C'est en portant un cercueil que les salariés de Lufthansa se sont présentés mercredi 4 décembre devant les instances dirigeantes de la compagnie.
Un symbole lugubre pour dénoncer la mort prochaine de l'escale de Paris Charles de Gaulle.
En effet, la direction reste campée sur ses positions.
Elle refuse de modifier le plan de licenciements qui prévoit de supprimer 155 postes d'escale, ainsi que 44 postes au sein des services administratifs.
Le service commercial est notamment concerné avec la suppression de six commerciaux. La réorganisation devrait aussi toucher les services marketing et ressources humaines.
Une décision justifiée par des performances en baisse : en 2013, le revenu aurait chuté de 3,2%.
"La situation économique est difficile. Nous sommes confrontés à une grande pression des compagnies low-cost sur nos lignes et nous devons faire des économies pour être plus efficaces" explique Martin Riecken, le porte parole de la compagnie.
Elle pointe également un manque de productivité de l'escale, comptant 8 100 passagers embarqués, contre 14 400 à Madrid ou encore 15 110 à Londres Heathrow.
Un symbole lugubre pour dénoncer la mort prochaine de l'escale de Paris Charles de Gaulle.
En effet, la direction reste campée sur ses positions.
Elle refuse de modifier le plan de licenciements qui prévoit de supprimer 155 postes d'escale, ainsi que 44 postes au sein des services administratifs.
Le service commercial est notamment concerné avec la suppression de six commerciaux. La réorganisation devrait aussi toucher les services marketing et ressources humaines.
Une décision justifiée par des performances en baisse : en 2013, le revenu aurait chuté de 3,2%.
"La situation économique est difficile. Nous sommes confrontés à une grande pression des compagnies low-cost sur nos lignes et nous devons faire des économies pour être plus efficaces" explique Martin Riecken, le porte parole de la compagnie.
Elle pointe également un manque de productivité de l'escale, comptant 8 100 passagers embarqués, contre 14 400 à Madrid ou encore 15 110 à Londres Heathrow.
Un cabinet mandaté pour évaluer la souffrance des salariés
Autres articles
-
Lufthansa va annuler plus de 3000 vols en juillet-août
-
M&A ban : cette règle qui bloque les investissements et empoisonne Air France-KLM 🔑
-
TMC : Air France prête à ouvrir les vannes NDC en avril… avec surcharge
-
EXCLUSIF - ITA Airways : Air France en pôle position pour décrocher la timbale ? 🔑
-
Pandémie : fort déclin du long-courrier, les compagnies européennes très touchées
Tous ces chiffres sont contestés par les syndicats.
"Les éléments fournis dans le rapport sont faux" assure Franck Bonnot, délégué syndical à l'Unsa. Il estime que les revenus de la compagnie sont au contraire en hausse de 8%.
"La direction devrait nous fournir de nouvelles données plus précises la semaine prochaine et nous pourrons alors revoir nos propositions".
Le sacro-saint modèle allemand de la concertation et du dialogue aurait-il du plomb dans l'aile ?
Toujours est-il que le malaise est palpable chez les salariés : près d'un sur quatre serait aujourd'hui en arrêt maladie.
Un cabinet de conseil a été mandaté par les représentants du personnel en vue de faire le point sur les conséquences morales de la restructuration.
"Les éléments fournis dans le rapport sont faux" assure Franck Bonnot, délégué syndical à l'Unsa. Il estime que les revenus de la compagnie sont au contraire en hausse de 8%.
"La direction devrait nous fournir de nouvelles données plus précises la semaine prochaine et nous pourrons alors revoir nos propositions".
Le sacro-saint modèle allemand de la concertation et du dialogue aurait-il du plomb dans l'aile ?
Toujours est-il que le malaise est palpable chez les salariés : près d'un sur quatre serait aujourd'hui en arrêt maladie.
Un cabinet de conseil a été mandaté par les représentants du personnel en vue de faire le point sur les conséquences morales de la restructuration.
Les salariés prêts à faire des concessions.
En effet, les salariés sont bien conscients des difficultés traversées par le secteur aérien. Ils savent également que le plan de vol à l'embarquement va être réduit de 32% l'année prochaine pour une baisse de 23% des salariés en partance.
Au final, il se disent prêts à faire des concessions, des efforts sur le temps de travail, voire même sur les salaires.
Mais se sont heurtés à une fin de non recevoir. "Tout a été décidé en haut lieu depuis l'Allemagne. Il n'est pas question pour eux de faire la moindre concession" déplore Franck Bonnot. "Pourquoi ne pas mettre en place des mesures de départ volontaire comme chez Air France ?"
De son coté, la direction affirme poursuivre le dialogue. "Nous sommes déterminés à continuer les négociations avec les syndicats à propos du plan social" assure Martin Riecken.
Lufthansa propose un reclassement chez un sous-traitant pour 101 personnes, comme nous l'évoquions dans notre précédent article.
Si la convention collective est similaire à celle de la compagnie (IDCC 275) les accords d'entreprises sont en revanche moins favorables chez le sous-traitant, prévoyant notamment seulement 25 jours de congés, contre neuf semaines chez Lufthansa. Le devenir des billets GP n'est pas encore déterminé non plus.
Lufthansa veut en effet préparer le terrain pour l'arrivée de sa compagnie low-cost Germanwings.
Tous les vols, sauf ceux à destination de Munich et Francfort, vont basculer sous la coupe de la nouvelle compagnie low-cost en 2014.
Hambourg devrait être la première destination à changer le 7 janvier prochain. Berlin et Düsseldorf suivront pendant l'été.
Et pour être compétitive, Germanwings devra fonctionner avec des charges 20% inférieures à celle de Lufthansa.
Au final, il se disent prêts à faire des concessions, des efforts sur le temps de travail, voire même sur les salaires.
Mais se sont heurtés à une fin de non recevoir. "Tout a été décidé en haut lieu depuis l'Allemagne. Il n'est pas question pour eux de faire la moindre concession" déplore Franck Bonnot. "Pourquoi ne pas mettre en place des mesures de départ volontaire comme chez Air France ?"
De son coté, la direction affirme poursuivre le dialogue. "Nous sommes déterminés à continuer les négociations avec les syndicats à propos du plan social" assure Martin Riecken.
Lufthansa propose un reclassement chez un sous-traitant pour 101 personnes, comme nous l'évoquions dans notre précédent article.
Si la convention collective est similaire à celle de la compagnie (IDCC 275) les accords d'entreprises sont en revanche moins favorables chez le sous-traitant, prévoyant notamment seulement 25 jours de congés, contre neuf semaines chez Lufthansa. Le devenir des billets GP n'est pas encore déterminé non plus.
Lufthansa veut en effet préparer le terrain pour l'arrivée de sa compagnie low-cost Germanwings.
Tous les vols, sauf ceux à destination de Munich et Francfort, vont basculer sous la coupe de la nouvelle compagnie low-cost en 2014.
Hambourg devrait être la première destination à changer le 7 janvier prochain. Berlin et Düsseldorf suivront pendant l'été.
Et pour être compétitive, Germanwings devra fonctionner avec des charges 20% inférieures à celle de Lufthansa.