La course entre Bezos et Musk est repartie.
Après plusieurs reports et une annulation de dernière minute, le premier décollage du lanceur américain New Glen de Jeff Bezos (Blue Origin) a eu lieu, jeudi 16 janvier 2025 peu après 02h03 (07h03 GMT), depuis le pas de tir 36 de la base spatiale de Cap Canaveral en Floride.
Tout comme New Shepard, la première fusée développée par Blue Origin, Jeff Bezos a souhaité rendre hommage à l’astronaute John Glenn, le premier Américain à avoir réalisé un vol en orbite autour de la Terre. C’était en 1962, à bord de la capsule de la mission Mercury-Atlas 6.
Effet Trump… ? Le "frère ennemi" Elon Musk a félicité Jeff Bezos, via un message bien évidemment sur X, « d’avoir atteint l’orbite dès sa première tentative ».
Cela fait longtemps que Bezos attendait ce moment… 13 ans, avec quatre ans de retard sur son calendrier initial !
Après plusieurs reports et une annulation de dernière minute, le premier décollage du lanceur américain New Glen de Jeff Bezos (Blue Origin) a eu lieu, jeudi 16 janvier 2025 peu après 02h03 (07h03 GMT), depuis le pas de tir 36 de la base spatiale de Cap Canaveral en Floride.
Tout comme New Shepard, la première fusée développée par Blue Origin, Jeff Bezos a souhaité rendre hommage à l’astronaute John Glenn, le premier Américain à avoir réalisé un vol en orbite autour de la Terre. C’était en 1962, à bord de la capsule de la mission Mercury-Atlas 6.
Effet Trump… ? Le "frère ennemi" Elon Musk a félicité Jeff Bezos, via un message bien évidemment sur X, « d’avoir atteint l’orbite dès sa première tentative ».
Cela fait longtemps que Bezos attendait ce moment… 13 ans, avec quatre ans de retard sur son calendrier initial !
Blue Origin a lancé, le programme New Glenn en 2012
En effet, c’est en 2012 que Blue Origin, a lancé, le programme New Glenn, un géant de 98 mètres de haut, soit la taille d’un immeuble d’environ 30 étages, et de 7 mètres de large, doté d’un étage réutilisable (au moins 25 fois) et d’une capacité d’emport de 45 tonnes en orbite basse et de 16,8 tonnes en orbite GEO (géostationnaire, à 36.000 km de la Terre).
Pour ce premier vol, le New Glenn a embarqué le Blue Ring Pathfinder, un véhicule logistique orbital développé par Blue Origin.
Même si le premier étage de la fusée devait être récupéré en le faisant atterrir sur une plateforme en mer, ce qui n’a pu être réalisé, « nous n’avons pas réussi à faire atterrir le propulseur, mais bon sang, nous nous en sommes approchés », a déclaré à ce sujet Ariane Cornell, vice-présidente des systèmes spatiaux chez Blue Origin, il est clair qu’avec ce vol, de six heures en orbite, Blue Origin est passée au stade supérieur et la course entre Bezos et Musk ne fait que commencer.
Rappelons en effet, que si Blue Origin n’en est pas à son premier coup d’essai avec sa fusée New Shepard, la société n’a cependant réalisé, jusqu’à présent, que des vols suborbitaux (100 kms au-dessus de la frontière de l’espace), pour des expériences scientifiques et du tourisme spatial (une quarantaine de passagers, dont Sylvain Chiron premier touriste de l’espace français).
Pour ce premier vol, le New Glenn a embarqué le Blue Ring Pathfinder, un véhicule logistique orbital développé par Blue Origin.
Même si le premier étage de la fusée devait être récupéré en le faisant atterrir sur une plateforme en mer, ce qui n’a pu être réalisé, « nous n’avons pas réussi à faire atterrir le propulseur, mais bon sang, nous nous en sommes approchés », a déclaré à ce sujet Ariane Cornell, vice-présidente des systèmes spatiaux chez Blue Origin, il est clair qu’avec ce vol, de six heures en orbite, Blue Origin est passée au stade supérieur et la course entre Bezos et Musk ne fait que commencer.
Rappelons en effet, que si Blue Origin n’en est pas à son premier coup d’essai avec sa fusée New Shepard, la société n’a cependant réalisé, jusqu’à présent, que des vols suborbitaux (100 kms au-dessus de la frontière de l’espace), pour des expériences scientifiques et du tourisme spatial (une quarantaine de passagers, dont Sylvain Chiron premier touriste de l’espace français).
New Glenn : le « couteau suisse » de l’espace
Le premier décollage du lanceur américain New Glen de Jeff Bezos (Blue Origin) a eu lieu, jeudi 16 janvier 2025 peu après 02h03 - Depositphotos.com Auteur rokas91
New Glenn est un "lanceur lourd", c'est-à-dire une fusée capable de placer en orbite basse des charges utiles lourdes. Il peut emporter jusqu'à 45 tonnes en orbite basse, quasiment le double de Falcon 9 de SpaceX, mais moins que la Falcon Heavy (63,8 tonnes) toujours de SpaceX.
New Glenn, par rapport à ses concurrents, présente l’avantage d’avoir une plus grande capacité d'envoi d'objets de grande taille. Grâce sa tête plus large que celle des autres fusées, elle pourrait même transporter un vaisseau spatial avec à son bord des astronautes.
C’est d’ailleurs à cause de la multiplicité d’objets embarqués que l’on a surnommé la New Glenn de « couteau suisse ».
New Glenn est en partie réutilisable, puisque son premier étage, le propulseur, doit en pouvoir être réutilisé au moins 25 fois.
Le New Glenn vise, dans le cadre d’une première phase, vingt vols par an, soit deux fois plus qu’Ariane 6. Blue Origin veut aller vite car son lanceur aura pour première mission de déployer une partie de Kuiper, la constellation d’Amazon, le géant de l’e-commerce fondé par Jeff Bezos.
New Glenn, par rapport à ses concurrents, présente l’avantage d’avoir une plus grande capacité d'envoi d'objets de grande taille. Grâce sa tête plus large que celle des autres fusées, elle pourrait même transporter un vaisseau spatial avec à son bord des astronautes.
C’est d’ailleurs à cause de la multiplicité d’objets embarqués que l’on a surnommé la New Glenn de « couteau suisse ».
New Glenn est en partie réutilisable, puisque son premier étage, le propulseur, doit en pouvoir être réutilisé au moins 25 fois.
Le New Glenn vise, dans le cadre d’une première phase, vingt vols par an, soit deux fois plus qu’Ariane 6. Blue Origin veut aller vite car son lanceur aura pour première mission de déployer une partie de Kuiper, la constellation d’Amazon, le géant de l’e-commerce fondé par Jeff Bezos.
L’année spatiale 2025 : celle des USA ?
Dans mon dernier article sur la prospective 2025 en matière spatial, j’écrivais : « Sans être un grand devin, il est clair que l’année spatiale 2025 sera celle des vols habités et notamment ceux réalisés par les Etats Unis », je ne savais si bien dire.
Et mon petit doigt semble également me dire que, ce weekend ou lundi pour l’investiture de Donal Trump, que notre ami Elon Musk ne nous prépare pas une petite surprise dont il a le secret, avec le lancement du septième essai en vol de Starship…
Et mon petit doigt semble également me dire que, ce weekend ou lundi pour l’investiture de Donal Trump, que notre ami Elon Musk ne nous prépare pas une petite surprise dont il a le secret, avec le lancement du septième essai en vol de Starship…
Michel MESSAGER
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.