Il faut arriver en train au Puy-en-Velay, pour s'imprégner de l'ambiance, des paysages et de l'histoire de cette région.
En quittant les paysages industriels du bassin stéphanois, la rame du TER grimpe vers l’Auvergne en suivant le cours de la Loire.
De gorge en versants boisés le long d’un fleuve pas encore devenu « roi », ce parcours sauvage débouche sur la « principauté » du Puy-en-Velay : un plateau riant de plus de 20 000 habitants perché à 700 m d’altitude, entre les montagnes du Devès, du Meygal et du Mézenc.
En quittant les paysages industriels du bassin stéphanois, la rame du TER grimpe vers l’Auvergne en suivant le cours de la Loire.
De gorge en versants boisés le long d’un fleuve pas encore devenu « roi », ce parcours sauvage débouche sur la « principauté » du Puy-en-Velay : un plateau riant de plus de 20 000 habitants perché à 700 m d’altitude, entre les montagnes du Devès, du Meygal et du Mézenc.
Puy-en-Velay : une petite ville attrayante
A ceux que les petites préfectures supposées ennuyeuses rebutent, disons-le : Le Puy-en-Velay et ses environs font exception.
Et pourquoi alors s'aventurer dans une bourgade de quelques dizaines de milliers d'habitants ?
La ville offre une exception historique, avec un riche passé et présent de capitale religieuse, suintant de tous les pores des pierres volcaniques.
Exception géologique, avec les pitons de lave couronnés d’églises et de châteaux. Exception culinaire, avec des spécialités et un marché uniques, pavoisant les rues de la ville chaque samedi.
Exceptions patrimoniale et naturelle, enfin, avec un musée revisité et un chapelet de villages de charme entourés de paysages altiers. Bref, une petite ville attrayante avec sa nature proche et sa culture rehaussée d’aménagements contemporains.
Et pourquoi alors s'aventurer dans une bourgade de quelques dizaines de milliers d'habitants ?
La ville offre une exception historique, avec un riche passé et présent de capitale religieuse, suintant de tous les pores des pierres volcaniques.
Exception géologique, avec les pitons de lave couronnés d’églises et de châteaux. Exception culinaire, avec des spécialités et un marché uniques, pavoisant les rues de la ville chaque samedi.
Exceptions patrimoniale et naturelle, enfin, avec un musée revisité et un chapelet de villages de charme entourés de paysages altiers. Bref, une petite ville attrayante avec sa nature proche et sa culture rehaussée d’aménagements contemporains.
Puy-en-Velay : un halo religieux du quartier épiscopal
On exagère ?
Allons voir dans la haute-ville, enveloppée depuis le Moyen Âge d’un halo religieux.
Ce quartier épiscopal baigne dans le culte de Marie et du Chemin de Saint-Jacques. C’est du Puy qu’en 950, Godescalc, évêque local, entreprend d’aller à Compostelle. Il initie la Via Podiensis, chemin emprunté chaque année par des milliers de pèlerins.
A lire : Les énigmes de Saint-Bertrand-de-Comminges
D’autres viennent le 15 août pour la procession mariale, afflux de fidèles accompagnant la statue de la Vierge noire à la cathédrale.
La balade témoigne de l’aura catholique du secteur : bâtiments d’enseignement privé, congrégations religieuses, cloître, chapelles, églises, couvent, gites de pèlerins… le décorum est pieux, jusqu’à la célèbre statue Notre-Dame-de-France, perchée 132 m au-dessus de la ville, sur le rocher Corneille.
Seuls l’Hôtel-Dieu et la chapelle numérique Saint-Alexis dépoussièrent un peu les codes ecclésiastiques.
Renommé « Hôtel des Lumières – Centre d’Art numérique », le premier présente trois spectacles sons et lumière immersifs. La seconde abrite un show interactif, « Terre de Géants », visite virtuelle de la Haute-Loire dans un aéronef.
Allons voir dans la haute-ville, enveloppée depuis le Moyen Âge d’un halo religieux.
Ce quartier épiscopal baigne dans le culte de Marie et du Chemin de Saint-Jacques. C’est du Puy qu’en 950, Godescalc, évêque local, entreprend d’aller à Compostelle. Il initie la Via Podiensis, chemin emprunté chaque année par des milliers de pèlerins.
A lire : Les énigmes de Saint-Bertrand-de-Comminges
D’autres viennent le 15 août pour la procession mariale, afflux de fidèles accompagnant la statue de la Vierge noire à la cathédrale.
La balade témoigne de l’aura catholique du secteur : bâtiments d’enseignement privé, congrégations religieuses, cloître, chapelles, églises, couvent, gites de pèlerins… le décorum est pieux, jusqu’à la célèbre statue Notre-Dame-de-France, perchée 132 m au-dessus de la ville, sur le rocher Corneille.
Seuls l’Hôtel-Dieu et la chapelle numérique Saint-Alexis dépoussièrent un peu les codes ecclésiastiques.
Renommé « Hôtel des Lumières – Centre d’Art numérique », le premier présente trois spectacles sons et lumière immersifs. La seconde abrite un show interactif, « Terre de Géants », visite virtuelle de la Haute-Loire dans un aéronef.
Puy-en-Velay : au détour du grand marché du samedi matin
Passées les rues en pente où s’élèvent de belles façades Renaissance (rue Chênebouterie), voici la ville basse.
C’est le samedi qu’il faut la découvrir.
Pratique devenue rare, le marché prend possession des places et des rues du centre.
On y décèle un vague air du Sud, avec les étals conviviaux, sur fond de façades colorées (places du Plot, du Clauzel, du Martouret). Si l’accent méridional est absent, les produits locaux, eux, sont là : lentille du Puy, fromage aux Artisons, liqueurs Pagès et fin gras du Mézenc, à acheter dans l’une des nombreuses boucheries de la ville.
Car c’est ainsi au Puy-en-Velay : le petit commerce est vivant – la rue Pannessac le prouve. Cela rassure sur la capacité des villes à résister à la concurrence des centres commerciaux.
C’est le samedi qu’il faut la découvrir.
Pratique devenue rare, le marché prend possession des places et des rues du centre.
On y décèle un vague air du Sud, avec les étals conviviaux, sur fond de façades colorées (places du Plot, du Clauzel, du Martouret). Si l’accent méridional est absent, les produits locaux, eux, sont là : lentille du Puy, fromage aux Artisons, liqueurs Pagès et fin gras du Mézenc, à acheter dans l’une des nombreuses boucheries de la ville.
Car c’est ainsi au Puy-en-Velay : le petit commerce est vivant – la rue Pannessac le prouve. Cela rassure sur la capacité des villes à résister à la concurrence des centres commerciaux.
Musée Crozatier, mi-classique, mi-design
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On ne quittera pas la cité sans avoir visité le musée Crozatier et le rocher Saint-Michel.
Exemple réussi de musée provincial réenchanté, le premier présente sous une bâtisse 19ème siècle et une extension design, des collections de Beaux-Arts, d’égyptologie et de sciences.
A voir : la plus ancienne peinture sur toile conservée en France (1410) et « Vercingétorix devant César », tableau majeur de Lionel Royer (1899), reproduit dans la plupart des manuels scolaires. Le rocher Saint-Michel, lui, remplit d’émotion : au sommet d’un piton volcanique « inaccessible » (268 marches dans le roc !), le sanctuaire remonte à l’an 950 et prend des airs de chapelle paléochrétienne.
Il y a deux manières de découvrir la campagne du Puy : à pied par l’un des nombreux GR, telle la Via Podiensis, le chemin de la Régordane (vers la Méditerranée), le chemin Stevenson (depuis Le Monastier-sur-Gazeille)… Ou en voiture.
Celle-ci sera bien utile pour s’arrêter à Polignac, Arlempdes et Pradelles, classés « Plus Beaux Villages de France ». Elle servira à rejoindre le lac du Bouchet, cercle parfait de plan d’eau volcanique et à découvrir les forteresses de Lavoûte-Polignac, Bouzols, Goudet…
Elle conduira aussi dans les massifs du Meygal et du Mézenc, parfois couverts de neige avant l’hiver. Et à revenir enfin dans les gorges de la Loire, fil bleu du territoire.
Veni, vidi, Velay !
Exemple réussi de musée provincial réenchanté, le premier présente sous une bâtisse 19ème siècle et une extension design, des collections de Beaux-Arts, d’égyptologie et de sciences.
A voir : la plus ancienne peinture sur toile conservée en France (1410) et « Vercingétorix devant César », tableau majeur de Lionel Royer (1899), reproduit dans la plupart des manuels scolaires. Le rocher Saint-Michel, lui, remplit d’émotion : au sommet d’un piton volcanique « inaccessible » (268 marches dans le roc !), le sanctuaire remonte à l’an 950 et prend des airs de chapelle paléochrétienne.
Il y a deux manières de découvrir la campagne du Puy : à pied par l’un des nombreux GR, telle la Via Podiensis, le chemin de la Régordane (vers la Méditerranée), le chemin Stevenson (depuis Le Monastier-sur-Gazeille)… Ou en voiture.
Celle-ci sera bien utile pour s’arrêter à Polignac, Arlempdes et Pradelles, classés « Plus Beaux Villages de France ». Elle servira à rejoindre le lac du Bouchet, cercle parfait de plan d’eau volcanique et à découvrir les forteresses de Lavoûte-Polignac, Bouzols, Goudet…
Elle conduira aussi dans les massifs du Meygal et du Mézenc, parfois couverts de neige avant l’hiver. Et à revenir enfin dans les gorges de la Loire, fil bleu du territoire.
Veni, vidi, Velay !