Sur les 3 milliards de dollars de pertes de l’exercice 2011-12, une bonne partie sera imputée à Air India - DR
Ensemble, les compagnies indiennes perdront quelque 3 milliards de dollars sur l’exercice 2011-12 qui se termine à la fin de ce mois.
Une bonne partie de la perte sera imputée à Air India, entreprise nationalisée qui survit bon an mal an mais toutes les compagnies ont connu un exercice difficile.
Seule IndiGo, co-fondée en 2006 par Rakesh Gangwal (qui avait participé à la stratégie de redressement d’Air France avec Christian Blanc) sera bénéficiaire.
Opérant jusqu’à présent sur le domestique indien avec un modèle low cost strict à la Southwest, IndiGo a passé une commande d’avions record en 2011.
Jet Airways qui détient la part de marché la plus forte en domestique est également plutôt bien placée même si le gouvernement indien lui réclame le paiement immédiat de 350 millions d’arriérés de taxes.
Une bonne partie de la perte sera imputée à Air India, entreprise nationalisée qui survit bon an mal an mais toutes les compagnies ont connu un exercice difficile.
Seule IndiGo, co-fondée en 2006 par Rakesh Gangwal (qui avait participé à la stratégie de redressement d’Air France avec Christian Blanc) sera bénéficiaire.
Opérant jusqu’à présent sur le domestique indien avec un modèle low cost strict à la Southwest, IndiGo a passé une commande d’avions record en 2011.
Jet Airways qui détient la part de marché la plus forte en domestique est également plutôt bien placée même si le gouvernement indien lui réclame le paiement immédiat de 350 millions d’arriérés de taxes.
Pour Kingfisher Airlines, les jours sont comptés...
Autres articles
-
Multimodalité : Eurostar et Skyteam facilitent les voyages train - avion
-
Air India et Sabre signent un accord de distribution
-
Transport aérien : grandes manœuvres en Inde
-
Coronavirus : 60 compagnies aériennes dans le monde réclament des aides aux gouvernements
-
Oman Air : qui est le Français Laurent Recoura, le serial redresseur des compagnies ?
Quant à Kingfisher Airlines, désormais sans BSP ni chambre de compensation IATA, avec un réseau international et domestique rétréci, ses jours sont comptés sans l’apport d’argent frais.
« Toutes les compagnies indiennes souffrent en ce moment et il y a trois causes à cela », analyse Michel Simiaut, le directeur pour la France de Jet Airways.
« Une concurrence féroce sur le marché domestique qui fait baisser la recette unitaire, la dévaluation de 30% en un an de la roupie indienne face au dollar, et l’envolée du prix du baril de pétrole et sur lequel le gouvernement indien impose de surcroît une taxe de 30%. »
Même si les autorités indiennes réclament leurs dus allant jusqu’à bloquer les avoirs IATA des compagnies concernées, des négociations sont entamées par les compagnies avec le gouvernement indien pour supprimer cette taxe sur le pétrole dont l’approvisionnement reste un monopole d’état.
De même, Kingfisher Airlines qui affirme avoir des investisseurs étrangers prêts à investir souhaiterait voir la législation limitant la présence d’étrangers au capital d’entreprises indiennes, s’assouplir.
« Toutes les compagnies indiennes souffrent en ce moment et il y a trois causes à cela », analyse Michel Simiaut, le directeur pour la France de Jet Airways.
« Une concurrence féroce sur le marché domestique qui fait baisser la recette unitaire, la dévaluation de 30% en un an de la roupie indienne face au dollar, et l’envolée du prix du baril de pétrole et sur lequel le gouvernement indien impose de surcroît une taxe de 30%. »
Même si les autorités indiennes réclament leurs dus allant jusqu’à bloquer les avoirs IATA des compagnies concernées, des négociations sont entamées par les compagnies avec le gouvernement indien pour supprimer cette taxe sur le pétrole dont l’approvisionnement reste un monopole d’état.
De même, Kingfisher Airlines qui affirme avoir des investisseurs étrangers prêts à investir souhaiterait voir la législation limitant la présence d’étrangers au capital d’entreprises indiennes, s’assouplir.
Quelle alliance pour Jet Airways ?
En attendant, il y a tout de même quelques motifs de satisfaction, aussi mineurs soient-ils. Par exemple, « l’explosion » du trafic français vers le hub de Bruxelles constatée par Michel Simiaut.
Avec 300 places sur le Thalys qui pré-achemine désormais les passagers jusqu’à la nouvelle gare de l’aéroport de Bruxelles, la compagnie indienne mesure son potentiel à plein.
« La progression est réalisée aussi bien vers les destinations indiennes que sur les destinations de l’Amérique du Nord - ce qui est une vraie surprise pour nous! », assure Michel Simiaut.
Autre motif de satisfaction : les approches que font les alliances à Jet Airways. Oneworld avait choisi d’intégrer dans son cercle Kingfisher Airlines, et la Star Alliance avait porté son dévolu sur Air India avant d’y renoncer l’année dernière.
Toutes deux verraient désormais Jet Airways qui n’avait qu’un seul choix, celui de Skyteam.
Jet Airways devrait faire connaître sa position vis à vis d'une alliance dans le courant de 2013 - qui sera également une année d’expansion du réseau international avec, pourquoi pas, l’ouverture d’ un vol sur Paris…
D’ici là, la physionomie du transport aérien indien aura une autre allure…
Avec 300 places sur le Thalys qui pré-achemine désormais les passagers jusqu’à la nouvelle gare de l’aéroport de Bruxelles, la compagnie indienne mesure son potentiel à plein.
« La progression est réalisée aussi bien vers les destinations indiennes que sur les destinations de l’Amérique du Nord - ce qui est une vraie surprise pour nous! », assure Michel Simiaut.
Autre motif de satisfaction : les approches que font les alliances à Jet Airways. Oneworld avait choisi d’intégrer dans son cercle Kingfisher Airlines, et la Star Alliance avait porté son dévolu sur Air India avant d’y renoncer l’année dernière.
Toutes deux verraient désormais Jet Airways qui n’avait qu’un seul choix, celui de Skyteam.
Jet Airways devrait faire connaître sa position vis à vis d'une alliance dans le courant de 2013 - qui sera également une année d’expansion du réseau international avec, pourquoi pas, l’ouverture d’ un vol sur Paris…
D’ici là, la physionomie du transport aérien indien aura une autre allure…