A l’époque, Thierry nous avait raconté l’horreur, toujours avec son bon sourire, sa « bonne bouille » et sa gentillesse profonde et sincère.
LIRE : Thierry Maillet (La Française des Circuits) était au Bataclan : "Je suis un survivant !"
Marqué, il l’a surement été, même s’il relativise et préfère voir l’avenir plutôt que le passé.
Mais, malgré sa bonne humeur, sa grande tolérance, son inimitable sourire et sa profonde humanité, il ne peut pardonner. Trois ans après, il se confie.
LIRE : Thierry Maillet (La Française des Circuits) était au Bataclan : "Je suis un survivant !"
Marqué, il l’a surement été, même s’il relativise et préfère voir l’avenir plutôt que le passé.
Mais, malgré sa bonne humeur, sa grande tolérance, son inimitable sourire et sa profonde humanité, il ne peut pardonner. Trois ans après, il se confie.
Chacun vit sa vie comme il le veut: on n'impose rien à personne...
TourMaG.com - Trois ans après ce massacre au Bataclan, auquel vous avez échappé par miracle, comment allez-vous ?
Thierry Maillet : Contrairement à d’autres, plutôt bien. A part quelques problèmes de sommeil. Mais je ne souffre pas de problèmes psychologiques.
Un « super psy » m’a évalué récemment, je vais très bien. Mais c’est surement grâce à mon travail à La Française (La Française des Circuits, ndlr).
Il est vrai que mon travail de commercial, fréquentant les réseaux de distribution, m’a particulièrement aidé et j’y suis très attaché. Tous mes interlocuteurs ont été particulièrement gentils et attentionnés.
Mais je ne rumine pas. J’avance. Franchement, je vis plutôt bien cette aventure, contrairement à beaucoup de gens, qui ont vécu la même épreuve que moi et que j’ai rencontré. Certains ont quitté Paris, sont partis en province et ne veulent plus y retourner.
Moi, j’ai continué à vivre, je suis retourné au Bataclan, je fréquente toujours les salles de concert, je vis tel que je l’ai toujours fait. Je n’ai pas la crainte de boire un verre en terrasse, bref je n’ai pas de problème. Je crois que je m’en sors plutôt bien !
TourMaG.com - Dans les mois qui ont suivi, il y a eu un attentat à Londres, une fusillade sanguinaire à Las Vegas et vous n’étiez pas loin…
Thierry Maillet : Oui, curieux hasard, j’étais aussi à Londres. C’était, si je me souviens bien le 3 ou 4 juin l’année dernière, je n’étais pas tout à fait dans le même quartier, mais…
Pareil d’ailleurs lors de la fusillade à Las Vegas autour de l’hôtel Mandalay. J’y étais juste un petit mois avant, j’avais même pris une photo en face de l’hôtel.
Curieux, mais finalement, je m’en sors à chaque fois. Mais il est vrai qu’en y réfléchissant, c’est parfois pénible et je me demande ce qui va m’arriver après.
TourMaG.com - Vous y pensez souvent ?
Thierry Maillet : Oui, c’est vrai, j’y pense. Le « psy » qui m’a examiné, ça l’a fait rire. Il m’a dit simplement de continuer à aller où je voulais… Mais je ne veux pas me sentir persécuté pour tout ça !
TourMaG.com - Cette histoire a-t-elle eu des conséquences sur votre vie personnelle ?
Thierry Maillet : Non, rien. Sexuellement ça va, je rigole, mais je ne pense pas avoir changé.
Vous, qui me connaissez un peu, on se voit régulièrement, je n’ai vraiment pas changé. Je suis toujours aussi souriant, c’est ma nature, je vais vers les autres, naturellement. En fait, ce sont vous, les gens qui me connaissez qui pouvez me dire s’il y a un changement. Pour ma part, je n’en vois pas.
Je ne suis pas plus agressif, je ne le suis pas moins, non, vraiment, je ne me sens pas comme étant une victime.
TourMaG.com - Dans quel état d’esprit êtes-vous vis-à-vis de ces terroristes ?
Thierry Maillet : Je ne suis pas Hugolin, je ne suis pas Simplet. Bien évidemment, je leur en veux. Ces gens (les terroristes, ndlr), ont une vision de la religion qui n’amène à rien. Oui, réellement, je leur en veux. Moi qui ne voulais qu’assister à un concert, je n’ai rien à voir avec leur doctrine, je dirais même que je m’en fous complètement.
Moi, j’aime la vie simple, j’aime bien boire un petit coup, faire la fête avec les copains, j’aime la musique. Eux, c’est tout ce qu’ils veulent interdire…
Et qu’ils aillent se faire foutre, tous. En anglais, on dit « fuck » !
Moi, je ne juge jamais. Dans le cadre de mon travail, je rencontre toutes sortes de personnages : des gens qui boivent, des gens qui ne boivent pas, d’autres qui sont très religieux, d’autres très puritains, des catholiques, des protestants, des juifs, des musulmans, extrémistes, tolérants, peu importe.
Chacun vit sa vie comme il le veut, mais on n’impose pas, jamais, quelque chose à quelqu’un. Ce n’est pas possible !
TourMaG.com - Travailler dans le tourisme, en tant que commercial de surcroît, c’était un atout pour vous en sortir ou simplement votre métier ?
Thierry Maillet : Non, c’est plus que mon métier, c’est ma façon de penser, de vivre.
Les gens du tourisme sont extraordinaires et franchement, depuis trois ans, j’ai tellement reçu de témoignages d’amitié, d’encouragement de la part de tous que cela a contribué à m’aider.
Oui, le secteur du tourisme est une force, ce n’est pas que mon métier, c’est une vraie force. J’aime les gens, j’aime les agents de voyages, c’est ma façon de vivre. Et tous, ils m’ont beaucoup soutenu !
Peut-être que si j’avais été commercial chez Darty au rayon « machines à laver », cela aurait été sans doute plus difficile !
Thierry Maillet : Contrairement à d’autres, plutôt bien. A part quelques problèmes de sommeil. Mais je ne souffre pas de problèmes psychologiques.
Un « super psy » m’a évalué récemment, je vais très bien. Mais c’est surement grâce à mon travail à La Française (La Française des Circuits, ndlr).
Il est vrai que mon travail de commercial, fréquentant les réseaux de distribution, m’a particulièrement aidé et j’y suis très attaché. Tous mes interlocuteurs ont été particulièrement gentils et attentionnés.
Mais je ne rumine pas. J’avance. Franchement, je vis plutôt bien cette aventure, contrairement à beaucoup de gens, qui ont vécu la même épreuve que moi et que j’ai rencontré. Certains ont quitté Paris, sont partis en province et ne veulent plus y retourner.
Moi, j’ai continué à vivre, je suis retourné au Bataclan, je fréquente toujours les salles de concert, je vis tel que je l’ai toujours fait. Je n’ai pas la crainte de boire un verre en terrasse, bref je n’ai pas de problème. Je crois que je m’en sors plutôt bien !
TourMaG.com - Dans les mois qui ont suivi, il y a eu un attentat à Londres, une fusillade sanguinaire à Las Vegas et vous n’étiez pas loin…
Thierry Maillet : Oui, curieux hasard, j’étais aussi à Londres. C’était, si je me souviens bien le 3 ou 4 juin l’année dernière, je n’étais pas tout à fait dans le même quartier, mais…
Pareil d’ailleurs lors de la fusillade à Las Vegas autour de l’hôtel Mandalay. J’y étais juste un petit mois avant, j’avais même pris une photo en face de l’hôtel.
Curieux, mais finalement, je m’en sors à chaque fois. Mais il est vrai qu’en y réfléchissant, c’est parfois pénible et je me demande ce qui va m’arriver après.
TourMaG.com - Vous y pensez souvent ?
Thierry Maillet : Oui, c’est vrai, j’y pense. Le « psy » qui m’a examiné, ça l’a fait rire. Il m’a dit simplement de continuer à aller où je voulais… Mais je ne veux pas me sentir persécuté pour tout ça !
TourMaG.com - Cette histoire a-t-elle eu des conséquences sur votre vie personnelle ?
Thierry Maillet : Non, rien. Sexuellement ça va, je rigole, mais je ne pense pas avoir changé.
Vous, qui me connaissez un peu, on se voit régulièrement, je n’ai vraiment pas changé. Je suis toujours aussi souriant, c’est ma nature, je vais vers les autres, naturellement. En fait, ce sont vous, les gens qui me connaissez qui pouvez me dire s’il y a un changement. Pour ma part, je n’en vois pas.
Je ne suis pas plus agressif, je ne le suis pas moins, non, vraiment, je ne me sens pas comme étant une victime.
TourMaG.com - Dans quel état d’esprit êtes-vous vis-à-vis de ces terroristes ?
Thierry Maillet : Je ne suis pas Hugolin, je ne suis pas Simplet. Bien évidemment, je leur en veux. Ces gens (les terroristes, ndlr), ont une vision de la religion qui n’amène à rien. Oui, réellement, je leur en veux. Moi qui ne voulais qu’assister à un concert, je n’ai rien à voir avec leur doctrine, je dirais même que je m’en fous complètement.
Moi, j’aime la vie simple, j’aime bien boire un petit coup, faire la fête avec les copains, j’aime la musique. Eux, c’est tout ce qu’ils veulent interdire…
Et qu’ils aillent se faire foutre, tous. En anglais, on dit « fuck » !
Moi, je ne juge jamais. Dans le cadre de mon travail, je rencontre toutes sortes de personnages : des gens qui boivent, des gens qui ne boivent pas, d’autres qui sont très religieux, d’autres très puritains, des catholiques, des protestants, des juifs, des musulmans, extrémistes, tolérants, peu importe.
Chacun vit sa vie comme il le veut, mais on n’impose pas, jamais, quelque chose à quelqu’un. Ce n’est pas possible !
TourMaG.com - Travailler dans le tourisme, en tant que commercial de surcroît, c’était un atout pour vous en sortir ou simplement votre métier ?
Thierry Maillet : Non, c’est plus que mon métier, c’est ma façon de penser, de vivre.
Les gens du tourisme sont extraordinaires et franchement, depuis trois ans, j’ai tellement reçu de témoignages d’amitié, d’encouragement de la part de tous que cela a contribué à m’aider.
Oui, le secteur du tourisme est une force, ce n’est pas que mon métier, c’est une vraie force. J’aime les gens, j’aime les agents de voyages, c’est ma façon de vivre. Et tous, ils m’ont beaucoup soutenu !
Peut-être que si j’avais été commercial chez Darty au rayon « machines à laver », cela aurait été sans doute plus difficile !
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