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Musée de l’Armée : Picasso s'en va-t'en guerre... à Paris !

Du 5 AVRIL - 28 JUILLET 2019


De la guerre d’indépendance cubaine à la guerre du Vietnam qui s’achève deux ans après son décès, Picasso (1881-1973) a été le contemporain de conflits majeurs. Cette exposition, organisée par le musée de l’Armée et le Musée national Picasso-Paris, explore de façon inédite les différentes manières dont la guerre nourrit et influence l’œuvre de Picasso, tout au long de son parcours artistique.


Rédigé par le Vendredi 15 Mars 2019

Malgré sa vareuse, Picasso n'a jamais été militaire mais il a beaucoup oeuvré pour la paix. /crédit photo Musée militaire
Malgré sa vareuse, Picasso n'a jamais été militaire mais il a beaucoup oeuvré pour la paix. /crédit photo Musée militaire
Les conflits armés ont ponctué l’existence de celui qui, Espagnol résidant en France de 1901 à son décès en 1973, n’a paradoxalement jamais participé activement à une guerre, ni même été soldat.

Libéré de l’obligation de service militaire, l’artiste a vécu les guerres du XXe siècle en tant que civil. Considéré comme un phare et célébré dès la Libération comme artiste résistant et militant, ses prises de position politiques lui confèrent un rôle inédit dans l’Histoire en cours.

Picasso a sans cesse affirmé que la création était son « journal ». Un journal personnel et secret qui relève de l’intimité. Au cours de ce XXe
siècle marqué par les deux conflits mondiaux et le totalitarisme, il y aborde le tragique contemporain et la guerre.

Dès l’enfance, la guerre et les motifs guerriers sont présents dans l’œuvre en devenir du jeune Picasso. Dès l’automne 1912, l’artiste insère des coupures de journaux relatives au conflit balkanique dans certains de ses papiers collés.

L'art moderne, qualifié de «dégénéré » sous la domination nazie

Puis la guerre frappe la France, où Picasso réside désormais, et touche ses plus proches amis, partis au front.

Le déclenchement de la guerre d’Espagne, moment crucial, donne de nouvelles responsabilités à Picasso.

Nommé à la direction du musée du Prado à Madrid, il peint, à la suite du bombardement de Guernica, une toile monumentale portant son nom.

Le début de la Seconde Guerre mondiale, puis l’Occupation, placent l’artiste dans une situation de profonde incertitude.

Dans cette période d’importants bouleversements, l’art moderne, celui de Picasso en particulier, qualifié de «dégénéré » dans l’Europe sous domination nazie, rencontre un succès grandissant aux États-Unis.

L’artiste, replié dans un « exil intérieur » dans son atelier rue des Grands-Augustins,devient l’épicentre d’un réseau de relations avec des peintres ou intellectuels français, mais aussi allemands.

À la Libération, l’artiste s’engage et engage désormais son art au bénéfice de causes politiques. La guerre et ses motifs, mais aussi la paix et ses symboles traversent après-guerre l’œuvre de Picasso, devenu une figure populaire.

Une progression chronologique et chrono-thématique

Les colombes ne sont pas toujours symboles de paix... /crédit photo Musée militaire
Les colombes ne sont pas toujours symboles de paix... /crédit photo Musée militaire
L’exposition suit à la fois une progression chronologique et chrono-thématique.

Les œuvres de Picasso et ses archives personnelles, dans toute leur diversité dialoguent avec un ensemble de pièces contextuelles (presse, photographies, objets) évoquant la réalité et les modes de diffusion des conflits contemporains de sa production.

Elle explore les différentes manières dont la guerre nourrit et impacte l’œuvre de Picasso, tout au long de son parcours artistique. Œuvre connue de tous dans la production de l’artiste, Guernica ouvre le parcours de l’exposition représentée par une photographie de Dora Maar prise dans l’atelier des Grands-Augustins.

Elle constitue un point de bascule dans la carrière de l’artiste, puisqu’elle marque le début de l’engagement public de l’artiste. Des prêts français et étrangers viennent nourrir le propos et apporter un nouveau regard sur le sujet.

Cette exposition est organisée par le musée de l’Armée et le Musée national Picasso-Paris, en partenariat avec le musée de la Résistance nationale à Champignysur-Marne.

Elle est placée sous le haut patronage de Son Excellence l’ambassadeur d’Espagne en France et bénéficie du soutien du CIC, grand partenaire du musée de l’Armée.

PRATIQUE

Hôtel national des Invalides
129, rue de Grenelle - 75007 Paris
01 44 42 38 77
musee-armee.fr

ACCÈS
M 8 La Tour-Maubourg
M13 Varenne
RER C Invalides

HORAIRES
Exposition du 5 avril au 28 juillet 2019
Du lundi au vendredi de 10h à 18h
Nocturne le mardi jusqu’à 21h
Samedi et dimanche
de 10h à 19h.

TARIFS
EXPOSITION ET
COLLECTIONS PERMANENTES

Tarif plein 12€
Tarif réduit 10€
Gratuit moins de 18 ans
Tarif groupe à partir de 10 personnes 10€

RÉSERVATIONS
Billetterie en ligne :
musee-armee.fr
Groupe : groupes@musee-armee.fr

VISITES GUIDÉES
Familles, scolaires et étudiants :
jeunes@musee-armee.fr
Adultes : contact@cultival.fr
Tel. 0825 05 44 05

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Tags : expos, picasso, we
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