Plan social TUI France : "C'est un réel massacre !"

"C'est une arnaque au chômage partiel !"

L'annonce du plan de restructuration de TUI France a fait l'effet d'une bombe dans le cadre du CSE extraordinaire prévu ce mercredi 17 juin 2020. 583 postes, soit 60% des effectifs, sont sur la sellette. Le point avec les représentants du personnel.

Rédigé par Céline Eymery le Mercredi 17 Juin 2020

60% des effectifs soit 583 postes vont être supprimés chez TUI France - DR TUI.fr

Les syndicats de TUI France sont effondrés, mais aussi remontés ! Et pour cause...

L'annonce du plan de restructuration de la filiale française ce matin en comité social et économique (CSE) extraordinaire a fait l'effet d'une bombe chez les représentants du personnel.

60% des effectifs, soit 583 postes, pourraient être supprimés.

"C'est un réel massacre ! Un massacre social, psychologique qui s'ajoute à une crise sanitaire et économique", réagit une représente CFDT à l'annonce de ce plan présenté en visio-conférence et en présence d'Elie Bruyninckx, CEO de TUI Western Region.

"C'est très violent pour les salariés, certains étaient en pleurs" ajoute une autre élue du personnel.

Lazare Razkallah, secrétaire général du CSE, ne mâche pas non plus ses mots : "C'est une arnaque au chômage partiel ! Muriel Pénicaud (Ministre du travail, ndlr) a annoncé que cette mesure servait à maintenir l'emploi et notre groupe s'en sert pour licencier les salariés.

C'est terrible ce qui nous tombe dessus".

Le CSE se poursuit cet après-midi

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Ce que dénoncent les syndicats surtout, c'est l'absence de stratégie du Groupe.

"Le groupe est absent, il renfloue les caisses et puis c'est tout.

Il n'a jamais entendu les spécificités du marché français, ils n'ont pas compris. Notre système informatique qui n'est pas adapté...

Nous avons accepté toujours tous les efforts, les salariés sont toujours restés mobilisés... et voilà le résultat", ajoute la représente CFDT.

"Nous avons fait des alertes mais le groupe n'en a pas tenu compte, et les conséquences sociales sont là désormais" poursuit une autre élue.

Une chose est sûre pour les représentants des salariés : ce plan était déjà dans les cartons avant la crise. "C'est une accélération, cela a été amplifié mais c'était déjà prévu", assure Lazare Razkallah, qui ajoute : "nous ne nous laisserons pas faire. Nous mettrons tout en oeuvre pour maintenir le maximum d'emplois et obtenir pour ceux qui partent de bonnes conditions".

Même son de cloche du côté de la CFDT : "nous ne lâcherons pas, ils ont intérêt à mettre la main à la poche !"

Cet après-midi, la réunion se poursuivra avec le détail service par service des suppressions des 583 postes...

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