La vieille ville d'Aveiro est sillonnée de canaux qui lui donnent un air immanquablement vénitien - DR : J.-F.R.
La fréquentation touristique du Portugal se concentre depuis des décennies sur Porto et la vallée du Douro, Lisbonne et l’Algarve et ses plages ensoleillées.
Mais le pays a d’autres atouts à faire valoir. Ainsi de cette région nommée les Beiras, qui court grosso modo entre les vallées du Douro au nord et du Tage au sud, depuis l’Atlantique jusqu’à la Serra da Estrela, près de l’Espagne.
Voilà un territoire que le public peine généralement à identifier.
Montagneux à l’est, maritime à l’ouest, il propose deux villes moins connues que Lisbonne et Porto mais très séduisantes par le poids de leur Histoire : Coimbra et Aveiro.
Mais le pays a d’autres atouts à faire valoir. Ainsi de cette région nommée les Beiras, qui court grosso modo entre les vallées du Douro au nord et du Tage au sud, depuis l’Atlantique jusqu’à la Serra da Estrela, près de l’Espagne.
Voilà un territoire que le public peine généralement à identifier.
Montagneux à l’est, maritime à l’ouest, il propose deux villes moins connues que Lisbonne et Porto mais très séduisantes par le poids de leur Histoire : Coimbra et Aveiro.
Coimbra, prestige universitaire
Autres articles
Si « Porto travaille », « Braga prie » et « Lisbonne s’amuse », selon le cliché accolé à ces trois villes, Coimbra, elle, « étudie ».
Ancienne capitale du Portugal de 1139 à 1255, l’université du pays y fut installée une première fois en 1308.
Après plusieurs allers et retours avec Lisbonne, elle se fixa définitivement à Coimbra en 1537 et garda cette exclusivité étudiante jusqu’en 1910.
C’est dire le prestige qu’elle revêt encore. Par habitude ou conviction familiale, il est d’usage d’y faire son droit ou sa médecine, un haut diplôme décerné ici valant reconnaissance et prestige.
La vie quotidienne s’organise autour des 25 000 étudiants (dont 4 000 étrangers) qui fréquentent les bois usés de ses amphis et les cafés de la ville.
Au sommet de la colline, tel un phare du savoir imposant son pouvoir, le Paço das Escolas et sa tour rythment les allées et venues universitaires.
Ancienne capitale du Portugal de 1139 à 1255, l’université du pays y fut installée une première fois en 1308.
Après plusieurs allers et retours avec Lisbonne, elle se fixa définitivement à Coimbra en 1537 et garda cette exclusivité étudiante jusqu’en 1910.
C’est dire le prestige qu’elle revêt encore. Par habitude ou conviction familiale, il est d’usage d’y faire son droit ou sa médecine, un haut diplôme décerné ici valant reconnaissance et prestige.
La vie quotidienne s’organise autour des 25 000 étudiants (dont 4 000 étrangers) qui fréquentent les bois usés de ses amphis et les cafés de la ville.
Au sommet de la colline, tel un phare du savoir imposant son pouvoir, le Paço das Escolas et sa tour rythment les allées et venues universitaires.
Immeubles de style manuélin
Lors des examens et des cérémonies, les élèves revêtent la capa e batina, un costume et une cape noirs symboles de la tradition étudiante.
D’autres se postent ainsi habillés autour des bâtiments et vendent de menus objets pour financer leurs études.
Un lieu témoigne du savoir encyclopédique accumulé depuis les temps coloniaux : le Musée de la Science de l’Université.
Vénérable galerie des curiosités, le Cabinet d’Histoire Naturelle, dans l’ancien collège des Jésuites, présente les collections humaines et animales de tous les continents.
Sous la « colline de la connaissance », Coimbra se révèle une ville escarpée très agréable. Cathédrales Sé Velha et Sé Nova, immeubles de style manuélin, places piétonnes et escaliers dégagent une ambiance commerçante plaisante, sous l’œil du fleuve Mondego au puissant débit.
D’autres se postent ainsi habillés autour des bâtiments et vendent de menus objets pour financer leurs études.
Un lieu témoigne du savoir encyclopédique accumulé depuis les temps coloniaux : le Musée de la Science de l’Université.
Vénérable galerie des curiosités, le Cabinet d’Histoire Naturelle, dans l’ancien collège des Jésuites, présente les collections humaines et animales de tous les continents.
Sous la « colline de la connaissance », Coimbra se révèle une ville escarpée très agréable. Cathédrales Sé Velha et Sé Nova, immeubles de style manuélin, places piétonnes et escaliers dégagent une ambiance commerçante plaisante, sous l’œil du fleuve Mondego au puissant débit.
Caves souterraines et musée d’Aliança
La route vers Aveiro, 60 km au nord, propose une autre expérience.
En pleine région de l’espumante, le vin mousseux portugais, le territoire du Bairrada abrite les caves souterraines du domaine d’Aliança-Vinhos de Portugal. Surprise, elles accueillent sur plus d’1,5 km de galeries, un musée d’art, l’Aliança Museum.
C’est le « caprice » de José Berardo, propriétaire du domaine et collectionneur averti, l’une des plus grandes fortunes du pays.
Le parcours pédestre dans cette gigantesque caverne artistique révèle des collections d’ethnographie, de sculptures africaines, de trésors archéologiques, d’étains… Une accumulation hallucinante d’objets dans un tel lieu.
En pleine région de l’espumante, le vin mousseux portugais, le territoire du Bairrada abrite les caves souterraines du domaine d’Aliança-Vinhos de Portugal. Surprise, elles accueillent sur plus d’1,5 km de galeries, un musée d’art, l’Aliança Museum.
C’est le « caprice » de José Berardo, propriétaire du domaine et collectionneur averti, l’une des plus grandes fortunes du pays.
Le parcours pédestre dans cette gigantesque caverne artistique révèle des collections d’ethnographie, de sculptures africaines, de trésors archéologiques, d’étains… Une accumulation hallucinante d’objets dans un tel lieu.
Aveiro, un air vénitien
Aveiro est d’une autre nature. Située au fond d’une lagune reliée à l’océan, sa vieille ville est sillonnée de canaux qui lui donnent un air immanquablement vénitien.
Et les moliceiros, ces longues embarcations traditionnelles aux proues décorées de peintures ingénues évoquent à leur manière les gondoles vénitiennes.
Dans les marais, on cultive toujours le sel, en témoignent les cônes blancs dressés au bord des œillets.
Aveiro est aussi un port ostréicole et de pêche. Ses navires traquent la morue en Atlantique nord et les restaurants la servent, dit-on, de manière délicieuse.
Enrichie par ces activités, la cité s’est parée de beaux édifices Art Nouveau. 29 sont classés, prétexte à une promenade agréable entre canaux et ruelles, jusqu’au marché aux poissons, belle halle d’inspiration Eiffel précédée de cafés et de restaurants-terrasses.
Et les moliceiros, ces longues embarcations traditionnelles aux proues décorées de peintures ingénues évoquent à leur manière les gondoles vénitiennes.
Dans les marais, on cultive toujours le sel, en témoignent les cônes blancs dressés au bord des œillets.
Aveiro est aussi un port ostréicole et de pêche. Ses navires traquent la morue en Atlantique nord et les restaurants la servent, dit-on, de manière délicieuse.
Enrichie par ces activités, la cité s’est parée de beaux édifices Art Nouveau. 29 sont classés, prétexte à une promenade agréable entre canaux et ruelles, jusqu’au marché aux poissons, belle halle d’inspiration Eiffel précédée de cafés et de restaurants-terrasses.
Epoustouflant musée maritime d’Ilhavo
En continuant vers l’ouest, voici Ilhavo. La ville abrite le récent et époustouflant musée maritime, dédié à l’histoire de la pêche à la morue. Il accueille aussi un aquarium.
C’est l’occasion de rappeler que l’économie de cette région côtière a longtemps été fondée sur cette ressource halieutique.
Tout comme sur la sardine : la conserverie Comur, fondée en 1942 près d’Aveiro, distribue toujours ses boites colorées dans des magasins à son enseigne, comme sur le Largo da Portagem, à Coimbra.
A côté, Vista Alegre célèbre une autre tradition : la porcelaine et l’étain.
Depuis 1824, on fabrique ici de splendides services de table et des objets décoratifs, à l’ancienne mais aussi design. La fabrique se visite et la boutique d’usine tend les bras aux visiteurs. Encore quelques tours de roues et voici l’Atlantique.
A Costa Nova, l’atmosphère est d’essence populaire. On y vient voir le célèbre marché aux poissons et apprécier la cuisine de mer servie dans les nombreux restaurants.
Entre dunes de sable et lagune, la station est aussi connue pour ses palheiros, splendides maisons à colombages colorées. Ce Portugal authentique et différent des régions visitées vaut vraiment le voyage.
Plus d'infos sur www.centerofportugal.com/
C’est l’occasion de rappeler que l’économie de cette région côtière a longtemps été fondée sur cette ressource halieutique.
Tout comme sur la sardine : la conserverie Comur, fondée en 1942 près d’Aveiro, distribue toujours ses boites colorées dans des magasins à son enseigne, comme sur le Largo da Portagem, à Coimbra.
A côté, Vista Alegre célèbre une autre tradition : la porcelaine et l’étain.
Depuis 1824, on fabrique ici de splendides services de table et des objets décoratifs, à l’ancienne mais aussi design. La fabrique se visite et la boutique d’usine tend les bras aux visiteurs. Encore quelques tours de roues et voici l’Atlantique.
A Costa Nova, l’atmosphère est d’essence populaire. On y vient voir le célèbre marché aux poissons et apprécier la cuisine de mer servie dans les nombreux restaurants.
Entre dunes de sable et lagune, la station est aussi connue pour ses palheiros, splendides maisons à colombages colorées. Ce Portugal authentique et différent des régions visitées vaut vraiment le voyage.
Plus d'infos sur www.centerofportugal.com/