Les pilotes d'Iberia en grève rejettent le projet d'une low cost

Le rythme des jours de grève des pilotes s’accélère chez Iberia au fur et à mesure que la date d’entrée en opération de la filiale low cost Iberia Express se rapproche.

Dès l’annonce en octobre dernier de la création de cette filiale destinée à concurrencer les compagnies low cost et le train à grande vitesse sur le réseau court et moyen courrier, les pilotes ont dénoncé le projet, le jugeant contraire aux accords paritaires passés juste avant la fusion d’Iberia et British Airways pour former IAG, International Airlines Group.

En dépit des assurances répétées de la direction d’Iberia sur le maintien des conditions de travail des pilotes au sein d’Iberia, le recrutement de nouveaux pilotes à des niveaux de salaire inférieurs pour Iberia Express ne passe pas.

Après deux jours de grève en décembre, deux autres en janvier, les pilotes durcissent le mouvement. Les 17, 20, 24 et 29 février 2012 seront journées de débrayage.

Le 13 février, nombre de vols domestiques, hors Canaries et Baléares assurés par un accord de service minimum, ont été annulés. Idem pour certains longs courriers comme New York ou Buenos Aires.

Iberia estime qu'un tiers des vols n'ont pas pu être assurés et 10 000 passagers affectés par ces annulations. Certains d'entre eux ont pu, néanmoins, être réacheminés sur des compagnies membres de oneworld.

Iberia Express, basée à Madrid devrait commencer à voler avec quatre A 320 à partir du 25 mars. Le groupe espagnol n’a pas encore dévoilé sur quelles lignes, officiellement pour des raisons de concurrence commerciale.

Le réseau devrait se densifier assez vite puisque le business plan prévoit plus d’une dizaine d’appareils en activité d’ici à la fin de 2012.