MYL Sabords : La queue dont on ne voit pas le bout

J'ai ma petite idée sur le manque de fréquentation des agences de voyages.

Je vous le dis tout net : on n'attend pas assez !

Le client pousse la porte, on lui sourit, il s'assied et hop on attaque le devis.

Nul, nullissime; Ce n'est pas ainsi qu'on va relancer la profession.

Ohé du SNAV écoutez moi bien.

Voyez les boites qui marchent : SFR ou Orange. Vous prenez un ticket et vous attendez patiemment votre tour.

Ça semble normal.

Voyons un symbole absolu de réussite : Ikea.

Vous arrivez dans un magasin labyrinthe où vous mettez un quart d'heure avant d'arriver au rayon.

Là vous attendez un vendeur. Aussi facile à trouver qu'un Mormon dans un gang bang.

Quand vous l'avez, il a déjà 3 couples qui lui collent aux baskets.

Une fois acheté il faut encore faire la queue au point conseil pour connaitre l'allée et l'étagère où c'est rangé.

Puis re-queue à la caisse.

Si vous avez un pépin, c'est direct le "service"client. 30 minutes minimum avec ticket, assis sur un canapé Ikea avachi par tant de postérieurs exaspérés.

C'est pas fini, trop facile : il faut encore faire la queue au dépôt "retrait des marchandises". Attendre que votre numéro veuille bien s'afficher. Ils savent que c'est long : ils ont prévu des distributeurs de boissons et de snacks.

Pour un tour rapide chez Ikea, comptez une bonne après midi au total.

Je passe sous silence le service "cuisine" où là c'est 2 heures minimum, ticket en main, voire 3 un samedi de vacances scolaires. Pour revenir ensuite parce que le logiciel a planté.

Et ça fonctionne du tonnerre Ikea ! Allez trouver une place de parking.

Pas de doute possible : la clé du succès commercial c'est l'attente.

Nous autres, agents de voyages sommes trop rapides, trop efficaces avec nos GDS et autres booking tools.

Trop vite fait ca frôle la désinvolture.

D'ailleurs à la grande époque de Nouvelles Frontières on trouvait des distributeurs de tickets dans les agences et on attendait sagement son tour pour communier à la Sainte Table de Jacques Maillot.

Béni soit ce temps !

CQFD.