si on est très impliquée dans le travail quelle que soit l‘entreprise pour laquelle on assure une mission, on l’est beaucoup moins dans sa politique quotidienne comme peuvent l’être les employés en CDI ». Cela veut dire moins de stress, moins de pression. Et un très précieux besoin de liberté complètement assouvi.
Le côté précaire de l’interim ne lui fait pas peur. C’est même un choix après de longues années passées en CDI : 14 ans pour son premier poste chez Transalpino où elle a occupée tous les postes de l‘agence, de standardiste à 17 ans à chef d’agence. Aujourd’hui, comme les offres de mission sont plus nombreuses sur les plateaux d’affaires, son quotidien est fait de billetterie. Une activité qu’elle juge moins compliquée que la vente de tourisme où les productions des tour-opérateurs et les destinations demandent une connaissance plus vaste.
Mais elle ne refuse pas pour autant de revenir plus classiquement au comptoir d’une agence. L’important c’est de travailler et après six ans de missions intérimaires, on apprécie ses qualités. Résultat, seulement cinq semaines de vacances dans les années fastes et jusqu’à douze dans les années difficiles. Bien sûr, elle se prend parfois à penser que retrouver un CDI serait peut-être une assurance pour l’avenir. Mais c’est juste une rêverie…
Le côté précaire de l’interim ne lui fait pas peur. C’est même un choix après de longues années passées en CDI : 14 ans pour son premier poste chez Transalpino où elle a occupée tous les postes de l‘agence, de standardiste à 17 ans à chef d’agence. Aujourd’hui, comme les offres de mission sont plus nombreuses sur les plateaux d’affaires, son quotidien est fait de billetterie. Une activité qu’elle juge moins compliquée que la vente de tourisme où les productions des tour-opérateurs et les destinations demandent une connaissance plus vaste.
Mais elle ne refuse pas pour autant de revenir plus classiquement au comptoir d’une agence. L’important c’est de travailler et après six ans de missions intérimaires, on apprécie ses qualités. Résultat, seulement cinq semaines de vacances dans les années fastes et jusqu’à douze dans les années difficiles. Bien sûr, elle se prend parfois à penser que retrouver un CDI serait peut-être une assurance pour l’avenir. Mais c’est juste une rêverie…
Pascale Thomas, 42 ans, responsable transport & hébergement, ASO
Comment loger, dans les meilleures conditions possibles 1200 personnes pendant 21 jours, tout en changeant de ville tous les jours ? C’est l’équation à résoudre pour Pascale Thomas qui se charge de gérer l’hébergement du Tour de France au sein de l’organisation ASO (Amaury Sport Organisation).
Un travail préparé quasiment avec une année d’avance entre les appels d’offres, les repérages, les confirmations de réservation. Comment en est-elle arrivée là ? Grâce à un parcours atypique qui commence avec un BTS production/vente préparée à IST à Paris. Son premier job, Pascale le décroche chez Scanditours où elle restera cinq ans, notamment au service groupes. Puis elle bifurque sur l’hôtellerie au Concorde Lafayette où elle décroche le poste de responsable de la réservation.
Elle y accueille le Tour de France régulièrement …jusqu’au moment où elle choisit de passer du côté des organisateurs. Un challenge sans cesse renouvelé. Et puis le groupe lui permet d’autres activités périphériques comme celle de participer à l’organisation du voyage autour du rallye du Dakar, en coopération avec l’agence de voyages « maison », VSO. Entre repérages dans le désert et accompagnement des clients pendant la course, il y a de quoi se faire de jolis souvenirs. Pour rien au monde Pascale ne laisserait sa place. On la comprend.
Un travail préparé quasiment avec une année d’avance entre les appels d’offres, les repérages, les confirmations de réservation. Comment en est-elle arrivée là ? Grâce à un parcours atypique qui commence avec un BTS production/vente préparée à IST à Paris. Son premier job, Pascale le décroche chez Scanditours où elle restera cinq ans, notamment au service groupes. Puis elle bifurque sur l’hôtellerie au Concorde Lafayette où elle décroche le poste de responsable de la réservation.
Elle y accueille le Tour de France régulièrement …jusqu’au moment où elle choisit de passer du côté des organisateurs. Un challenge sans cesse renouvelé. Et puis le groupe lui permet d’autres activités périphériques comme celle de participer à l’organisation du voyage autour du rallye du Dakar, en coopération avec l’agence de voyages « maison », VSO. Entre repérages dans le désert et accompagnement des clients pendant la course, il y a de quoi se faire de jolis souvenirs. Pour rien au monde Pascale ne laisserait sa place. On la comprend.
Christiane Patino-Hertfort, Voyages Péreire (Paris 17e)
Christiane aurait voulu être grand reporter pour observer le monde en première ligne, ou agent de voyage pour le découvrir, ce vaste monde. Elle a voyagé moins qu’elle n’en rêvait avant d’entrer dans le métier et ne regrette rien.
Depuis 1989 elle travaille dans une agence de voyages située dans un quartier à la fois huppé et animé de Paris. Au fil des ans, elle a développé et fidélisé une clientèle « tourisme » à bon pouvoir d’achat.
Elle ne considère pas les agences en ligne et la politique des bas prix comme une concurrence dangereuse. « Internet nous a obligé à nous remettre en question. C’est un challenge supplémentaire qui donne sa valeur au conseil. Il fallait que cela arrive. Je commençais à m’ennuyer. »
Au fil des ans les relations avec ses clients ont évolué Les zappeurs, les internautes et ceux qui cherchent les bas prix sont partis, les autres lui font confiance. « Ce sont des clients qui connaissent la valeur de l’argent et le juste prix d’une prestation haut de gamme. Ils n’achètent pas n’importe comment. Ils me font confiance et c’est une vraie satisfaction. »
Elle est la maman de deux garçons de 9 et 14 ans, une maman heureuse d’avoir concilié un métier de contact et d’évasion avec une vie familiale bien remplie.
Depuis 1989 elle travaille dans une agence de voyages située dans un quartier à la fois huppé et animé de Paris. Au fil des ans, elle a développé et fidélisé une clientèle « tourisme » à bon pouvoir d’achat.
Elle ne considère pas les agences en ligne et la politique des bas prix comme une concurrence dangereuse. « Internet nous a obligé à nous remettre en question. C’est un challenge supplémentaire qui donne sa valeur au conseil. Il fallait que cela arrive. Je commençais à m’ennuyer. »
Au fil des ans les relations avec ses clients ont évolué Les zappeurs, les internautes et ceux qui cherchent les bas prix sont partis, les autres lui font confiance. « Ce sont des clients qui connaissent la valeur de l’argent et le juste prix d’une prestation haut de gamme. Ils n’achètent pas n’importe comment. Ils me font confiance et c’est une vraie satisfaction. »
Elle est la maman de deux garçons de 9 et 14 ans, une maman heureuse d’avoir concilié un métier de contact et d’évasion avec une vie familiale bien remplie.
Emmanuelle Prat, Voyages 4 Saisons à Levallois-Perret (92)
Emmanuelle Prat sera amenée à reprendre l’entreprise créée par sa mère voici 33 ans, une agence indépendante discrètement située à Levallois-Perret. Cette jeune femme qui vit pleinement avec son temps semble se satisfaire de cette indépendance et de cette discrétion.
Voyages 4 saisons travaille sur le marché ciblé des voyages « colonies de vacances » pour les enfants et courts séjours pour les groupes d’adultes. Ses clients sont des collectivités, des associations, des comités d’entreprise. Elle adhère au SNAV et à l’APS mais ne fait pas de billetterie préférant la commander à des spécialistes. « Cela nous donne plus de temps à consacrer à nos clients ».
Vive et souriante avec un petit côté « gavroche », Emmanuelle aime son métier qui repose sur des contacts personnels. Elle ne se destinait pourtant pas à travailler dans le tourisme. Le monde du sport et du spectacle la tentait davantage. Elle a fait de l’athlétisme et à travailler dans le show biz au service d’artistes, un monde improbable en matière de sécurité d’emploi. C’est pourquoi après la naissance de sa fille, elle rejoignait « Voyages 4 Saisons ».
Emmanuelle vit de façon très positive sont indépendance. L’idée même d’adhérer à un réseau ne l’avait pas, jusqu’à un passé récent, effleuré. « Nous n’en avons jamais éprouvé le besoin. Nous travaillons sans intermédiaire. Le système fonctionne. Nous dégageons de bonnes marges et nous sommes cinq salariés à plein temps.»
Elle reconnaît toutefois que la profession vit une période charnière et ne refuse pas l’idée de s’associer. Ce serait avec une autre PME, exerçant une activité complémentaire. « Je ne me sens pas prête à adhérer à un réseau. C’est sans doute un a priori mais j’aurais l’impression de perdre mon indépendance ».
Voyages 4 saisons travaille sur le marché ciblé des voyages « colonies de vacances » pour les enfants et courts séjours pour les groupes d’adultes. Ses clients sont des collectivités, des associations, des comités d’entreprise. Elle adhère au SNAV et à l’APS mais ne fait pas de billetterie préférant la commander à des spécialistes. « Cela nous donne plus de temps à consacrer à nos clients ».
Vive et souriante avec un petit côté « gavroche », Emmanuelle aime son métier qui repose sur des contacts personnels. Elle ne se destinait pourtant pas à travailler dans le tourisme. Le monde du sport et du spectacle la tentait davantage. Elle a fait de l’athlétisme et à travailler dans le show biz au service d’artistes, un monde improbable en matière de sécurité d’emploi. C’est pourquoi après la naissance de sa fille, elle rejoignait « Voyages 4 Saisons ».
Emmanuelle vit de façon très positive sont indépendance. L’idée même d’adhérer à un réseau ne l’avait pas, jusqu’à un passé récent, effleuré. « Nous n’en avons jamais éprouvé le besoin. Nous travaillons sans intermédiaire. Le système fonctionne. Nous dégageons de bonnes marges et nous sommes cinq salariés à plein temps.»
Elle reconnaît toutefois que la profession vit une période charnière et ne refuse pas l’idée de s’associer. Ce serait avec une autre PME, exerçant une activité complémentaire. « Je ne me sens pas prête à adhérer à un réseau. C’est sans doute un a priori mais j’aurais l’impression de perdre mon indépendance ».
Laura Cowell, Agence El Corte Inglès à Paris
Laura Cowell a quitté Cadix et son Espagne natale pour Paris. On lui proposait un emploi dans une agence parisienne du groupe espagnol El Corte Inglès. Son envie de vivre Paris comme une parisienne et sa formation d’agent de voyage bilingue furent des atouts décisifs. C’était il y a trois ans et elle ne regrette rien.
Pour avoir expérimenté les marchés des deux côtés des Pyrénées, Laura semble avoir un faible pour le consommateur français. « Entre les congés légaux et la RTT, les Français ont beaucoup plus de vacances que les Espagnols.
En France les vacances sont un sujet permanent de conversation. Les clients y pensent longtemps à l’avance, ils se renseignent, ils savent ce qu’ils veulent, ils n’attendent pas la dernière minute pour réserver. En Espagne tout se fait en catastrophe à la dernière minute. Il est impossible de faire de prévisions ».
La concurrence d’Internet, les prix TTC et surtout le passage à la « commission zéro » ne furent pas des nouveautés pour Laura. En Espagne, le nouveau modèle économique était opérationnel depuis déjà deux ans. « Cela ne pose pas de problème. Encore faut-il expliquer aux clients la vérité des prix et l’obligation que nous avons de facturer nos services. »
L’agence située dans la très animée rue de la Pépinière, à l’ombre de gare Saint Lazare reçoit beaucoup de clients de passage. Souvent pressés, avec un train à prendre, ils représentent une clientèle peu fiable et souvent peu aimable.
Laura garde le sourire. « Nous faisons un métier de service. Face au public il faut savoir être aimable ». Les habitants du quartier et les ressortissants espagnols vivant à Paris forment l’essentiel du portefeuille de cette agence traditionnelle qui revend les principaux voyagistes français.
Laura qui a trente ans et qui est célibataire vit bien son statut d’« expatriée ». Le fait qu’elle retourne souvent dans son pays de soleil et d’océan facilite les choses...
Pour avoir expérimenté les marchés des deux côtés des Pyrénées, Laura semble avoir un faible pour le consommateur français. « Entre les congés légaux et la RTT, les Français ont beaucoup plus de vacances que les Espagnols.
En France les vacances sont un sujet permanent de conversation. Les clients y pensent longtemps à l’avance, ils se renseignent, ils savent ce qu’ils veulent, ils n’attendent pas la dernière minute pour réserver. En Espagne tout se fait en catastrophe à la dernière minute. Il est impossible de faire de prévisions ».
La concurrence d’Internet, les prix TTC et surtout le passage à la « commission zéro » ne furent pas des nouveautés pour Laura. En Espagne, le nouveau modèle économique était opérationnel depuis déjà deux ans. « Cela ne pose pas de problème. Encore faut-il expliquer aux clients la vérité des prix et l’obligation que nous avons de facturer nos services. »
L’agence située dans la très animée rue de la Pépinière, à l’ombre de gare Saint Lazare reçoit beaucoup de clients de passage. Souvent pressés, avec un train à prendre, ils représentent une clientèle peu fiable et souvent peu aimable.
Laura garde le sourire. « Nous faisons un métier de service. Face au public il faut savoir être aimable ». Les habitants du quartier et les ressortissants espagnols vivant à Paris forment l’essentiel du portefeuille de cette agence traditionnelle qui revend les principaux voyagistes français.
Laura qui a trente ans et qui est célibataire vit bien son statut d’« expatriée ». Le fait qu’elle retourne souvent dans son pays de soleil et d’océan facilite les choses...