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RAM : fin de la grève des pilotes

accalmie provisoire ?


Les TO français peuvent respirer. La plus longue grève (dix jours) de toute l'histoire de la compagnie aérienne publique marocaine, créée en 1957, vient de s'achever samedi soir. Ceci alors même qu'ils avaient prévu vendredi soir de reconduire jusqu'au 8 juin leur mouvement entamé le 26 mai.


Rédigé par Jean da LUZ - redaction@tourmag.com le Dimanche 6 Juin 2004

RAM : fin de la grève des pilotes
Pour autant, les tensions pourraient ressurgir avec le lancement prochain de la nouvelle filiale low cost.Dans un communiqué, la direction de la RAM assure dimanche être parvenue «à un accord équilibré» avec les représentants du personnel navigant technique, qui «tient compte des contraintes de chacune des deux parties».

Le trafic international, très perturbé, devrait être complètement rétabli à partir de lundi, même si les liaisons au départ et à destination de la France, principale desserte de la RAM, connaissaient dimanche encore quelques annulations, selon le centre d'appels de la compagnie.

En grève depuis le 26 mai, les pilotes et commandants de bord de la RAM protestaient contre le licenciement jugé «abusif» de six pilotes de la compagnie. Ils entendaient également protester «contre la non application des engagements pris par la direction en 1999 sur le respect de la réglementation en matière de sécurité, notamment les temps de repos».

Trafic rétabli à partir de ce lundi

La fin de cette grève appelle plusieurs commentaires. Elle nous enseigne tout d'abord que le Maroc a fait un véritable pas vers la démocratie et des libertés fondamentales telles celles du droit de grève.

En effet, malgré l'enjeu vital que représente le tourisme pour le pays, cette grève a pu aller jusqu'au bout, aété largement relayées par les médias, et s'est plutôt soldée en faveur des pilotes qui ont obtenu satisfaction à propos de leurs revendications.

Bien entendu, elle ouvre également un précédent. En effet, même si le Syndicat des pilotes jure ses grands dieux que les revendications ne portaient en rien sur la question des salaires ni de la nouvelle compagnie, dont ils disaient tout de même avoir appris l'existence par voie de presse, gageons que ce pourrait être là le prochain point d'achoppement.

Et oui, la démocratie ne s'use que si l'on s'en sert...

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