MYL Sabords ou comment je m’énerve tout seul devant ma télé !

Je ne vous ai plus écrit depuis un moment.

En fait je n’avais rien à dire.

Vous me rétorquerez que l’excuse ne suffit pas.

Et que si tous ceux qui n’ont rien à dire n’écrivaient plus, on réduirait de moitié la taille des forums Internet.

Surtout il y a tant de belles plumes dans ce magazine, bientôt littéraire, qu’est TourMaG, à quoi bon en rajouter ?

On ne se refait pas pour autant et vous me manquez au bout du compte. Je m’en vais donc vous raconter mon ire actuelle (je suis obligé de faire de l’effet de style, vu la concurrence).

Il y a fort longtemps, au début de Directours, j’avais été assigné pour publicité mensongère par un de nos clients. Pour les petits nouveaux, il faut savoir que la publicité mensongère est un délit.

Ça ne se juge pas au Tribunal d’instance, trop facile, mais en correctionnelle. Le gérant de la société est responsable pénalement.

Convoqué par la police, il se retrouve au commissariat au milieu des petites frappes, des voleurs à la tire et autres détrousseurs de petites vieilles.

Ambiance ! Les vrais truands n’attendent pas, ils passent directement dans les bureaux.

Je m’en étais tiré en prouvant, outre ma bonne foi, la mauvaise foi du client qui cherchait à l’évidence à se faire rembourser ses vacances.

J’ai connu un cadre dirigeant d’un grand réseau, la probité même, qui avait vécu la même mésaventure.

Condamné avec sursis, il avait été néanmoins privé de ses droits civiques pendant quelques années. Plus de droit de vote entre autres. Il l’avait fort mal vécu, le pauvre.

Alors quand, à la mi-temps de The Voice (eh oui j’ai aussi des plaisirs simples. J’aime bien la petite Jenifer, surtout pour sa conversation) je regarde la pub suivante : des clients d’une banque, assis sur un banc, inquiets, se demandent où leur argent est placé une fois confié à un banquier installé sur le banc en face d’eux, le banquier, tête de sous-chef de rayon à Prisunic, par-dessus genre exhibitionniste sortie des classes primaires, de répondre franco : « l’intégralité de votre argent est placé dans votre région ».

Quand on sait que le Crédit Agricole (appelons le par son nom) perd 8.7 milliards d’euros avec sa filiale grecque et, personne n’en parle, encore 300 millions avec une banque portugaise sortie d’on ne sait où, ça craint.

« Publicité mensongère ! » Je hurle devant ma télé.

Heureusement ma femme (qui préfère Garou) me calme.

Tiens je serais Président du SNAV je leur ferai un procès. Parce que je ne vous l’ai pas dit : mon client véreux qui m’avait traîné sur le banc d’infamie, c’était un banquier…