Côté tourisme et voyages packagés, on semble se diriger vers un modèle où c’est l’internaute qui va constituer son package, en réservant ses vols via les low cost, son séjour via les sites du type Expedia , Booking ou Groupon... /photo JDL
Le 17 janvier dernier à Casablanca, les fédérations d’Agences de voyages du Maroc et de la Tunisie, ont signé un protocole d’accord pour la mise en place d’une Federation Nord Africaine d’agences de voyages.
Ce rapprochement inédit, a été motivé par un ensemble d'événements liés à la distribution du voyage et en rapport avec la situation macro économique de la région.
En effet, le printemps arabe à lourdement impacté l’activité des agences de voyages tunisiennes réceptives fortement adossées à des TO dont la clientèle aujourd’hui appréhende de séjourner en Tunisie en raison des ondes de choc qui continuent à secouer la destination en particulier et la région en général.
Au Maroc, la situation est différente , bien que l’amalgame reste omniprésent et difficile à dissiper. Les réceptifs marocains ont mangé leur pain blanc bien avant les révolutions arabes et dès la mise en place des accords d’open Sky en 2006.
Ce qui est surprenant, c’est que les Tunisiens aspirent à une libéralisation du ciel, alors que les Marocains ne seraient pas contre un retour en arrière ou tout du moins à un équilibre entre les charters, les low cost et les lignes régulières pour continuer d’assurer leurs prestations de services.
Malheureusement, la source est en train de tarir puisque les TO eux mêmes se sentent en danger face à la montée en puissance de l’outil internet qui pousse à la désintermédiation et donc à la disparition d'intermédiaires dans le circuit de la distribution des voyages.
Ce rapprochement inédit, a été motivé par un ensemble d'événements liés à la distribution du voyage et en rapport avec la situation macro économique de la région.
En effet, le printemps arabe à lourdement impacté l’activité des agences de voyages tunisiennes réceptives fortement adossées à des TO dont la clientèle aujourd’hui appréhende de séjourner en Tunisie en raison des ondes de choc qui continuent à secouer la destination en particulier et la région en général.
Au Maroc, la situation est différente , bien que l’amalgame reste omniprésent et difficile à dissiper. Les réceptifs marocains ont mangé leur pain blanc bien avant les révolutions arabes et dès la mise en place des accords d’open Sky en 2006.
Ce qui est surprenant, c’est que les Tunisiens aspirent à une libéralisation du ciel, alors que les Marocains ne seraient pas contre un retour en arrière ou tout du moins à un équilibre entre les charters, les low cost et les lignes régulières pour continuer d’assurer leurs prestations de services.
Malheureusement, la source est en train de tarir puisque les TO eux mêmes se sentent en danger face à la montée en puissance de l’outil internet qui pousse à la désintermédiation et donc à la disparition d'intermédiaires dans le circuit de la distribution des voyages.
Le cas le plus flagrant aujourd’hui se retrouve dans la vente des billets d’avion par les compagnies low cost qui agissent via internet en zappant les GDS et les agences de voyages avec des campagnes marketing agressives et drive to web.
Dans ce petit jeu de qui va supprimer l’autre, les compagnies aériennes régulières sont en train de calquer leur business sur celui des low cost, en mettant en place une stratégie B to C via internet pour contrer les low cost et doubler les agences de voyages qui n’auront pas accès à ces tarifs et se retrouveront hors marché par la force des choses.
C’est devant cette éventualité que les deux fédérations envisagent de mutualiser leurs efforts pour faire entendre leur voix vis à vis de leurs compagnies nationales mais également vis à vis de l’IATA avec laquelle la majorité de leurs membres a aujourd’hui un problème relationnel.
Le Maroc et la Tunisie font partie de la zone MENA ( Middle East Nord Africa) de l’IATA. Le bureau IATA de Tunis a fermé en 2009 et celui de Casablanca en 2011 et de ce fait les agences de voyages doivent désormais s’en remettre au bureau de Amman en Jordanie pour toute transaction qui les relie à IATA.
La grande crainte de toute agence de voyage reste le défaut de payement accidentel qui risque d’intervenir et qui expose l’agence à la fermeture de son compte sans avoir la possibilité de se justifier avec un interlocuteur sur place.
Quand on sait que le repos hebdomadaire en Jordanie est le Jeudi Vendredi, et au Maroc et en Tunisie le Samedi et le Dimanche, il ne reste plus que 3 jours ouvrables pour tenter de trouver une solution.
Dans ce petit jeu de qui va supprimer l’autre, les compagnies aériennes régulières sont en train de calquer leur business sur celui des low cost, en mettant en place une stratégie B to C via internet pour contrer les low cost et doubler les agences de voyages qui n’auront pas accès à ces tarifs et se retrouveront hors marché par la force des choses.
C’est devant cette éventualité que les deux fédérations envisagent de mutualiser leurs efforts pour faire entendre leur voix vis à vis de leurs compagnies nationales mais également vis à vis de l’IATA avec laquelle la majorité de leurs membres a aujourd’hui un problème relationnel.
Le Maroc et la Tunisie font partie de la zone MENA ( Middle East Nord Africa) de l’IATA. Le bureau IATA de Tunis a fermé en 2009 et celui de Casablanca en 2011 et de ce fait les agences de voyages doivent désormais s’en remettre au bureau de Amman en Jordanie pour toute transaction qui les relie à IATA.
La grande crainte de toute agence de voyage reste le défaut de payement accidentel qui risque d’intervenir et qui expose l’agence à la fermeture de son compte sans avoir la possibilité de se justifier avec un interlocuteur sur place.
Quand on sait que le repos hebdomadaire en Jordanie est le Jeudi Vendredi, et au Maroc et en Tunisie le Samedi et le Dimanche, il ne reste plus que 3 jours ouvrables pour tenter de trouver une solution.
Les cautions exigées par le BSP handicapent la trésorerie des AGV
Il est donc impératif de réouvrir le bureau de Casablanca pour une relation pérenne entre les agences de voyages et l’IATA.
Le second point, concerne les cautions bancaires exigées par le BSP et qui handicapent la trésorerie des agences.
C’est beaucoup d’argent bloqué alors que le risque avoisine le 0%. La FTAV a proposé une alternative en mettant en place un compte consolidé avec une assurance pour régler toutes les factures du BSP. Cette proposition n’a pas encore reçu d’échos favorable du coté de l’IATA.
Les deux fédérations auront à travailler sur un meilleur équilibre des relations avec l’IATA , comptant sur l’appui de leurs compagnies nationales et la solidarité de leurs membres.
Côté tourisme et voyages packagés, on semble se diriger vers un modèle où c’est l’internaute qui va constituer son package, en réservant ses vols via les low cost, son séjour via les sites du type Expedia , Booking ou Groupon , resteront les transferts et les excursions qui se feront sur place avec des sociétés de transport ou des taxis. Sans vouloir être alarmiste, le métier de réceptif est entrain de passer à la trappe...
La distribution du voyage est en pleine mutation et la question que tout le monde se pose est qu’adviendra-t-il des agences de voyages classiques d’ici 2020?
Sur le marché intérieur, on assiste de plus en plus à la naissance d’une multitude de sites de deal qui proposent tout et n’importe quoi , alimenté en cela par des hôteliers en perte de repères, lâchés par les TO classiques et ne croyant plus aux réceptifs locaux.
Voila ce qui attend les voyagistes Tunisiens une fois la révolution terminée, la libéralisation du ciel effectuée et la fin du protectionnisme. C’est que nous vivons aujourd’hui au Maroc et ce depuis quelques années déjà.
Le second point, concerne les cautions bancaires exigées par le BSP et qui handicapent la trésorerie des agences.
C’est beaucoup d’argent bloqué alors que le risque avoisine le 0%. La FTAV a proposé une alternative en mettant en place un compte consolidé avec une assurance pour régler toutes les factures du BSP. Cette proposition n’a pas encore reçu d’échos favorable du coté de l’IATA.
Les deux fédérations auront à travailler sur un meilleur équilibre des relations avec l’IATA , comptant sur l’appui de leurs compagnies nationales et la solidarité de leurs membres.
Côté tourisme et voyages packagés, on semble se diriger vers un modèle où c’est l’internaute qui va constituer son package, en réservant ses vols via les low cost, son séjour via les sites du type Expedia , Booking ou Groupon , resteront les transferts et les excursions qui se feront sur place avec des sociétés de transport ou des taxis. Sans vouloir être alarmiste, le métier de réceptif est entrain de passer à la trappe...
La distribution du voyage est en pleine mutation et la question que tout le monde se pose est qu’adviendra-t-il des agences de voyages classiques d’ici 2020?
Sur le marché intérieur, on assiste de plus en plus à la naissance d’une multitude de sites de deal qui proposent tout et n’importe quoi , alimenté en cela par des hôteliers en perte de repères, lâchés par les TO classiques et ne croyant plus aux réceptifs locaux.
Voila ce qui attend les voyagistes Tunisiens une fois la révolution terminée, la libéralisation du ciel effectuée et la fin du protectionnisme. C’est que nous vivons aujourd’hui au Maroc et ce depuis quelques années déjà.
Apporter des solutions immédiates pour arrêter l’hémorragie
Comment les deux fédérations, FTAV et FNAVM, pourraient apporter des solutions immédiates pour arrêter l’hémorragie et reprendre la main sur un business qui est entrain de changer de mains?
Au Maroc, le ministère du tourisme pense régler le problème par une nouvelle loi sur la distribution du voyage, terme que nous réfutons car nous sommes avant tout des concepteurs de voyages.
Les touristes veulent visiter le pays, découvrir les sites, rencontrer les populations, vivre des expériences et s’imprégner de notre culture. L'hébergement seul n’est pas une réponse, il y a la découverte, la connaissance des us et coutumes, la gastronomie, l’artisanat, le mode de vie et tout cela seul un agent de voyage local peut le procurer.
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de la visibilité et le moyen pour y arriver existe, il s’appelle internet. Formidable outil de distribution qui peut nous permettre aujourd’hui d’achalander nos offres vers des professionnels agents de voyages mais également vers de nouveaux prospects.
Nous devons donc nous réorganiser pour mieux commercialiser nos destinations et donner envie de découvrir les milles et une facettes de nos contrées sans a priori, sans arrières pensées et sans parti pris.
Là aussi les deux fédérations ont un rôle à jouer pour véhiculer la meilleure image possible et en usant de pédagogie auprès des populations pour démonter que le tourisme est un formidable levier socio économique.
Cette union tombe à point, au moment où des changements importants interviennent dans le comportement du consommateur , mais également dans la perception de la région suite aux changements de gouvernance et à l’émergence d’une nouvelle société avec laquelle il faut désormais compter.
L’agent de voyage peut jouer ce rôle de modérateur et d’ambassadeur reste à définir la stratégie à mettre en place par la future Fédération Nord Africaine des agences de voyages et de tourisme.
Au Maroc, le ministère du tourisme pense régler le problème par une nouvelle loi sur la distribution du voyage, terme que nous réfutons car nous sommes avant tout des concepteurs de voyages.
Les touristes veulent visiter le pays, découvrir les sites, rencontrer les populations, vivre des expériences et s’imprégner de notre culture. L'hébergement seul n’est pas une réponse, il y a la découverte, la connaissance des us et coutumes, la gastronomie, l’artisanat, le mode de vie et tout cela seul un agent de voyage local peut le procurer.
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de la visibilité et le moyen pour y arriver existe, il s’appelle internet. Formidable outil de distribution qui peut nous permettre aujourd’hui d’achalander nos offres vers des professionnels agents de voyages mais également vers de nouveaux prospects.
Nous devons donc nous réorganiser pour mieux commercialiser nos destinations et donner envie de découvrir les milles et une facettes de nos contrées sans a priori, sans arrières pensées et sans parti pris.
Là aussi les deux fédérations ont un rôle à jouer pour véhiculer la meilleure image possible et en usant de pédagogie auprès des populations pour démonter que le tourisme est un formidable levier socio économique.
Cette union tombe à point, au moment où des changements importants interviennent dans le comportement du consommateur , mais également dans la perception de la région suite aux changements de gouvernance et à l’émergence d’une nouvelle société avec laquelle il faut désormais compter.
L’agent de voyage peut jouer ce rôle de modérateur et d’ambassadeur reste à définir la stratégie à mettre en place par la future Fédération Nord Africaine des agences de voyages et de tourisme.
Né à Marrakech en 1953, Fouzi Zemrani a fait ses études primaires et secondaires au sein de la MUCF ( Mission Universitaire et culturelle française).
Enseignant et GO au Club Med de 73 à 80, il est devenu agent de voyage en 1980 et réceptif au service de plusieurs TO dont NF, FRAM, Pacha Tours, Cosmovel, Meditrad et bien d'autres....
Militant associatif au sein des associations des Agences de Voyages d'Agadir et Marrakech, il a été Président de la Federation des agences de voyages du Maroc de 2004 à 2009 et Membre de l'APOTM, GRIT ancêtres du CRT de Marrakech.
Président fondateur du Club des Réceptifs Marrakech Atlantique en Mars 2011et PDG de Z'Tours de 85 à ce jour, il est un blogueur passionné de tourisme www.blogtrotter-maroc.com et un observateur attentif du secteur.
Enseignant et GO au Club Med de 73 à 80, il est devenu agent de voyage en 1980 et réceptif au service de plusieurs TO dont NF, FRAM, Pacha Tours, Cosmovel, Meditrad et bien d'autres....
Militant associatif au sein des associations des Agences de Voyages d'Agadir et Marrakech, il a été Président de la Federation des agences de voyages du Maroc de 2004 à 2009 et Membre de l'APOTM, GRIT ancêtres du CRT de Marrakech.
Président fondateur du Club des Réceptifs Marrakech Atlantique en Mars 2011et PDG de Z'Tours de 85 à ce jour, il est un blogueur passionné de tourisme www.blogtrotter-maroc.com et un observateur attentif du secteur.